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Lauren Lolo et Brandy Boloko
Actualités France

Avec l’asso Cité des Chances, ce duo invite les « jeunes de banlieue » dans la politique française

« Démocratiser la démocratie », c’est le slogan de l’association Cité des Chances. Ses fondateurs, Lauren Lolo et Brandy Boloko, s’engagent dans les banlieues pour encourager les lycéens à s’engager, à s’approprier l’espace politique !

Lauren Lolo et Brandy Boloko sont les fondateurs de l’association Cité des Chances. Et leur investissement dans la vie publique, qu’il soit associatif ou politique, le prouve : le moins qu’on puisse dire, c’est qu’ils sont engagés !

Pourtant, quand ils se sont rencontrés dans un lycée du Val d’Oise (95), ils n’avaient pas grand intérêt pour la politique. Au fil de leurs parcours, ils ont compris pourquoi : dans une société où l’école reproduit les inégalités sociales, on donne peu de pouvoir à ceux que d’aucuns appellent « les jeunes de banlieue ». Personne ne leur donne l’impression que la vie politique est à leur portée.

Alors, ils ont décidé de « démocratiser la démocratie », et créé Cité des Chances.

Lauren et Brandy racontent à madmoiZelle comment l’association agit dans les lycées de banlieue d’Île-de-France, avec un objectif : donner aux élèves assez de confiance en eux pour qu’ils et elles puissent s’emparer des affaires publiques.

Lauren Lolo, femme noire engagée à tous les niveaux

Lauren Lolo a 23 ans et est directrice générale et co-fondatrice de Cité des chances. Elle est aussi élue municipale rattachée à l’environnement et la citoyenneté à Fosses (Val d’Oise), étudiante en sciences politiques, et journaliste pour la Fondation pour la mémoire de l’esclavage. Rien que ça !

En tant que femme noire, elle s’est définie très jeune comme féministe et antiraciste. Mais c’est un évènement très particulier qui l’a amenée à s’engager dans la vie politique :

«  À 16 ans, j’ai eu un accident. J’ai frôlé la mort et je me suis réveillée paralysée des deux jambes. Quand je me suis retrouvée en fauteuil roulant, dans Paris, j’ai réalisé l’ampleur du problème d’accessibilité de la ville et ça a été l’oppression de trop. Je me suis dit qu’il fallait que j’agisse, au moins à mon échelle. »

La politique est-elle une question de classe ?

Cet accident l’amène à quitter le 95 et à être hospitalisée et scolarisée dans le 16e arrondissement de Paris. Aux côtés d’élèves issus de classes sociales très aisées, elle a réalisé un décalage entre leur rapport à la politique et le sien.

« Ils étaient déjà allés à l’assemblée nationale, ils connaissaient les noms de tous les ministres et des secrétaires d’Etat… Et ils s’intéressaient énormément à la politique.

Je me suis posée la question : pourquoi est-ce que les gens avec qui j’ai grandi, et moi, ne nous y intéressons pas autant ? Quelle est la différence entre eux et nous ? »

Arrivée dans les études supérieures, Lauren intègre un DUT mais décide de se réorienter. Elle choisit alors de faire un service civique auprès de la mairie de sa ville, Fosse, avec pour mission de développer l’implication citoyenne.

Cette expérience la conforte dans son envie de faire partie de la vie politique locale, et elle intègre donc le Conseil Régional des jeunes d’Île-de-France. Le constat rencontré plus tôt dans son parcours se confirme : autour d’elle, la plupart des membres sont issus des classes sociales dites « supérieures ».

« La plupart avaient des parents qui occupaient des métiers prestigieux, et disaient avoir commencé à s’intéresser très tôt aux questions politiques. Ce décalage, que j’avais déjà remarqué au lycée, perdurait. »

C’est un sujet qu’elle abordera avec Brandy Boloko, avec qui elle est restée en contact après le lycée.

Brandy Boloko et l’amour pour la chose publique 

Brandy Boloko est le Président et co-fondateur de Cité des Chances. À 23 ans, fraîchement diplômé d’un master en affaires publiques, il fait aussi du plaidoyer pour l’association Ghett’up, et est conseiller municipal dans la ville de Louvres. Quand il raconte son histoire politique, il commence par une anecdote :

« Un jour, en 2016,  mon père m’a demandé qui était le premier ministre à table, et je n’ai pas su répondre : je m’en foutais, à l’époque ! Pourtant, j’ai grandi à Sarcelles et Lauren a grandi à Clichy-sous-Bois : nous avons vécu très jeunes la crise de 2005, et nous avions des vécus politiques. Mais nous nous sentions étrangement éloignés de “la” politique. »

Ce qu’il appelle son « amour pour la chose publique » s’est éveillé à partir des études supérieures : lorsqu’il est en DUT, on lui propose d’intégrer une liste électorale pour le conseil d’administration de l’établissement. Ne refusant jamais une nouvelle expérience, Brandy accepte sans trop savoir ce qu’il en découlerait.

