Lorsque j’ai mis Ballad of the broken seas d’Isobel Campbell et Mark Lanegan (ex Screaming Trees & Queens of the Stone Age) dans le lecteur CD et que j’ai appuyé sur lecture, je n’avais aucune idée de ce que j’allais entendre. Je savais juste que la demoiselle avait fait partie de Belle and Sebastian, et c’était bien suffisant.
Effectivement, je suis tombée sous le charme.
Ballad of the Broken seas, c’est une parenthèse ensoleillée dans une chambre lambrissée d’un motel perdu le long d’une route poussiéreuse de Los Angeles. Lumière dorée, couvre-lit à fleurs, vieux tourne-disque, un miroir contre l’un des murs.
Un rendez-vous improbable entre deux voix aussi opposées que complémentaires. Elle blonde autant qu’il est brun, une voix aussi limpide que la sienne est rauque.
Mark Lenagan commence comme pour nous inviter à entrer usant du charme de sa voix grave si particulière et de quelques accords de guitare. Puis le dialogue s’amorce, chacun dans sa tonalité. Ils se parlent, se coupent, s’écoutent, et parfois, s’accordent parfaitement comme dans Do you wanna come walk with me ?.
L’accompagnement est minimaliste, quelques accords de guitare, quelques notes de piano, un soupçon de maracas. Les voix suffisent à créer la mélodie, cette atmosphère douce et feutrée, puissante, juste ce qu’il faut.
Chaque titre semble avoir sa place bien précise sur la ligne du temps, impossible d’en enlever un seul sans risquer de fausser le tout. Même les instrumentaux ont autant d’intérêts, d’importance que les chansons qui les entourent.
Neuvième chanson, premier instrumental, mélancolique. Puis le rythme reprend, Isobel et Mark s’accordent, la nostalgie perce et l’on sent la fin arriver, inexorablement. Un dernier instrumental puis Mark Lanegan referme la parenthèse comme il l’avait ouverte, « The party is over now« …
Mais les souvenirs restent, l’empreinte de ces voix, leur subtil mélange, un peu de mélancolie, le tout imprégné de nostalgie.
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