Vous verrez, ce n’est que du bonheur ! Si la parole se libère, dans l’imaginaire collectif, l’arrivée d’un bébé reste souvent synonyme de joie et de plénitude. Au point de passer sous silence le tsunami émotionnel qui emporte généralement les jeunes parents et leur couple avec eux. Une étude menée par l’IFOP pour le compte du site Sleepyz.fr a interrogé 1 001 parents d’enfants de moins de trois ans sur leur vie amoureuse. Sans surprise, l’arrivée d’un bébé chamboule le couple, et plus particulièrement l’intimé des femmes.
Le baby clash : la crise de couple après bébé
Le baby clash, c’est le petit nom que l’on donne à la fameuse crise de couple qui suit la naissance d’un bébé. Si tous les conjoints ne se déchirent pas violemment, l’ajout d’un nouveau membre dans l’équation familiale et le fait que ce nouveau membre réclame beaucoup, BEAUCOUP d’attention, peuvent entraîner des tensions au sein du duo. L’étude publiée par Sleepyz en partenariat avec l’Ifop nous apprend que 81 % des parents se sont déjà disputés au sujet des tâches parentales. 50 % d’entre eux auraient même pensé à rompre avec leur partenaire après la naissance de leur dernier enfant.
Au-delà de l’organisation du quotidien, qui change radicalement, la vie sexuelle des parents aussi est chamboulée. Les rapports avec pénétration reprennent en moyenne entre 3 et 7 semaines après l’accouchement, mais 48 % des parents déclarent faire moins fréquemment l’amour qu’avant et 75 % d’entre eux ont déjà renoncé à un rapport pour une raison liée à l’enfant.
Les femmes plus touchées par le manque de libido et la pression des rapports
Si la fréquence des rapports baisse et que 86 % des parents ont une énergie sexuelle moins débordante, 85 % des pères se déclarent pourtant satisfaits. Les mères ne sont que 75 % dans ce cas-là, ce qui n’est pas surprenant quand on connait les bouleversements physiques et psychiques qu’entraîne une naissance. Elles sont d’ailleurs 76 % à souffrir lors des rapports vaginaux post accouchement. Le désir de l’homme reste malgré tout une priorité solidement ancrée dans notre inconscient collectif : 22 % des femmes interrogées se sont forcées sans en avoir envie et 80 % craignaient de ne plus être désirables aux yeux de leur partenaire.
Si l’étude ne prend pas ces facteurs en compte, il serait par ailleurs intéressant de savoir à quel point la charge mentale pèse sur la libido des femmes et peut influencer leur fatigue et leur baisse de libido. Actuellement, ce sont toujours elles qui se lèvent la nuit et qui sont généralement assignées aux soins.
Pour conclure, rappelons qu’il n’y a pas de bons moments pour refaire l’amour après un accouchement. Le sexe ne consiste pas non plus uniquement à enfiler un pénis dans un vagin encore un peu traumatisé par ce qu’il vient de vivre. Si le désir est là, il peut s’épanouir autrement.
À lire aussi : Sexe, alcool… Anna Roy répond à toutes les questions sur la grossesse et l’accouchement
Crédit photo image de une : Getty Images
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
A titre personnel, j'ai repris les rapports pénétratifs un peu moins de deux semaines après mon premier accouchement, et c'était cool.