De nos jours, les réflexions globales sur le monde sont souvent tristes, sans espoir et déprimantes. Pollution, montée des extrêmes, guerres, famines… Difficile de réfléchir au monde d’aujourd’hui sans évoquer les drames qui se jouent actuellement. Du coup ben, c’est démoralisant.
Avec sa métaphore du bateau qui coule, on pourrait croire que l’article d’Yves Patte sur le site d’Usbek et Rica est tout aussi déprimant. Hé bien non : il envisage une alternative.
Vous ne lisez pas encore Usbek et Rica ? Je vous conseille à fond ce média — d’abord sous forme de magazine papier — qui s’interroge sur le monde de demain.
Les angles sont originaux et bien trouvés, les sujets toujours au plus près des citoyen•nes. C’est un peu pointu parfois mais toujours passionnant.
Ici, c’est un lecteur assidu du magazine qui donne son point de vue. Il part d’un constat simple : pour lui, la société telle que nous la connaissons aujourd’hui est comme un gros bateau ayant percuté un iceberg. Elle coule.
À lire aussi : Politique, société, démocratie… et si, plutôt que de se résigner, on se retroussait les manches ?
Les personnes qui sont tombées du bateau se divisent en trois catégories :
- Il y a ceux et celles qui s’organisent, qui mettent en commun leurs ressources et s’unissent pour construire des radeaux. Ce sont ces gens qui montent des coopératives pour manger moins cher et plus écolo, qui mettent en place des écoles alternatives…
- Il y a ceux et celles qui chopent une bouée et tentent de se raccrocher, tant bien que mal. Ce sont ces personnes qui ont voté Trump aux États-Unis, qui s’unissent derrière le FN en France… En bref, qui se raccrochent aux extrêmes, à des valeurs partielles et réactionnaires.
- Et enfin, il y a ceux et celles qui sont au milieu, qui tentent tant bien que mal de maintenir leur tête hors de l’eau. Tôt ou tard, soit ils et elles couleront (dans l’alcool, la dépression, la drogue…), soit ils et elles se raccrocheront à une bouée ou un radeau.
À lire aussi : Une femme a gagné la primaire citoyenne, elle s’appelle Charlotte Marchandise
Pourquoi cet article m’a spécialement inspirée ? J’ai conscience que le bateau coule, et que c’est pas top. Mais j’aime l’idée d’envisager une autre solution, une autre organisation qui nous permettrait de continuer à avancer.
Parce que oui, le bateau coule. Du coup on fait quoi, on meurt ? Certainement pas. On construit un radeau, bordel !
À lire aussi : Hello2017 réinvente notre approche des élections
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.