En partenariat avec Audible.
Le passage à la trentaine est un cap parfois attendu et souvent redouté. Comme si cette nouvelle décennie allait changer radicalement notre quotidien, ou qu’il fallait absolument avoir coché certaines cases avant de fêter cet anniversaire si particulier.
Du coup, j’ai demandé aux lectrices de Rockie de nous raconter ce qu’avoir 30 ans avait changé concrètement dans leur vie. Et j’ai reçu des dizaines et des dizaines de réponses (merci pour ça !), toutes plus émouvantes les unes que les autres.
Si tu as eu trente ans récemment, ou que ce jour se rapproche, alors je pense que la fiction audio Nos 30 ans, créée par notre partenaire Audible devrait t’intéresser.
Six trentenaires, aux parcours et choix de vie radicalement opposés, se confient au micro d’un intervieweur invisible. Ils et elles parlent de leur vision de l’amour, du travail, de la politique ou des relations familiales.
Imaginée par l’écrivain Arthur Dreyfus, Nos 30 ans alignent un sacré casting : Anaïs Demoustier, Baptiste Lecaplain, etc. On parie que tu vas te reconnaître dans leurs questions existentielles et leurs petits secrets ?
Avoir 30 ans et ne pas vouloir d’enfant
Avoir 30 ans pour Alison (et un sacré paquet d’autres femmes qui ont témoigné) c’est surtout se confronter à une pression sociale très forte autour de l’injonction à faire des enfants.
Ce que j’ai trouvé le plus difficile, c’est de devoir te justifier de vouloir faire et être ce que tu veux quand tu t’éloignes un tant soit peu d’une case dans laquelle on voudrait te mettre de force.
Car la vérité, c’est qu’avoir 30 ans et assumer de ne pas avoir pour objectif de fonder une famille, ça fait peur et ça dérange.
J’ai envie qu’on me laisse décider toute seule de ce que j’ai à faire ou non pour mon bien-être et ma santé mentale. J’ai envie de dire merde à tous ceux qui pensent que la trentaine sert uniquement à fonder une famille et acheter un monospace.
Anne-Claire est la première à se mettre elle-même ce genre de pression. Preuve que les injonctions pèsent lourd sur les femmes de 30 ans.
Depuis que j’ai 30 ans, je me mets plus la pression pour l’avenir. Je me dis qu’il ne me reste plus beaucoup de temps pour avoir des enfants, et j’ai souvent des pensées pénibles du style : « à mon âge, ma grand-mère était mariée et avait deux enfants », « à mon âge, ma mère gagnait plus d’argent que moi »… Alors qu’à 20 ans, je ne faisais aucune comparaison de ce style, ou très rarement.
Avoir 30 ans et faire la paix avec son corps
Pour Laetitia, la trentaine a surtout marqué le début d’un chouette processus d’acceptation de son corps. Après avoir passé les dix dernières années à en avoir honte.
Je me souviens d’un jour où je me regardais dans le miroir, et où je soupirais à la vue de mon gros ventre, lui qui me suit depuis mes 2 ans et prend un peu plus de volume chaque année. Et je me suis dit : « En fait, je me suis toujours connue comme ça. Si un jour, là, par magie, je ne l’avais plus, me sentirais-je encore moi-même ? »
C’est curieux, mais ce questionnement a été un déclic : le début de l’acceptation de mon corps. Aujourd’hui, j’ose (plus ou moins, c’est parfois encore un peu compliqué, coucou les gens qui jugent) sortir sans m’épiler, ou avec des vêtements qui me plaisent, qu’ils soient ou non adaptés à ma morphologie.
Chez Angélique aussi, le trentième anniversaire a été le déclic pour faire de son corps son meilleur allié et prendre soin de sa santé.
Cela m’a donné envie de prendre plus soin de moi sur tous les plans. Physiquement, avec une alimentation plus saine et du sport, et sur le plan psychique, avec l’envie de mieux me connaître et d’aller vers plus de spiritualité, à travers des pratiques telles que la méditation, la psychothérapie, les massages, la phytothérapie, et de laisser plus de place à ma créativité. (J’ai été prise d’une folle envie de me lancer dans l’aquarelle et de reprendre le piano).
Avoir 30 ans et prendre des décisions importantes
Pour plusieurs lectrices de Rockie qui m’ont écrit, le passage à la trentaine a été l’occasion de dresser un bilan. Qu’est-ce qui les rend heureuses dans leur vie ? Qu’est-ce que qu’elles aimeraient changer ? Que rêvent-elles encore d’accomplir ?
Chez Vanessa, ce bilan a transformé radicalement sa vie et celle de son entourage.
J’ai fait le point sur ce qui me plaisait dans ma vie et ce qui ne me plaisait pas. Est-ce que j’étais satisfaite ? Est-ce que c’était comme ça que je voulais passer ma vie ? Ça m’a conduite tout droit vers la meilleure décision de ma vie : me séparer du père de mes enfants.
Je savais au fond de moi qu’il n’était pas le bon, et que l’histoire qu’on vivait tous les deux n’était que le prolongement (bien trop long) d’un premier amour. On en a beaucoup parlé et on a tous les deux pris ça comme un soulagement. On se donnait la chance de trouver le vrai amour ailleurs, auprès d’autres personnes, après 13 ans ensemble et deux enfants.
La trentenaire a ensuite redécouvert le plaisir de séduire… et le plaisir tout court.
J’ai vécu une seconde jeunesse. Je me suis acheté plusieurs sextoys, et j’ai redécouvert mon corps et le plaisir que je pouvais me donner en solo. J’ai aussi découvert ce que cela faisait d’avoir un (ou plusieurs) plan(s) cul.
Avoir 30 ans et se libérer des projections parentales
À l’approche du cap des 30 ans, Charlotte a ressenti une véritable urgence à vivre. Elle a passé un concours de la fonction publique pour exercer un métier plus en accord avec ses valeurs et elle a décidé de réaliser deux de ses rêves d’adolescente : posséder une mobylette et arborer un tatouage.
La mobylette était quelque chose d’important pour moi car je n’ai jamais eu le droit d’en avoir à l’adolescence. J’étais de ces enfants à qui les parents laissent peu de liberté.
J’ai eu l’impression de ne pas vivre pour moi pendant longtemps en me conformant aux (supposés) désirs parentaux.
Cette particularité fait qu’aujourd’hui, je ne me sens pas prête à avoir des enfants puisqu’à mes yeux, il faudrait dédier la quasi-totalité de ma vie une nouvelle fois à autrui et de manière définitive.
Pour travailler ce dernier point, j’ai fait le choix de consulter une psy spécialisée en parentalité et ça m’aide beaucoup.
Le mot de la fin sera pour Solène qui m’a partagé un très beau message :
J’aimerais que les lectrices/lecteurs de ton article comprennent qu’à 30 ans rien ne commence, rien ne finit, il n’y a pas de « cap ». C’est peut-être simplement un rendez-vous avec soi-même pour se poser et se demander ce que l’on souhaite vraiment.
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
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