Aux éditions 10/18
Jeune fille de bonne famille, Lucy Honeychurch s’est vu accorder la faveur de voyager en Italie, à la condition expresse qu’une femme plus âgée la chaperonne – en l’occurrence sa cousine Charlotte.
Charlotte est de ces personnes qui vous mènent là où elles le veulent, tout en vous donnant l’impression de décider par vous-même. Lucy, en demoiselle bien élevée, s’y plie sans sourciller malgré un agacement grandissant.
Confrontée à d’autres personnages que ceux de son quotidien anglais, elle peine à conserver ses repères – qu’est-ce qui est bien ? qu’est-ce qui ne l’est pas ? Les improbables Emerson père et fils, d’extraction douteuse, irréligieux et méprisant les convenances, sont immédiatement classés dans les "gens pas biens" par Charlotte, mais exercent une étrange attirance sur Lucy.
Par une superposition de coïncidences, Lucy et George Emerson se retrouvent seuls à deux reprises ; à la seconde, George, impulsif, l’embrasse. Le lendemain, les deux femmes quittent la ville.
L’événement, au lieu de sombrer dans l’oubli, se rappelle régulièrement à Lucy. Et lorsque, fiancée au classieux Cecil, elle constate que les Emerson viennent s’installer dans le voisinage, son trouble prend des proportions considérables…
Avec vue sur l’Arno décrit le passage à l’âge adulte de Lucy, qui "joue du piano mieux qu’elle ne vit", et qui trouve dans son voyage à l’étranger la force de se séparer des conventions sociales, de quitter les manières affectées et les formules creuses décalquées de son entourage pour devenir elle-même, uniquement elle-même.
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
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