— Article initialement publié le 20 mai 2015
Retrouve nos astuces et nos conseils pour aborder ce marathon de révisions et d’épreuves dans la confiance et la mo-ti-va-tion !
Je ne suis pas « une matheuse », c’est pas moi qui l’ai dit la première, c’est ma prof de maths (et prof principale) en 3ème, ainsi que tou•te•s celles et ceux qui ont toujours dit que j’étais « littéraire ».
J’étais néanmoins enrôlée dans un bac S qu’il a bien fallu passer et réussir un jour, et je te livre ici, en exclusivité, les méthodes qui ont permis à ce cerveau « littéraire » de réussir « un truc de matheux ».
Dans ta face les stéréotypes.
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— Phase 1 : la préparation —
M’étant toujours beaucoup reposée sur l’apprentissage par coeur des formules, j’ai manqué cruellement de pratique. Et pourtant, l’application pratique des notions de cours est la base des exercices posés lors des épreuves du bac.
Comment s’y préparer ?
Réussir son bac de sciences 2017 : Isoler les notions clés
Les notions clés sont les outils de résolution des exercices
À ce stade de l’année, il est un peu tard pour commencer à ficher tous ses cours depuis septembre, je te propose donc de filer à l’essentiel.
Chaque chapitre de maths, de physique ou de chimie commence par la présentation d’une ou plusieurs « notions clés » : que ce soit une définition, une formule, une équation, un ensemble définitions + formule + équation, ce sont les outils qui permettent de résoudre les exercices associés au chapitre.
Il faut les connaître, point. Si tu fais des fiches, ce sont ces notions que tu dois ficher, au minimum (ou apprendre par coeur, ou retenir à ta façon).
Retenir la méthode
Les fameux « matheux » semblent avoir un don inné pour retrouver la méthode de résolution des exercices.
Pour eux, c’est logique. Pour moi, ça ne l’a jamais été. Ma logique, face à la première question d’un exercice, c’était d’appliquer la première « notion clé » du chapitre.
La méthode, c’est le « mode d’emploi » des outils (les notions clé !)
Si on venait de boucler un chapitre sur les fonctions dérivés, mon sixième sens me titillait méchamment pour que j’applique une fonction dérivée à la résolution de l’exercice.
Souvent, ça marchait. Au bac, on te refile souvent des exercices qui mélangent les notions de plusieurs chapitres, alors cette technique ne marche pas : tu n’as pas le contexte.
Cependant, il est assez facile de retenir quels types d’exercices renvoient à quels notions clés du cours.
Du fameux « esprit scientifique » versus « l’esprit littéraire »
Le fameux « esprit logique » vs « l’esprit littéraire » ne sont pas innés : « l’esprit mathématique » s’acquiert par la pratique, et si on a passé son enfance et son adolescence à s’entendre dire qu’on n’était « pas un•e matheux•se », c’est un peu tard pour se découvrir un don pour la matière scientifique la veille du bac. En revanche, il n’est pas trop tard pour niquer ses complexes et flinguer un cliché : toi, oui même toi, le fameux « esprit littéraire », tu es tout à fait capable de comprendre un exercice de maths. Ça te prendra peut-être plus de temps, un peu comme une langue étrangère. Tu n’as pas les codes, pas l’accent, alors tu as besoin qu’on répète plusieurs fois, lentement, pour réussir à comprendre.
C’est pas grave.
Les cours de maths, ce sont « les règles de grammaire » de la langue mathématique. Et pour assimiler une nouvelle règle de grammaire, toi-même tu sais que rien ne vaut la mise en application, et des exemples concrets pour comprendre.
C’est pareil en maths. Si le cours ne te suffit pas, apprendre des corrigés d’exercices pour comprendre et retenir la méthode de résolution, c’est exactement comme apprendre des structures de phrases dans une langue étrangère : ça permet de ne pas s’y perdre, et ça donne de solides bases pour enrichir son vocabulaire.
Tout pareil en maths. Ne lâche pas l’affaire juste parce que les équations, ça ressemble à du chinois pour toi. J’ai une bonne nouvelle : c’est vachement plus facile d’apprendre à « parler maths » qu’à parler chinois. Promis !
Les exercices « types » du baccalauréat vérifient que tu connais ton cours, et que tu sais le restituer dans un exercice. Ton cours, ce sont les notions clés, restituer le cours, c’est la méthode de résolution des exercices.
