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Source : Mattel
Culture

« Barbie m’a aidé à assumer mon côté girly » : ce que cette poupée iconique a changé à votre vie

Avant de devenir l’héroïne du film de Greta Gerwig, Barbie a été un jouet incontournable, qui a fièrement trôné dans la chambre de millions d’enfants. Soixante-quatre ans après sa naissance, nous vous avons demandé ce qu’a représenté, pour vous, cette poupée à la chevelure blonde et aux jambes interminables. Florilège de vos réponses.

Avec sa garde-robe à faire pâlir n’importe quelle influenceuse, ses 250 métiers – de chirurgienne à dog-sitter – Barbie est encore aujourd’hui la poupée la plus célèbre au monde. Chaque année, ce sont 58 millions de Barbie qui sont vendues à travers le monde.

Un temps critiquée pour ses mensurations inaccessibles au commun des mortelles, ringardisée en raison de sa propension à véhiculer les stéréotypes de genre, Barbie a su prendre le virage de l’inclusion au milieu des années 2010 en représentant les femmes dans toute leur diversité. Désormais, ce sont des Barbie handi, atteintes de vitiligo ou transgenres, et aux peaux de toutes les carnations, que les enfants peuvent trouver dans les rayons des magasins de jouets. 

Devenue un jouet culte dès sa naissance en 1959, Barbie a marqué des générations d’enfants qui ont vu en elle une porte d’entrée vers l’imaginaire, un rôle-modèle ou une échappatoire de leur quotidien. Alors que le film signé Greta Gerwig (en salle ce mercredi 19 juillet) pourrait aussi permettre à Barbie d’accéder au statut d’icône féministe, nous vous avons demandé ce qu’elle vous avait apporté, et vous apporte encore aujourd’hui. 

Se créer un monde imaginaire

Les Barbie et moi, ça a été pendant longtemps une grande histoire d’amour. J’ai une sœur de 2 ans de moins que moi et enfants, nous avons passé nos meilleurs moments ensemble à jouer aux Barbie. Un Noël, je me souviens qu’on avait reçu toutes les deux chacune un château avec Jasmine et Aladdin, ainsi qu’une Barbie « mariée », avec de très longs cheveux blonds et une couronne qui s’illuminait quand on appuyait sur le bouton dans le dos. Qu’est-ce qu’on adorait cette Barbie… On jouait avec elle dès qu’on le pouvait, on imaginait parfois des histoires qui continuaient dans le temps… Je me souviens de mardis soirs où on avait le droit de se coucher une heure plus tard que d’habitude pour jouer ensemble, jusqu’à la pub du film de mes parents. C’était vraiment de super moments !

J’ai même continué à jouer aux Barbie jusqu’au milieu de mon collège. J’imaginais une histoire que je continuais tous les soirs avec ma Barbie et son Ken dans mon lit avant de dormir. Ces deux poupées-là, je les ai toujours bien rangées à l’abri dans une boîte. Il nous reste aussi un Aladdin, qui a perdu son pantalon !

Ael

À lire aussi : Tout savoir sur Barbie, le film acidulé à l’humour cringe avec Margot Robbie et Ryan Gosling

Barbie brune ne compte pas pour des prunes

Je suis en maternelle et j’adore les Barbie. Seul détail, qui me taraude du haut de mon jeune âge : aucune des Barbie de ma collection ne me ressemble. Elles sont toutes blondes, alors que mes cheveux sont noirs ébènes. Quand vient mon anniversaire, Max, un copain de l’époque, me fait une déclaration. J’ai déjà mes priorités bien au clair et fais d’une pierre deux coups : je lui promets d’être son amoureuse à la seule condition qu’il trouve une Barbie brune comme moi à m’offrir. J’ai encore aujourd’hui une petite pensée pour ses parents qui ont dû céder à mon caprice et faire tous les magasins de jouets de la région pour me trouver la fameuse (et unique) Barbie brune… Mais cette quête n’a pas été vaine puisque je l’ai bien trouvée parmi mes cadeaux à mon anniversaire !

Élisa

Une safe place 

D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours eu des Barbie, plus d’une cinquantaine au moins. Neuves, d’occasion, de collection…  Peu importe, elles finissaient pour la plupart toutes au même endroit : entre mon salon et ma chambre.

En plus d’être un de mes jouets favoris, les Barbie constituaient ma safe place à moi. Raconter des histoires, imaginer des univers entiers… C’est aussi à travers ces jouets en plastique que j’ai découvert une partie de moi-même. Je me souviens du jour où ma mère m’a offert son ancienne maison de poupée que l’on a installée dans le salon, c’était devenu ma bulle ! 

J’ai aussi appris à coudre ou à tricoter pour mes Barbie avec ma grand-mère. J’adorais créer pour elles, me dire que je pouvais leur apporter autant que ce qu’elles m’apportaient en retour, c’est-à-dire le fait de pouvoir m’exprimer pleinement dans n’importe quelle activité que ce soit.

Puis, arrivée à un certain âge, j’ai tout abandonné, ça a généré en moi une grande frustration. Plus tard, bien des années plus tard, lors d’un voyage en Italie, en faisant les boutiques, je suis tombée sur une collection de fringues Barbie. Ça a été une seconde révélation pour moi ! Fuck off, ce jour-là, je me souviens d’avoir été tellement euphorique ! C’est comme si j’avais retrouvé la pièce manquante de mon puzzle. Depuis ce jour, je n’ai plus lâché l’univers de Barbie, qui continue à m’accompagner.

