Pour un retour en fanfare, c’est un sacré retour en fanfare. Dans Avengers 2 : l’ère d’Ultron, Iron Man, Hulk, Captain America, Black Widow, Thor et Hawkeye se sont définitivement installés dans leurs nouveaux rôles de sauveurs de la planète… Et quand on suit leurs évolutions via leurs spin-offs respectifs depuis plusieurs années, le moins qu’on puisse dire, c’est que ça fait plaisir.
C’est vrai, avec ce deuxième volet, j’ai eu la sensation que la série d’adaptations cinématographiques arrivait enfin au stade de la chronologie Avengers que, ne nous mentons pas, tous les fans attendaient avec moultes trépignements. Pas que les films précédents manquent d’intérêt, attention (enfin, pas tous). Mais là, les choses démarrent, et, bon sang, Marvel s’est fait plaisir aussi !
Avengers 2, ou quand Ultron vient tout casser
Il faut dire que le pitch du film a dès le départ ce qu’il faut pour accrocher son spectateur, puisqu’il s’attelle l’air de rien au thème séduisant de l’intelligence artificielle. Tout commence lors d’une opération spéciale, et somme toute banale, des Avengers, puisqu’elle rentre dans leur nouvelle routine : tabasser des méchants pour leur faire comprendre que ce qu’ils font, c’est mal, et qu’on aimerait qu’ils arrêtent.
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Hélas, tout ne se passe pas comme prévu, et ce pour deux raisons : la première, c’est qu’ils prennent d’assaut une forteresse d’Hydra pour récupérer le sceptre de Loki. Rien que ça. Et la seconde, c’est qu’ils tombent nez à nez (ou à peu près) avec les deux nouveaux personnages du film, les jumeaux Maximoff, et que les deux mutants puissants vont tout chambouler.
Si Quicksilver se contente de narguer tout le monde avec sa super vitesse et son accent/sourire de tombeur (oui, je défaille), la Scarlet Witch offre dès le départ une démonstration de sa puissance. C’est avec subtilité et brio qu’elle joue avec les craintes enfouies de Tony Stark, qui a bien des fêlures derrière son armure d’Iron Man…
Ça finit avec un Tony Stark plus paranoïaque que jamais – et un marchand d’arme qui panique, tout repenti qu’il soit, c’est jamais bon. Ainsi, au lieu de profiter de la paix actuelle en se tenant prêt à tout renversement de situation, il renverse lui-même la situation en persuadant Bruce Banner de travailler avec lui sur un projet d’Intelligence Artificielle plus puissant que Jarvis pour protéger l’humanité.
« Oui coucou c’est moi je viens faire une connerie uhu. »
Mais c’est comme par erreur qu’il donne naissance à Ultron, un être technologique qui prend sa mission au pied de la lettre : il protégera l’humanité d’elle-même, en lui permettant… « d’évoluer ». (Comprendre : s’adapter ou crever.)
Un blockbuster pour plaire aux fans de super-héros
Les puristes pourront être déçus, au premier abord, par le détournement du personnage d’Ultron. Après tout, dans les comics, non seulement il n’est pas une création de Tony Stark, mais en plus il est bien loin de crever en quelques jours sous les assauts des Avengers ! Pour autant, je trouve son adaptation à l’écran pertinente et plutôt réussie, si on accepte de se détacher un instant de la chronologie des comics.
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Ultron, je l’aime bien. Pour une Intelligence Artificielle, il est un peu con-con. Bon, je n’aimerais pas faire une partie d’échec avec lui, ne serait-ce que parce qu’il n’est pas hyper sympa. Ce n’est pas I-Robot, mais il a suffisamment de ressource et d’esprit tordu pour représenter une grosse menace, et à donner du fil à retordre aux Avengers. À vrai dire, son lien avec Tony Stark et cette autodestruction qui le caractérise le rendent fascinant, même s’il n’est pas assez creusé.
I haz the power.
Quant aux jumeaux Maximoff, les petits nouveaux de cet opus, ils finissent d’apporter aux Avengers ce qui leur manquait pour tout faire péter avec style. On a d’un côté Pietro alias Quicksilver, et de l’autre Wanda la Scarlet Witch, et si leur histoire a également été un peu détournée des comics, ils m’ont comblée. Gros bémol cependant concernant Quicksilver, car j’en ai marre, vraiment, qu’on zigouille toujours mon personnage préféré à la fin. D’ACCORD, il part noblement, mais MOI JE L’AIMAIS, T’ENTENDS ?
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À présent, prenez tous ces nouveaux éléments, mélangez-les avec un groupe d’Avengers opérationnel et quelques révélations, telles que la vie de famille de Hawkeye, envoyez la sauce dans une ère où les super-héros sont devenus le quotidien de notre planète… Et vous avez un film dynamique et prenant malgré sa longueur (2h20 tout de même !).
Visuellement, le film est beau, mais ce n’est pas une surprise depuis le premier. Les scènes de baston sont plutôt réussies, même pour moi qui m’en lasse normalement très vite, et certaines méritent même d’être qualifiées d’épiques. Je pense par exemple à l’affrontement Hulk/Iron Man, qui n’est honnêtement que pure folie, et montre bien le danger que représente Hulk, qu’il soit possédé ou non par la Scarlet Witch.
Bref, tous les ingrédients y sont pour un bon divertissement qui ravira les fans de super-héros. Y compris le côté « on sauve la veuve et l’orphelin mais p’têt qu’on tue des gens en pétant tout autour de nous, on sait pas ». Après des mois d’attente rendus interminables par une campagne promotionnelle un brin lourdingue, le film était parti pour être un flop monumental s’il n’avait pas été ce bon gros blockbuster des familles…
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Les Commentaires
Je me rends compte qu'il y a quand même beaucoup de critiques dans ce message, mais ça reste des points de détails je trouve. L'ensemble fonctionne bien. Et j'aime la musique !