Retrouve nos astuces et nos conseils pour aborder ce marathon de révisions et d’épreuves dans la confiance et la mo-ti-va-tion !
L’écrit de français est la première épreuve du bac pour toi ? Tu ressens un bon petit coup de pression ?
Rassure-toi ! Derrière tous les protocoles et les discours grandiloquents sur ton avenir se cache en fait un exercice complètement à ta portée.
Il va simplement te falloir mobiliser tout ce que tu as appris pendant l’année et avoir les bons réflexes durant l’examen.
Après t’avoir expliqué les différents enjeux de chacune des épreuves du bac de français, je te propose aujourd’hui des conseils plus généralistes.
Voici quelques étapes cruciales à respecter pour réussir ton épreuve les doigts dans le nez (c’est une image, ne fais pas ça devant le prof, steup’).
J’ai mon sujet du bac de français dans les mains, je fais quoi ?
Dans le tout premier temps, quand tu te retrouveras devant ton sujet (si hostile au premier abord), il convient de commencer par l’apprivoiser.
Observe-le sous toutes ses faces (tourne bien les feuilles pour vérifier s’il existe un verso au recto), puis prends le temps de lire tranquillement les textes proposés du corpus — et de respirer, au passage, pour évacuer le stress.
Cette première lecture est très importante et il faut lui accorder du temps dans l’organisation de ton travail. Ne te laisse pas impressionner par ceux qui ont déjà empoigné leurs stylos pour commencer à gratter du papier !
Sois sûr•e de bien comprendre ce que les extraits racontent et pose-toi des premières questions : qu’est-ce qui les réunit ? Sont-ils de la même époque ? Qui sont les auteurs ? À qui s’adressent-ils ? Quel est le genre représenté, quel registre, quel est le ton général ? Y a-t-il des champs lexicaux communs ?
Tu vas remarquer des concordances entre chacun d’eux, des points communs évidents, mais aussi des différences : ne les oublie pas, elles comptent !
Lâche-toi, souligne, surligne, entoure, fais des flèches sur ton texte entre les éléments identiques ou importants. Ça va te servir pour la suite !
Quel sujet choisir pour mon bac de français ?
Réfléchis calmement avant de te lancer dans un exercice plutôt qu’un autre. Ce n’est pas forcément le moment de vouloir relever des défis et de sortir de ta zone de confort pour le simple plaisir de l’adrénaline ou de fanfaronner en sortant de la salle !
- Le commentaire de texte
Il est certes souvent jugé moins « prestigieux », mais si c’est l’exercice que tu maîtrises le mieux, et que les deux autres sujets te paraissent moins évidents, suis ton instinct et mise sur la sécurité !
- La dissertation
Si le sujet fait écho à plein d’exemples dans ta tête, suscite déjà plein de questions, de pistes, s’il traite d’un thème que tu apprécies et sur lequel tu te sens à l’aise, alors n’hésite pas une seule seconde à te lancer ! C’est un exercice qui demande de l’érudition et de la méthode, mais c’est un des plus satisfaisants personnellement !
- L’écrit d’invention
Si c’est ton truc (et de préférence, tu l’as déjà prouvé au cours de l’année), qu’on te dit que tu écris bien et que tu te sens très inspiré•e par le sujet, alors il est fait pour toi !
En somme, fais bien la balance entre choix instinctif et choix sécurisant !
L’importance de la problématique pour le bac de français
Pour n’importe quel exercice de réflexion auquel vous serez confronté•es, questions de corpus, commentaire comme dissertation, il est indispensable de problématiser son écrit ! IN-DI-SPEN-SA-BLE !
Cela va apporter un raisonnement logique à ton écrit, avec un questionnement initial, un développement et une conclusion qui pourra être une réponse ou l’expression d’une difficulté encore supérieure.
Qu’est-ce qu’une problématique ?
- C’est la question que vous vous posez vis-à-vis de votre sujet ou de votre texte, et qui va orienter votre réflexion (et a fortiori votre plan).
