16 mai 2017 à 10h05
Gabelote
Très bel article, beau dessin, beau message.
Pendant des années, j'ai été quasi totalement dépourvu de confiance en moi, à un point qui, rétrospectivement, me semble pathologique (incapacité à demander des renseignements à des gens, par exemple). Le changement en moi s'est opéré en quelques années, et aujourd'hui, mon rapport à moi-même s'est bien équilibré. Ce qui a changé beaucoup de choses, c'est de voir que des gens me faisaient confiance, reposaient sur moi pour décider et organiser des choses. A chaque fois que je me sentais nulle, je me refaisais la liste de ce que j'avais fait dans ma tête (j'ai organisé ceci, cela, ça a super bien marché, j'ai géré des groupes de tant de personnes, j'ai fait tel voyage toute seule, j'ai été admise à telle école, machin m'a fait confiance pour telle ou telle chose et ielle en a été très satisfait...).
Cela dit, pour revenir à la BD, y'a deux points qui m'intepellent :
- les gens qui font preuve d'autodérision. Pendant des années, j'étais tellement paralysée dans les relations sociales que j'en étais incapable. Les gens qui arrivaient à dire "mon gros pf", "mon gros bide", "mes genoux calleux" m’impressionnaient, j'aurais donné cher pour être capable de parler de ce que je n'aimais pas chez moi en public, sans chialer. Quelque part, c'est une forme de confiance en soi que de faire preuve d'autodérision. Je pense toujours à la réplique du nez de Cyrano : autant il peut se vanner lui-même des heures sur son gros nez, autant il ne tolère pas que quelqu'un d'autre lui serve les mêmes vannes.
- le coup d l'humour. Cette image de l'humour permettant de manipuler les autres est peut-être partiellement vraie, mais généralement ce qui me met à l'aise en riant avec quelqu'un c'est la sensation d'avoir quelque chose en commun, de partager une ou plusieurs références communes. Donc je me sens plus en confiance qu'avec une personne qui ne semble pas avoir quoi que ce soit de commun avec moi.
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Pendant des années, j'ai été quasi totalement dépourvu de confiance en moi, à un point qui, rétrospectivement, me semble pathologique (incapacité à demander des renseignements à des gens, par exemple). Le changement en moi s'est opéré en quelques années, et aujourd'hui, mon rapport à moi-même s'est bien équilibré. Ce qui a changé beaucoup de choses, c'est de voir que des gens me faisaient confiance, reposaient sur moi pour décider et organiser des choses. A chaque fois que je me sentais nulle, je me refaisais la liste de ce que j'avais fait dans ma tête (j'ai organisé ceci, cela, ça a super bien marché, j'ai géré des groupes de tant de personnes, j'ai fait tel voyage toute seule, j'ai été admise à telle école, machin m'a fait confiance pour telle ou telle chose et ielle en a été très satisfait...).
Cela dit, pour revenir à la BD, y'a deux points qui m'intepellent :
- les gens qui font preuve d'autodérision. Pendant des années, j'étais tellement paralysée dans les relations sociales que j'en étais incapable. Les gens qui arrivaient à dire "mon gros pf", "mon gros bide", "mes genoux calleux" m’impressionnaient, j'aurais donné cher pour être capable de parler de ce que je n'aimais pas chez moi en public, sans chialer. Quelque part, c'est une forme de confiance en soi que de faire preuve d'autodérision. Je pense toujours à la réplique du nez de Cyrano : autant il peut se vanner lui-même des heures sur son gros nez, autant il ne tolère pas que quelqu'un d'autre lui serve les mêmes vannes.
- le coup d l'humour. Cette image de l'humour permettant de manipuler les autres est peut-être partiellement vraie, mais généralement ce qui me met à l'aise en riant avec quelqu'un c'est la sensation d'avoir quelque chose en commun, de partager une ou plusieurs références communes. Donc je me sens plus en confiance qu'avec une personne qui ne semble pas avoir quoi que ce soit de commun avec moi.