La musique peut être politique. C’est ce que prouve la chanson Baraye, véritable hymne de la révolte iranienne, dont l’auteur Shervin Hajipour a été arrêté avant d’être libéré sous caution. Dimanche, Baraye a été sacrée meilleure chanson pour le changement social aux Grammy Awards.
Un prix de la meilleure chanson pour le changement social
Récompenser les œuvres musicales engagées, c’est le choix récemment fait par la Recording Academy, à l’origine des Grammy Awards. Sur demande de la première dame des États-Unis, Jill Biden, le comité a créé ce nouveau prix, distinguant la meilleure chanson pour le changement social (Best song for social change).
Ce prix « qui récompense une chanson pour son impact et sa capacité à faire une différence dans le monde, est une première pour l’Académie » a précisé Harvey Mason Jr, le directeur de la Recording Academy. Ce prix a un statut spécial, le distinguant d’un Grammy : il est décerné par un comité spécial, a indiqué l’Académie des Grammys au moment de son lancement.
Des millions de vues pour un titre apprécié du public
Hymne de la révolte soulevant le peuple iranien depuis la mort de Mahsa Amini, Baraye a cumulé des millions de vues sur les réseaux sociaux de son auteur, le jeune chanteur iranien Shervin Hajipour. La chanson, dont le titre signifie « Pour… » ou « À cause de… » en farsi été composée à partir de tweets.
Avant de remporter la couronne lors de la cérémonie de dimanche, Baraye figurait parmi les favoris. Selon Variety, le titre a récolté plus de 95 000 voix du public sur un total de 115 000 peu de temps avant la clôture des candidatures, qui influencent le résultat final. Selon un tweet de la comédienne et activiste iranienne Nazanin Boniadi, « aucun politicien ou activiste n’a réussi à capter davantage [que cette chanson] les aspirations de cette révolution iranienne. »
Crédit de l’image à la Une :© matt-hrkac
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