Finalement, j’ai grandi à travers elle, ça a été un moyen d’expression, de recueil, de paix, lorsque tout était gris. J’ai vraiment le souvenir de toujours m’être sentie bien en jouant avec mes Barbie. Ces poupées ont tellement compté dans ma vie qu’il y a environ 2 ans, j’ai décidé de me faire tatouer toute ma famille en version Barbie

Sparks

Copie de [Image intérieure] Carré (13)

Un jouet un peu trop genré

Plus jeune, j’avais quelques Barbie, comme toutes les filles de mon âge. Mon petit frère, qui est né un an après moi, avait des Action Man. Quand on jouait ensemble, Barbie et Action Man étaient en couple. Toute la journée, Action Man allait sauver le monde pendant que Barbie s’occupait de la maison. Donc je jouais à faire le ménage pendant que mon frère combattait des méchants avec son Action Man. Ce qui est assez fou, c’est qu’on ait eu immédiatement ce cliché dans le jeu alors que dans notre famille, ça a toujours été mon père qui cuisinait et faisait le ménage pendant que notre maman avait un rôle plus « genré papa ».  

J’aimais jouer avec ma Barbie, mais j’ai vite préféré les jeux « de garçons ». Je les trouvais plus imaginatifs, je pouvais faire le méchant d’Action Man avec des plans machiavéliques pendant que mon frère essayait de trouver des solutions pour m’en empêcher. J’ai fini par délaisser Barbie pour Yu-Gi-Oh, Pokémon, etc., jusqu’à la naissance de ma petite sœur. Mais je ne me souviens pas qu’elle ait apprécié spécialement les Barbie, pour la bonne raison qu’elles ne nous ressemblaient pas. On était toutes les deux brunes aux yeux foncés et rondes. Cela manquait de représentation à notre époque. On a joué à des jeux pour filles, mais différents. On faisait des bracelets de perle ou des bracelets brésiliens, on jouait avec la DS à Nintendogs… J’ai toujours aujourd’hui ma DS rose et ma toute première Game Boy Advance avec mon tout premier jeu : Secret Agent Barbie. Qui est vraiment un excellent jeu ! Barbie a donc toujours fait des allers-retours dans ma vie. Je suis contente de voir les nouvelles représentations plus inclusives qu’il existe aujourd’hui et j’ai hâte d’aller voir le film de Greta Gerwig.

Emy

Assumer son côté girly

Je suis un garçon et j’adorais jouer avec des poupées Barbie quand j’étais enfant. D’abord avec celles de mes sœurs, puis les miennes que je demandais pour Noël et à mon anniversaire, au grand dam de mes parents. Mon père, particulièrement, projetait sur son seul fils une idée de la masculinité à laquelle je ne correspondais pas. Il aurait préféré m’acheter des ballons de foot et ne s’attendait certainement pas à ce que j’aime autant les Barbie.

J’ai toujours été androgyne, je me suis posé très tôt des questions sur mon identité de genre et Barbie m’a permis de vivre ma féminité par procuration. Avoir ce petit espace, où je pouvais m’imaginer un peu princesse, a été libérateur. J’ai pu assumer mon côté très girly dès mes 9, 10, 11 ans. À l’adolescence, j’ai gardé mes Barbie dans ma chambre, je n’en ai jamais eu honte. 

Aujourd’hui, à 23 ans, j’ai toujours pas mal de ces Barbie dans ma chambre d’enfant, chez mes parents. Et depuis, j’ai fini par trouver mon Ken… Même si en réalité mon mec ne ressemble pas du tout à Ken !

Vivian

Un soutien immuable

J’ai découvert les Barbie en maternelle et j’ai immédiatement adoré ces poupées, je pouvais y jouer des heures. En primaire, ma passion a perduré. Mes deux meilleures amies étaient aussi fans que moi. Je me souviens de chacun de nos anniversaires, qui étaient les meilleurs parce qu’on pouvait mélanger nos 3 collections de Barbie pour jouer ensemble.

À la fin de notre 6e, alors qu’on avait 12 ans, l’une de ces deux amies s’est vue diagnostiquer une leucémie. On a su tout de suite que c’était guérissable même si la route de la convalescence serait longue. Pendant l’année scolaire qui a suivi, elle a été scolarisée à la maison et je suis venue tous les samedis jouer aux Barbie avec elle, en mode « une tornade de fringues de poupées est passée dans cette chambre ».

Dans le même temps, j’ai commencé à me rendre compte que les filles de notre âge commençaient à laisser tomber les Barbie. Je me souviens m’être dit que c’était triste. Nous, on a continué jusqu’à ce qu’elle revienne au collège, et petit à petit, nous avons aussi délaissé ce jeu d’enfant.

Mais Barbie reste et restera le meilleur jouet de mon enfance, des heures de souvenirs avec celles qui seront les témoins de mon mariage le 12 août prochain, et la bulle d’enfance qui nous a aidées à traverser la première grande épreuve de notre vie

Margaux

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Les Commentaires

7
Avatar de Loan2024
8 octobre 2024 à 20h10
Loan2024
Et maintenant, Mattel va pouvoir vendre 2 fois plus grâce au film x)
0
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