La semaine dernière, le couturier Basil Soda, plus habitué des défilés Haute Couture, présentait sa dernière collection Prêt-à-Porter au Ritz. Invitées à découvrir l’exposition, j’en ai profité pour poser deux, trois petites questions au créateur libanais (en semi-français, semi-anglais) pendant qu’Émilie Laystary photographiait les robes.
Pour nos lectrices qui ne te connaissent pas encore, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je viens du Moyen-Orient, je suis Libanais et je travaille dans la mode depuis une douzaine d’années. J’ai commencé avec la Haute Couture, je défile d’ailleurs à Paris depuis 2005 et maintenant c’est la troisième saison que je fais du Prêt-à-Porter.
Pourquoi t’être dirigé vers le Prêt-à-Porter ?
Notre historique, comme toutes les grandes maisons de Couture, c’est un peu une histoire de femmes, les grandes soirées, les mariages, etc… Mais avec le temps on a besoin de le développer, de le changer, de trouver une histoire contemporaine, pour un marché plus international, donc c’était une nécessité pour nous.
Pourquoi avoir choisi d’exposer plutôt que de faire un défilé comme en Haute Couture ?
Pour le Prêt-à-Porter c’est bien de s’introduire de cette manière. Maintenant, ça devient de plus en plus trend
de faire des présentations comme celles-ci pour les maisons qui ont un historique Couture.
J’ai remarqué beaucoup de robes, très architecturées…
Oui, ça c’est mon background, parce que j’ai fais de l’architecture pendant deux-trois ans avant de m’orienter vers le stylisme.
Je vois aussi beaucoup de robes de soirées noires mais pourtant il y a quelques touches de couleurs dans le fond de la salle, de quoi t’es-tu inspiré ?
Tu sais, c’est un peu l’histoire d’Isis et des pyramides, des pharaons, des sculptures et des painting. Donc c’est plutôt les statuettes en granit noir, le doré avec des parures colorées qui rappellent les parures de bijoux. J’ai utilisé ces éléments dans des robes qui sont très minimales, avec des exercices de rayés, de la dorure et la transparence qui est toujours là avec la femme pharaon.
Et que penses-tu des créateurs du Moyen Orient et de ce qu’ils apportent à la mode parisienne, que ce soit en Haute Couture ou Prêt-à-Porter, je pense à Elie Saab notamment ?
Moi, j’aime avoir une approche différente des autres parce que l’image des créateurs libanais est une image très couture que j’aime bien casser. J’aime vraiment cette image de designer avec le côté architecture que l’on retrouve dans mes vêtements.
crédits photos : Basil Soda/Émilie Laystary
Pour en apprendre un peu plus sur l’univers de Basil Soda et voir plus de robes, tu peux te rendre sur son site officiel, basilsoda.com.
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Les Commentaires
En revanche, y a une phrase qui me chiffonne, dans la partie Questions :
On ne dirait pas plutôt architecturales ? "Architecturées" ça me heurte l'oreille mais si ça se trouve, c'est juste moi.