- Ce n’est pas la réécriture de la question de votre devoir déjà, donc ne change pas l’ordre des mots de ton sujet de dissertation par exemple, ça n’est pas le but du jeu.
- L’objectif en revanche, c’est de challenger son texte ou son sujet, de comprendre vers où on veut te faire aller. Bombarde-le de questions sur ton brouillon, écris tout ce qui te passe par la tête, et tu verras qu’une cohérence va naître de toutes ces interrogations.
- Si tu as vraiment du mal à trouver ta problématique, réfléchis à une question qui pourrait commencer par Dans quelle mesure, En quoi, Comment…, etc.
Une belle introduction pour bien commencer son épreuve de bac de français
Une copie qui commence bien est une copie que l’on va avoir envie de lire !
Ton examinateur va flairer le potentiel de ton écrit à partir de cette première lecture, alors ne la néglige pas, quel que soit l’exercice ! Soigne ton écriture, ton vocabulaire, tes transitions et tes références.
Si tu as la possibilité d’avancer des éléments biographiques sur les auteurs, c’est le moment de le faire (avec pertinence et parcimonie !). Expliquer les contextes historiques ou artistiques peut te faire gagner des points aussi !
Comment faire une introduction qui marche à tous les coups ?
Utilise la méthode de l’introduction en entonnoir, qui consiste d’aller du plus général au plus précis :
- Commence par parler du contexte, de l’époque, du genre dans lequel s’ancre ton sujet, ton texte.
- Introduis ton sujet/ton texte sur lequel tu vas mener ta réflexion
- Annonce ta problématique
- Annonce ton plan
- Brille grâce à cette introduction parfaite
Attention : suis bien le plan que tu as annoncé ! Ton correcteur va le voir si tu changes de direction.
Toujours illustrer ses arguments par des exemples au bac de français
Au cours de ton devoir, tu vas argumenter, dire que ton texte est une ode à la nature ou que l’une des fonctions de la tragédie selon Aristote est la catharsis, l’exaltation des passions.
C’est bien beau et bien dit, mais sans exemple, ça ne vaut rien. Tu as très certainement raison, mais sans une citation du texte, sans nommer une œuvre, bref sans aucune source, on ne peut pas se fier à ton argument.
Alors sois rigoureux•se : si tu affirmes quelque chose, prouve-le, en respectant la formule académique que l’on t’a apprise, en précisant la ligne du texte que tu cites et en mettant bien tes guillemets autour de la citation.
Prendre son examinateur du bac de français pour un Monsieur-tout-le-monde
Quand tu vas écrire ton devoir, ne pars pas du principe que ton examinateur est un érudit, qui en plus en sait bien plus que toi.
Pars plutôt du principe que ta copie pourrait être trouvée dans la rue par n’importe qui. Cette même personne sera en mesure de la comprendre, sans avoir le moindre besoin de connaissances.
Il faut donc faire preuve de pédagogie, prendre par la main son lecteur et lui expliciter tous les tenants et aboutissants de ta réflexion, et expliquer les notions que tu sollicites (pour montrer, au passage, que tu les as bien comprises).
Bichonner ta copie sa copie du bac de français
Soigner sa copie, c’est d’abord éviter les gribouillis, les monticules de blanc tellement épais qu’ils transpercent la feuille, les taches d’encre et de ton sandwich au pâté.
Ne te précipite pas dans l’écriture, attends d’être sûr•e de toi, ça te fera éviter les confusions. Si tu as fait une erreur, prends ta règle et barre proprement.
Saute des lignes pour aérer au maximum ta copie, surtout si tu as une grosse écriture. Il faut mettre l’examinateur ou l’examinatrice dans de bonnes conditions de lecture, et crois-moi, il/elle te le revaudra.
Saute plusieurs lignes quand tu changes de partie, histoire de faire comprendre en un coup d’œil où tu en es dans ton argumentation.
