Aujourd’hui, c’est lundi, et la semaine semble avoir bien mal commencé. Je me suis brûlée avec mon thé, j’ai filé mon collant et surtout, j’ai appris une bien triste nouvelle, qui a brisé mon cœur à tout jamais. Aymeric Caron, chroniqueur de la célèbre émission hebdomadaire On n’est pas couché, quittera le programme à la fin de la saison.
À l’annonce de cette terrible nouvelle, mon sang n’a fait qu’un tour. Parce que oui, je l’avoue aujourd’hui sur la place publique : Aymeric, I love you.
Et pourtant… à la base, Aymeric Caron (allez, appelons-le « Riri »), c’est pas trop ma came. Tout d’abord, le mec me semble un peu perdu capillairement parlant. Sorte de remake poivre et sel de Patrick Sébastien, Riri n’a pas une coupe qui lui sied à merveille (mais je lui pardonne : quand on sera mariés, je l’emmènerai chez un p’tit coiffeur dans le 11ème, on lui fera un relooking et le tour sera joué).
Hommage à Riri par Miquette, un après-midi de janvier 2015.
Parce que même si Riri est affublé d’une coupe moyenâgeuse, il dégage une véritable classe à la George Clooney (au moins). Ce sont peut-être nos 20 ans d’écart qui créent cette attirance inexplicable, mais moi, je le trouve à la fois sobre et élégant dans son costard noir.
Mais passons, parce que si Riri a bâti une brillante carrière, ce n’est pas grâce à son physique de bellâtre tout droit sorti d’un catalogue La Redoute, mais grâce à ses idées.
Un homme de conviction
Estampillé de gauche et fervent défenseur de la cause animale,
Riri est un homme engagé. Végétarien depuis les années 1990, écologiste, il se considère comme humaniste et dit se reconnaître « dans une écologie du respect du vivant inscrite dans un courant de pensée plutôt bouddhiste ». Afficher un tel engagement est assez rare pour un journaliste du paysage audiovisuel français, donc rien que pour ça, je lui envoie un big up.
Diplômé de la préstigieuse École Supérieure de Journalisme de Lille, Riri est rapidement parti couvrir différents conflits dans le monde — comme ceux au Kosovo, en Côte d’Ivoire ou encore en Afghanistan. Cette carrière de reporter de guerre a considérablement augmenté son potentiel de sexytude tout en lui faisant de lui un journaliste intransigeant et sans concessions.
Le sniper du samedi soir
Aymeric Caron n’est pas quelqu’un de tiède. Il dit ce qu’il aime (ou ce qu’il déteste) avec rage et passion. C’est un journaliste consciencieux, qui prépare assidûment ses émissions. Adepte des interviews musclées, il n’hésite pas à pousser les invité•e•s dans leurs retranchements, à les mettre à face à leurs contradictions, à vérifier les faits, à demander des précisions et même à poser plusieurs fois la même question lorsque la personnalité fait preuve de langue de bois.
Cette radicalité fait de lui un véritable polémiste et nombreux sont les invité•e•s (ou les membres du public) irrité•e•s par ses interventions. Il aime la rigueur et l’exige de ses interlocuteurs. Cette intransigeance est souvent interprétée comme de l’arrogance, mais personnellement, j’apprécie le fait qu’il n’hésite pas à employer toutes les méthodes possibles, quitte à déplaire, pour questionner réellement ses invité•e•s (rien ne m’énerve plus qu’une interview aux réponses programmées et formatées) !
Même si je ne suis pas toujours d’accord avec ses opinons, même si je le trouve parfois manichéen et moralisateur, ses interventions suscitent toujours réactions et débats. Après tout, n’est-ce pas le rôle d’un journaliste : nous faire réfléchir ? Certain•e•s pourraient dire que le clash est devenu sa marque de fabrique et que le but est de créer du spectacle, mais perso, j’ai l’impression qu’il est sincère, notre Riri.
J’aime les gens qui défendent leurs opinions, alors forcément, Riri apporte du bonheur dans ma télé. Et si un jour nous nous marions, je sais qu’on s’engueulera souvent parce que je mangerai en cachette une tranche de saucisson et qu’en tant que végétarien il se sentira blessé. Mais c’est pas grave Riri : même si t’es un peu chiant, je te kiffe.
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Les Commentaires
Avant, je ne le connaissais pas très bien pour la simple et bonne raison que Polony était encore là et que je ne peux pas me la voir en peinture et ce, depuis l'époque où Audrey Pulvar y était encore chroniqueuse, donc ça remonte. J'ai appris il n'y a que quelques mois (je suis tellement à la bourre) qu'elle avait été remplacée par Léa Salamé. (que j'aime beaucoup mais je regrette que les invités hommes ne la prennent pas assez au sérieux parce qu'elle a un côté mignonnette mais c'est encore un autre débat)
Donc, ça fait quelques semaines que je regarde ONPC... Et ça a été le coup de foudre. Je peux comprendre qu'il agace (parce que ça m'arrive de l'être aussi) mais je le trouve passionné et accroché à ses idées, j'adore. <3 On est assez proches à ce niveau, ça doit pas mal jouer. (même si je ne suis pas végé :lunette Et puis qu'est-ce qu'il est sexy, il faut quand même bien l'admettre. Ça aussi, ça doit jouer...
Par contre, je n'ai pas encore réussi à le cerner niveau féminisme mais s'il ne me convient pas, ce sera rédhibitoire. rama:
EDIT : et je ne sais plus qui a demandé si Miquette avait entendu son rire... Ben, faut dire ce qui est, il a un rire bête mais je ne sais pas pourquoi, j'adore. Je trouve même que ça lui rajoute du charme