Si les marques de beauté coréennes et japonaises règnent sur l’innovation cosmétique, une griffe française comme Lancôme n’a rien à leur envier quand il s’agit de vendre du rêve. Pour aller toujours plus loin, celle-ci s’associe au plus emblématique des musées, Le Louvre, pour sortir une collection en édition limitée de six pièces inspirées de ses bestsellers et de l’institution culturelle.
Aya Nakamura, Zendaya, Amanda Seyfried et He Cong revisitent Le Louvre
Des références à la Vénus de Milo, la Victoire de Samothrace, la Diane de Gabies, la Nymphe au Scorpion, la Vénus d’Arles ou encore l’Hermaphrodite endormie permettent de rhabiller des produits cultes de Lancôme comme le sérum Advanced Génifique ou des teintes du rouge à lèvres L’Absolu Rouge Drama. Une palette de fards à paupières s’inspire même de la luminosité des différents espaces du musée : un doré discret pour le fard Galerie Richelieu, un bronze pour Cour Carrée, des marbrures blanches et dorées pour Cour Marly, de l’or rose pour le Royal Palace Pink, ou encore un vert émeraude pour Cour Puget.
Cette collaboration inattendue entre le géant de la beauté et le musée veut aussi mettre en lumière les femmes (plus allégoriques que réelles) qui peuplent cette institution culturelle, en tant que muses d’artistes. Et pour contribuer à les visibiliser, les ambassadrices Lancôme ont donné de leur personne à travers une campagne de chair et de marbre. Zendaya se met en scène au côté de la déesse de la victoire, Samothrace ; la mannequin chinoise He Cong auprès de la Vénus de Milo ; Aya Nakamura avec la poétesse grecque Corine et Amanda Seyfried au côté de la déesse de la chasse Diane de Gabies.
Confronter des canons de beauté antiques avec ceux contemporains
Laurence des Cars, Présidente-directrice du musée du Louvre, s’enthousiasme de cette collaboration à travers un communiqué de presse :
« Je me réjouis de cette première collaboration avec Lancôme qui illustre avec beaucoup de talent la diversité des formes de beauté que présentent les collections du Louvre, où dialoguent cultures et civilisations par-delà les siècles et les géographies. Le choix de la Vénus de Milo, de la Nymphe au scorpion ou bien encore de la Diane de Gabies comme ambassadrices pour cette campagne permet de faire voyager les images iconiques et inspirantes de l’antiquité et de les confronter à des représentations et des canons contemporains. L’histoire de l’art et de la beauté, de sa « fabrique » et de sa quête, sont intimement liées. La pop culture, celle de l’image en mouvement, de la publicité, des réseaux sociaux, de notre vie quotidienne, s’inspire souvent de ces représentations et images intemporelles, parfois très savantes, parfois très anciennes. Les collections du musée du Louvre ont cela d’étonnant et de captivant qu’elles permettent de lire et de comprendre comment ses canons se transforment, s’interprètent, évoluent. Avec cette collaboration, le Louvre, lieu contemporain de l’art, participe de cette écriture de la beauté au présent. »
Vaut-il mieux des collabs avec Uniqlo et Lancôme que le mécénat de TotalEnergies ?
On peut à la fois se réjouir que cette campagne permette de mettre en lumière certaines sculptures du Louvre, à la fois s’interroger sur l’occasion manquée de mettre en valeur des œuvres réalisées par des femmes, plutôt qu’encore et toujours se contenter de muses muettes. Quant aux critiques qui reprochent au musée d’enchaîner les produits dérivés en collab’ avec des géants de la beauté et de la mode (comme avec Uniqlo depuis 2021 pour un partenariat de quatre ans), on peut au moins se dire que c’est peut-être moins grave que le discret mécénat de TotalEnergies par exemple. Le Louvre reste une énorme institution culturelle nécessitant de colossaux moyens financiers, c’est typiquement ce genre de collabs qui contribuent à sa santé économique et à la bonne conservation des œuvres dont elle regorge.
Le fruit de la collab’ Lancôme x Le Louvre sera disponible à partir du 4 septembre sur l’eshop de la marque.
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