Jamais d’impasse sur les transitions dans sa copie du bac de français
Pense à tes transitions d’un paragraphe à l’autre, en ayant recours à des connecteurs logiques.
Qu’est-ce qu’un connecteur logique ?
Ce sont tous les petits mots bien pratiques qui permettent de lier tes idées et tes phrases.
Grâce à eux tu peux :
- Énumérer (pratique au moment de l’annonce de ton plan) : tout d’abord , ensuite, enfin…
- Ajouter un élément : aussi, de même, de plus, encore , et, également
- Lier vos idées : d’ailleurs, donc , ensuite, en somme, en outre , or, par ailleurs, puis, par conséquent
- Expliquer : car, c’est-à-dire , en effet, effectivement, étant donné que, puisque
Tu trouveras leur liste complète en cliquant ici.
Cela va permettre de montrer à ton examinateur que tu relies bien tes parties entre elles avec logique, et ça va t’aider à poser quelques barrières à ta réflexion pour ne pas partir en digression !
Ton raisonnement n’est pas fait de juxtapositions d’idées les unes à côté des autres : il doit y avoir une évolution logique. C’est d’ailleurs ton brouillon qui va te servir à organiser tes idées, alors n’hésite pas à réclamer plusieurs feuilles en plus !
Allez, avec tout ça, maintenant, c’est à toi de jouer !
À lire aussi : 5 conseils pour réviser (et réussir) l’oral du bac de français !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
- J'ai fait une introduction DE OUF D'ailleurs je m'en rappelle toujours !
J'avais appris une citation d'auteur connu par thèmes pour ma phrase d’accroche (pas forcément des citations étudiées dans le programme, juste des citations en rapport avec les thèmes). En l’occurrence je suis tombée sur le théâtre, j'ai pu me servir d'une citation de Shakespeare ("Le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes n'en sont que des acteurs", si vous voulez tout savoir), que j'ai relié au sujet ensuite. Je suis quasiment sûre que c'est en partie grâce à ça que j'ai eu une bonne note, parce que dès les premières lignes de ma copie j'ai pu montrer que j'avais un peu de culture littéraire, et surtout, j'ai fait une accroche originale en citant un auteur hors du programme. Quand je passe des épreuves, que ce soit au bac ou maintenant dans mes partiels, je garde toujours en tête que mon correcteur va lire une tonne de copie, et qu'étant donné que nous avons étudié les mêmes choses avec les autres élèves, il y a de fortes chances que nous disions les mêmes choses dans nos copies. Je tente toujours de me démarquer dès le début, pour "réveiller" le correcteur, et visiblement c'est toujours apprécié.
- J'ai pris mon temps.
Pendant les bacs blancs je faisais toujours la même erreur : quand je commençais à travailler sur le sujet de la dissertation, je paniquais, j'avais l'impression que le temps passé au brouillon était une perte de temps, donc je me pressais, je ne prenais pas le temps de bien réfléchir à TOUS mes exemples, et souvent je commençais à rédiger sans avoir précisément tous mes arguments/exemples. Souvent je terminais une heure avant la fin de l'épreuve.
4h, c'est finalement assez long. Le jour du bac je me suis forcée à passer un certain temps au brouillon, même si ça voulait dire passer une bonne dizaine de minute le nez en l'air, sans rien écrire, juste à réfléchir. Je savais de combien de temps j'avais besoin pour rédiger ensuite (il faut se prendre une petite marge en plus évidemment), et je me suis vraiment forcée à rester au brouillon jusqu'à ce qu'il soit l'heure pour moi de commencer à rédiger. Pour la première fois j'avais pu vraiment fouiller au fond de mon cerveau pour trouver des exemples, construire, déconstruire, reconstruire mon plan pour qu'il soit au top. Et mon brouillon était tellement bien fait que la rédaction a été très facile.
Bref, ce sont sans doute des conseils tout bêtes, mais si ça peut aider quelqu'un, sait-on jamais unno:
Bon courage pour vos épreuves