Les spermatozoïdes humains sont de moins en moins nombreux sur terre. D’après une méta analyse publiée le 15 novembre 2022, une baisse du taux et de la concentration de spermatozoïdes serait à déplorer partout dans le monde.
Si l’étude ne permet pas encore de tirer de conclusions sur les raisons ni les conséquences spécifiques de ce déclin, l’augmentation de l’infertilité est avérée. 3,3 millions de Français rencontrent des difficultés pour concevoir et ce nombre illustre la nécessité d’agir pour prévenir ce phénomène multifactoriel et accompagner au mieux les personnes concernées.
Un déclin mondial du taux de spermatozoïdes
Une étude parue le 15 novembre 2022 révèle une baisse du nombre et de la concentration des spermatozoïdes mondiale. Cette étude, qui regroupe les résultats d’une quarantaine de travaux menés à travers le globe, révèle qu’en 45 ans, la production de sperme de la population mondiale aurait baissé de 62,3 %. Plus inquiétant : entre 1972 et 2000, le taux de spermatozoïde aurait diminué de 1,16 % par an, contre 2,64 % depuis 2000. Les nouveaux modes de vie sédentaire, ainsi que l’exposition à la pollution et aux produits chimiques, sont fortement suspectés d’être responsables de ce déclin, mais des recherches complémentaires doivent venir confirmer cette théorie.
Si ces résultats sont alarmants, certains scientifiques souhaitent toutefois les nuancer, à l’instar de l’andrologue Allan Pacey, qui suggère que les technologies actuelles permettent d’obtenir des résultats bien plus poussés qu’autrefois et de biaiser les conclusions.
L’infertilité, un problème multifactoriel
L’étude parue permet d’envisager un déclin de la fertilité masculine, mais ne permet pas encore de le confirmer. La quantité et la concentration des spermatozoïdes ne sont pas les seuls facteurs déterminants et leur mobilité n’a pas encore fait l’objet d’étude à l’échelle globale.
Les Français sont pourtant de plus en plus nombreux à se confronter à l’infertilité. Environ un couple sur quatre ne parvient pas à lancer de grossesse après 12 mois de rapports non protégés, soit 3,3 millions de personnes. Bien entendu, les causes d’infertilité sont multifactorielles : âges des parents, hygiène de vie, antécédents, perturbateurs endocriniens et pollution atmosphérique, sont autant de pistes qui doivent être explorées individuellement en cas de difficulté à concevoir.
Les pouvoirs publics ont un rôle majeur à jouer pour préserver la santé reproductive des populations, notamment via des campagnes de prévention. Cette protection passe aussi par l’application de règlementations strictes permettant de limiter l’exposition des individus aux produits toxiques et polluants. Enfin, tous les couples qui entament un parcours PMA doivent bénéficier d’un accompagnement optimal, plus seulement centré sur les femmes, encore trop souvent suspectées d’être responsables de l’infertilité au sein de leur couple.
À lire aussi : Jennifer Aniston s’exprime sur son infertilité et ses FIV infructueuses
Crédit photo image de une : Getty images
Ajoutez Madmoizelle à vos favoris sur Google News pour ne rater aucun de nos articles !
Les Commentaires
On peut compatir à la souffrance des couples qui désirent un enfant et n'y parviennent pas à cause d'une défaillance physiologique.
Par ailleurs, quand bien même on considérerait que la baisse de la fertilité n'est pas grave en soi, on peut penser que sa cause est sans doute également la cause de troubles et de problèmes de santé plus graves qui touchent probablement les femmes comme les hommes. Ce que ce constat dit de notre alimentation et de l'air qu'on respire est inquiétant.