Live now
Live now
Masquer
Barbie2
Culture

Barbie se rachète une conscience féministe en se lançant dans le cinéma avec Greta Gerwig (et Lena Dunham)

Alors que Barbie peut être vue comme le diable (presque en Prada) pour toute féministe qui veut donner une éducation non-stéréotypée à ses enfants, la firme Mattel brouille les pistes en recrutant des réalisatrices engagées et stylées pour porter ses jouets à l’écran.

Les jouets et le cinéma, c’est une longue histoire d’amour ! En témoignent le succès de Toy Story, le dément Jumanji ou encore l’étonnant La Grande Aventure Lego. Mais Mattel, second fabriquant de jouets derrière Lego (tiens, tiens…), nous a tout de même surpris en choisissant des réalisatrices indés et en affichant ainsi des ambitions artistiques.

Barbie, dans la voie de l’inclusivité ?

Les Barbie, ces jouets incroyables qui réussissent à mettre dans la tête des petites filles des stéréotypes sur la femme idéale en montrant des corps longilignes à qui elles ne ressembleront jamais…

Elles véhiculent une image irréaliste des femmes, et ont souvent des rôles prédéfinis bien peu émancipateurs. Les Barbie, jusqu’il y a peu de temps encore, étaient toutes blanches, avec des yeux bleus, des talons aiguilles, et une taille si fine qu’on peut imaginer qu’elles n’avaient pas de cotes.

Barbie
(© Unsplash/Sandra Gabriel)

Alors certes, de nouvelles Barbie ont été créées, comme l’explique Elisabeth Moet, directrice marketing de Mattel France, sur France Inter :

« Et aujourd’hui, les Barbie ont plus de cent couleurs de peaux, de textures de cheveux différentes.

En 2019, a été créée une Barbie handicapée, et en 2020, une poupée malade. »

Mais celles-ci ne sont pas toujours proposées à la vente dans les magasins. Et les achats se portent encore trop sur la Barbie qui crée complexes et vision stéréotypée.

Mais l’entreprise Mattel ne se contente plus d’inonder les chambres des enfants, elle veut aussi conquérir le monde du cinéma, à l’instar de franchises à succès comme Marvel.

Barbie et Polly Pocket à la conquête d’Hollywood

Ces poupées vont maintenant connaître une nouvelle vie dans le cinéma ! Et pas des moindres…

Plusieurs films, de cette presque franchise Mattel, sont en effet en projet — bien avancés —, comme l’expliquait la représentante de la branche Mattel Films, Robbie Brenner, à Variety, le 28 janvier. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils sont ambitieux !

Margot Robbie (Batman, Le Loup de Wall Street) et Ryan Gosling (Drive, La La Land) ont d’ores et déjà signé un film qui sera réalisé par Greta Gerwig (Lady Bird), qui travaille sur le scénario avec Noah Baumbach (Marriage Story). Qu’est-ce que c’est que ce casting de folie ?

Greta Gerwig, dans le dernier film qu’elle a réalisé, Les Filles du Docteur March, adaptation du classique de Louisa May Alcott, avait une visée féministe claire et assumée !

Mais ce n’est pas tout, Lena Dunham écrit et va réaliser un film Polly Pocket avec Lily Collins ! Notre Emily in Paris… On dirait un kamoulox, mais c’est bien réel.

Si comme moi, vous avez grandi dans les années 1990, ces petites boîtes ont été l’occasion de se raconter des histoires folles. La militante féministe, à l’origine de la série générationnelle Girls, a une longue histoire avec les Polly Pocket, comme elle l’a déclaré dans une interview disponible sur le Huffington Post :

« Polly Pocket m’a permis de m’échapper pendant des heures pendant mon enfance, Polly m’a offert un minuscule monde de magie et d’autonomie dans lequel raconter des histoires, c’est donc plutôt poétique d’aborder ces mêmes idées désormais en tant que réalisatrice. »

EmilyinParis
Lily Collins dans Emily in Paris. (© Stéphanie Branchu/Netflix)

Plusieurs autres films sont en préparation portant à l’écran des jouets de l’univers Mattel, avec notamment une adaptation de la Paramount de Major Matt Mason, avec Tom Hanks.

Mattel a donc décidé de donner des budgets dignes des plus grands blockbusters à des créatrices et créateurs indés et engagés pour faire les films qu’ils souhaitent faire sans beaucoup de contraintes, si ce n’est qu’ils doivent rentrer dans des univers enfantins à la base assez stéréotypés. De quoi attiser notre curiosité…

Mattel, une franchise en devenir qui va concurrencer Marvel et Star Wars ? On attend de voir… Pas sûr en tout cas que ce soit très family friendly et c’est tant mieux !

À lire aussi : Ce projet de loi veut rendre obligatoire les rayons jouets non genrés

Image en une : © Unsplash/Etienne Assenheimer


Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !

Les Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.

Réagir sur le forum

Plus de contenus Culture

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

La pop culture s'écrit au féminin