C’est la dernière ligne droite pour les élèves en classe de terminale. Les dernières épreuves du bac arrivent à grand pas, la première étant mercredi 14 juin, tandis que le grand oral aura lieu du 19 au 30 juin.
Les élèves porteurs d’un handicap ou de troubles de l’apprentissage ont droit à des aménagements, parfois appelés « tiers temps » pour les épreuves. Néanmoins, de nombreuses demandent ne sont pas satisfaites ou encore en attente, bien que les épreuves débutent dans quelques jours. Ainsi, certains parents et élèves se sentent désespérés, tandis que les associations dénoncent le manque de réponse du gouvernement, rapporte franceinfo.
Les rectorats peu réactifs
Le reportage met en évidence le témoignage de la fille de Naoual, à Lille, qui souffre de dyslexie dit « dys », de troubles de l’attention et qui rencontre des difficultés physiques pour écrire. En effet, une épreuve de quatre heures lui provoque de fortes douleurs. Ainsi, Naoual a demandé une aide humaine pour les épreuves du bac, soit que quelqu’un écrive à la place de sa fille, faute de quoi elle ne pourra pas effectuer ses épreuves écrites, qui commencent mercredi. Mais elle est toujours sur liste d’attente.
« Ces enfants finissent par s’isoler, par s’enfermer, ils n’ont plus confiance en eux. Ils pensent qu’ils ne sont rien, qu’ils n’arriveront à rien. C’est le constat amer que j’ai aujourd’hui du système éducatif qui ne prend pas en compte tous les enfants, les élèves, dans leur diversité, leurs différences. C’est un préjudice pour l’enfant, pour les parents parce que c’est anxiogène et c’est chronophage. Et franchement, on n’a pas que ça à faire », déclare Naoual auprès de franceinfo.
Finalement, le rectorat de Lille a proposé à sa fille d’effectuer l’épreuve sur ordinateur. Mais ceci chamboulerait toute sa méthode de travail.
Une « maltraitance » selon des associations
Un cas qui est loin d’être anodin, assure la Fédération française des Dys, qui regroupe de nombreuses associations qui œuvrent pour soutenir les personnes porteuses de troubles dys.
Valérie Vignay, l’une des responsables, a dénoncé une « maltraitance » de la part des différents rectorats : « Les familles sont désespérées et nous, on ne sait même plus comment les accompagner. On a encore eu une réponse négative hier. Donc, là, on est vraiment dans une situation d’incompréhension. Moi, je suis totalement dépitée. C’est la première fois que je vois une situation aussi bloquée. C’est navrant. Nous qui sommes sur le terrain, on ne sait plus quoi faire. Franchement, ça suffit cette maltraitance ! »
L’association regrette aussi le manque d’équité entre les rectorat : car dans certaines académies, il est plus difficile que dans d’autres d’avoir accès à un accompagnement.
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.