Et ça aussi, ça se fiche (ou ça s’apprend) : applique-toi à retenir la méthode de résolution des exercices-type de chaque chapitre, si tu n’es pas capable de la trouver par « simple logique ».
Par exemple, lorsque dans un exercice de physique, la question était :
« Déterminez la position du mobile à l’instant T »
Je savais qu’il fallait que je déroule un certain nombre d’étapes avant de pouvoir poser l’équation qui permet de déterminer une position dans l’espace (notamment, par exemple, préciser dans quel référentiel on se place — le référentiel terrestre, donc la gravité entre en ligne de compte).
La méthode de résolution est au moins aussi importante que le cours !
Tu es fin prêt•e pour faire une entrée triomphale dans la salle d’examen !
— Phase 2 : le jour J, réussir l’examen —
Le jour de l’examen, il s’agit de ne pas se laisser déstabiliser par la pression. Entre le réveil, le matin, et la distribution des sujets, il va se passer plusieurs heures, que je te conseille de gérer comme suit :
Relax. Calme. Zen. Respire. Vraiment. Ça ne sert plus à rien de stresser. Pareil dans la salle d’examen : sors tes petites affaires, vérifie que ta montre fonctionne, taille ton crayon de papier, tout ce qui peut te permettre de rester détendue du slip jusqu’à la distribution des sujets.
Ensuite, les choses sérieuses commencent.
Jouer contre la montre
Première étape absolument indispensable, à ne zapper sous aucun prétexte : lire. le sujet. en entier.
LIS LE SUJET EN ENTIER
Lis le sujet. En entier. Vraiment, lis-le, sans stylo dans la main.
Tu poses tout, tu mets la feuille sous tes yeux, tu te bouches les oreilles, tu gardes les coudes sur la table et tu te fais des oeillères en même temps : il faut lire le sujet d’une traite sans distraction.
On trouve souvent des indices dans le déroulé de l’énoncé, le but étant que si tu ne sais pas répondre à la première question, tu sois néanmoins capable de traiter le reste du sujet (sinon, c’est vache, et ça s’appelle un concours, pas un examen !)
C’est pourquoi il est primordial, indispensable, nécessaire de LIRE. LE SUJET. EN ENTIER !
Dans tes contrôles au cours de l’année, tu as peut-être (sans doute) eu le droit à des exercices « version vache », c’est-à-dire qu’on te balance une question comme ça, et BIM, à toi de retrouver toute la méthode de résolution.
Alors qu’au bac, l’exercice sera plutôt découpé en questions qui permettent de retrouver le raisonnement. On te prend par la main, en quelques sortes.
Donc si tu butes complètement sur une question, n’hésite vraiment pas à lire la suite, elle peut contenir des indices te permettant de retrouver la réponse.
C’est fait ? Tu peux alors saisir un crayon à papier, et passer à la deuxième étape : diviser le temps imparti.
Les sujets de mathématiques, sciences physiques et chimie sont des gros bâtards : tu as tout juste le temps de les faire, ce qui signifie qu’il n’y a pas une seconde à perdre. Il faut donc gagner du temps par un autre moyen.
Mon astuce – éprouvée par des dizaines de bacs blancs, officiels, et ceux faits à la maison – c’est d’identifier les questions auxquelles tu sais répondre, et celles qui te demandent plus de réflexion.
Divise le temps imparti, en identifiant les questions auxquelles tu sais répondre rapidement
C’est parti pour une deuxième lecture du sujet, cette fois-ci, avec ton crayon à papier, tu marques les questions pour lesquelles la réponse te vient en tête immédiatement (mets un petit « check » par exemple).
Celles qui t’inspirent bien un truc, mais c’est un peu flou, faudra que tu passes d’abord au brouillon (mets un « – » par exemple).
Et enfin, celles qui a priori, te laissent démuni•e. Mets un « o » à côté.
Normalement, le barème est indiqué pour chaque exercice sur la copie (voire pour chaque question), et ces informations doivent te permettre d’évaluer le temps que tu peux consacrer à résoudre chaque question.
Pendant cette deuxième lecture, si tu vois des « notions clés » passer devant tes yeux en lisant la question, ne te retiens pas de noter vite fait la formule correspondante au brouillon, surtout si tu es du genre à douter de tes réponses : la première réponse qui apparaît devant tes yeux est la bonne, autant la noter directement si tu as peur qu’elle t’échappe !
