La nouvelle Barbie aux morphologies diverses est un succès ! Durant le second trimestre 2016, la compagnie Mattel a connu une augmentation de 23% de ses ventes. La preuve qu’il ne faut pas forcément faire une poupée aux formes peu réalistes pour vendre.
Les bons chiffres de vente sont liés aux nouvelles morphologies de Barbie
Comme l’indique le magazine Motto, c’est bien au moment où Barbie est passée d’un modèle unique blond à une multiplicité de poupées — représentant ainsi une variété de couleurs de peau et de corps différents — que les ventes ont grimpé. Il est impossible de ne pas établir de lien entre les deux.
L’effet est d’autant plus impressionnant qu’en janvier 2016, la reporter du Time Eliana Dockterman découvrait qu’entre 2012 et 2014, la poupée Barbie avait vu ses ventes baisser de plus de 20%
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Barbie, future figure d’empouvoirement ?
Pendant des années, la marque a été critiquée pour être créatrice de complexes, mais depuis peu, elle cherche à promouvoir l’empouvoirement. On peut notamment citer la création d’une Barbie présidente, en collaboration avec l’association She Should Run, ou plus récemment la Barbie développeuse de jeux vidéo.
Erin Loos Cutaro, co-fondatrice et PDG de She Should Run, s’est exprimée sur le sujet auprès du magazine Motto :
« Même à travers les jouets, la représentation peut aider à changer les mentalités. »
Alors, Barbie est-elle une nouvelle figure d’empouvoirement ? Si la route est encore longue à parcourir, la poupée semble aller la bonne direction.
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Les Commentaires
Là où, avant, hésitant entre deux poupées longiligne blondes aux yeux bleus avec juste deux tenues différentes, l'enfant devait choisir parce que "au fond, ce sont les deux mêmes", est-il possible qu'aujourd'hui il soit plus facile pour les parents d'envisager d'en acheter plusieurs parce qu'elles sont différentes ?
(je précise que ce n'est pas du tout une critique de l'initiative ; j'ai moi-même personnellement repéré quatre des nouvelles barbies qui finiront probablement un jour en déco dans mon appart' ^^)
Je rebondis également sur la question des jouets genrés : le soucis, ça n'est pas qu'une poupée soit une poupée ou qu'elle envoie un certain message. Le problème pour l'éducation genrée vient avec la généralisation, l'autorisation de ne jouer qu'avec ce genre de jouets et pas d'autres.
Proposer des barbies différentes et avec des morphologies variées ne revient pas à interdire les autres jeux (éducatifs ou non, scientifiques ou non) aux enfants, juste à dire : "si vous choisissez de jouer à la poupée, vous avez plus d'option". De fait considérer que ce n'est pas une avancée est (pour moi) un faux débat.
Barbie, c'est un peu comme le Blanche Neige de Walt Disney : si c'est le seul modèle qu'on donne, c'est sexiste et réducteur, alors que si on le place parmi d'autre éléments, c'est juste une option de plus.