Note qu’à ce stade de l’examen, dix bonnes minutes se sont écoulées, et on n’a toujours rien écrit sur notre copie. C’est normal.
Reste calme, tout est normal
Résolution au panachage
Voilà, c’est parti, tu peux répondre directement au propre à toutes les questions marquées « check ». Tu déroules. Fais bien attention à noter précisément le numéro d’exercice et de la question, surtout si tu passes d’un exercice à l’autre.
Tu peux résoudre les exercices dans l’ordre que tu veux !
Peut-être que ton professeur refusait que tu fasses tes contrôles en sautant des questions, et qu’il fallait faire les exercices dans l’ordre de l’énoncé, et les questions dans l’ordre des exercices. Soit. Au bac, tu ne peux pas perdre de points pour ça !
Mais pour éviter de m’emmêler les pinceaux, personnellement, je demandais une copie double par exercice, et je commençais chaque exercice en tête d’une nouvelle copie double. Comme ça, lorsque tu rends ta copie, tu peux remettre les exercices dans l’ordre, peu importe celui dans lequel tu as réellement fait les exercices.
Sauf si le sujet comporte une mention imposant de suivre un certain ordre. (d’où l’importance de… LIRE. LE. SUJET !)
Là, par exemple, pour moi, c’est un « o »
La clé est donc de répondre aux questions dans l’ordre qui te réussit : d’abord les « check » auxquelles tu peux répondre de tête, et rédiger directement au propre.
Ensuite, les questions pour lesquels tu as besoin de commencer au brouillon.
Dès que tu as retrouvé le fil de ton raisonnement, tu peux recommencer la résolution directement au propre : fais-toi confiance ! (Tu n’as pas le temps de douter pendant l’examen. Tu auras tout loisir de douter après être sorti•e de la salle, jusqu’à la publication des résultats – soit dit en toute amitié !)
Quand tu as répondu à toutes les questions « check » et toutes les questions « – », il ne reste plus que celles qui t’ont laissé•e perplexe aux deux premières lectures du sujet.
Regarde le temps qu’il te reste, et évalue un temps proportionnel aux points que valent les questions non résolues.
Il vaut mieux passer du temps sur des questions que tu penses pouvoir résoudre, que sur celles qui ne te disent vraiment rien du tout.
Il vaut mieux passer du temps sur une question à 3 points que sur une question à un point…
… À toi de faire les bons arbitrages !
Avant de partir… Relis !
Tant qu’il reste du temps au chrono, il reste du temps pour améliorer ta copie.
Relis. Tout. Vraiment :
- vérifie que les numéros de tes réponses correspondent bien aux numéros des questions
- vérifie que tu as numéroté les pages de ta copie
- vérifie que tu as répondu à toutes les questions auxquelles tu voulais répondre !
- vérifie que tu n’as pas fait de fautes d’orthographe dans les parties rédigées !
- vérifie que tu as bien mis toutes tes copies doubles propres dans la copie d’examen, et qu’il n’en reste pas une égarée dans ton tas de brouillons ! (Et, accessoirement, que la feuille de brouillon sur laquelle tu t’es défoulée en insultant ton correcteur ne s’est pas glissée par erreur dans tes copies d’examen !)
Et voilà ! En suivant ces quelques conseils méthodologiques, tu devrais pouvoir, peut-être pas faire des miracles, mais assurer une solide moyenne le jour de l’examen !
Bon courage à tou•tes !
Et toi, quelles sont tes méthodes, ou tes trucs et astuces pour réussir tes examens en mathématiques, sciences physiques et chimie ? Viens les partager dans les commentaires !
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Les Commentaires
Le truc le plus utile que j'ai appris durant ces deux ans: gratter des points. Partout ou vous pouvez, c'est à dire en écrivant tout, les essais même s'ils ne donnent pas un résultat, les trucs qui peuvent sembler évident et simples (comme les conversions d'unité en physique), les réflexions, etc.
J'ai eu la moyenne en physique comme ça!
Il fallait trouver un type d'onde, j'avais totalement foiré mes calculs et j'avais aucune chance de trouver un résultat, du coup j'ai écrit un petit paragraphe pour dire que même si j'avais pas de preuve mathématique je pensais que c'était tel type d'ondes, avec les raisons qui m'amenaient à cette hypothèse.
Bah ils ont du avoir pitié parce que j'ai eu 10 tout pile, alors que d'après mes estimations sans cette question j'arrivais à moins