« Nous avons été élus, et pendant cette expérience, j’ai eu l’opportunité de faire des rencontres, de découvrir de nouveaux horizons… Et surtout l’occasion de prendre la parole en public et de faire des discours.

Souvent, les gens me disaient “Brandy, tu devrais faire de la politique” ; moi, je pensais encore que la politique était un truc d’escroc, je n’en entendais parler qu’à travers les scandales… »

S’intéresser à la politique, par chance ou reproduction sociale

Ensuite, il y a eu les élections présidentielles, des rencontres avec des hommes et des femmes politiques, et petit à petit, Brandy se sent muer. La naissance de son intérêt pour la politique et ce changement progressif, il l’impute avant tout à la chance. Celle d’avoir eu les bonnes opportunités, au bon moment.

« L’engagement citoyen aujourd’hui est lié à deux facteurs : la chance, ou la reproduction sociale.

Certains sont éduqués dans des milieux où la politique est une évidence. Ils voient leurs parents être avocats, députés, et savent qu’ils peuvent se saisir de ces carrières. D’autres s’en sentent éloignés, et voient ce monde comme inaccessible. Dans les quartiers, il y a des personnes qui rêvent de devenir députés, ministres, mais ne trouvent jamais leur place. »

Assis dans la salle à manger de Brandy,  Lauren et lui s’interrogent sur leurs parcours et les décalages qu’ils ressentent entre leurs milieux sociaux d’origine et ceux des autres, qu’ils croisent pendant leurs mandats.

« Pourquoi à part nous deux, nous ne connaissions personne qui s’engageait en politique ? Nous avons réalisé que notre engagement était dû avant tout au hasard et à des rencontres. Nous avions appris sur le tas alors que pour d’autres, c’était un parcours tout tracé. Une question s’est posée alors : comment faire en sorte que n’importe qui puisse avoir le choix de s’engager ou non dans les affaires publiques ? »

Enrayer le cercle vicieux des inégalités

C’est à ce moment-là que les deux amis décident de sensibiliser, dans les quartiers populaires, les générations suivantes aux questions politiques. Pour qu’ils aient le choix de s’engager où non, mais aussi pour leur donner de la légitimité, et les inviter à prendre le pouvoir. Brandy Boloko explique ainsi :

« Les études le prouvent, l’école française est très inégalitaire. Le poids du cercle familial et social compte énormément dans les parcours de vie, et particulièrement dans le rapport à la citoyenneté et aux affaires publiques. »

Alors, les deux étudiants décident de pallier cette défaillance de l’État et d’aller à la rencontre des élèves des lycées publics, particulièrement ceux des établissement de banlieue, « parce que c’est là que les populations sont les plus éloignées des centres de pouvoir. »

« Nous, nous voulions pouvoir leur dire : vous êtes capables de prendre le pouvoir, et surtout vous êtes légitimes à le faire — pour leur donner confiance en eux. Ensuite, il faut leur donner les outils pour créer leur place dans ce milieu : l’éloquence, le réseau, les connaissances… Et surtout, la capacité à se projeter dans un milieu où ils ne sont pas, ou peu, représentés. »

Lauren Lolo et Brandy Boloko en intervention dans un lycée
Lauren Lolo et Brandy Boloko en intervention dans un lycée

Cité des Chances politise sur le terrain

Pour remplir ces objectifs, Lauren Lolo nous explique les actions de Cité des Chances.

« On considère que le débat est un des premiers facteurs de politisation, donc on fait des ateliers-débats. À l’approche des élections, on fait de la vulgarisation auprès des jeunes, on récolte leurs propositions de changements puis on les transmet aux candidats et candidates.

On agit aussi autour de l’orientation. C’est important pour nous de montrer que pour s’engager, il n’y a pas besoin de faire du droit ou des sciences politiques : on peut être engagé dans l’architecture, en tant que journaliste, en tant que pompier…

Mais l’action principale proposée aux lycée est un “parcours citoyen” en 3 ans, proposé aux élèves. »

Ce parcours citoyen commence en seconde, avec des ateliers d’éloquence durant lesquels les élèves peuvent s’exprimer sur un sujet qui leur tient à cœur, tout en apprivoisant les codes de la prise de parole en public. Trois sujets reviennent souvent : l’environnement, le féminisme, et le harcèlement scolaire.

En première, les lycéens mettent en place une simulation parlementaire. Ils choisissent un rôle en fonction de leurs envies d’orientation (député, journaliste, juristes, lobbyistes, associations…), puis votent une proposition de loi autour d’un sujet de société.

Le parcours s’achève en terminale, sur des visites d’institutions : le Sénat, le Conseil Régional, l’Assemblée nationale…  À cette occasion, les lycéens peuvent rencontrer leurs représentants pour leur poser des questions.

Démystifier le pouvoir pour aller le chercher

Visiter le Sénat, l’Assemblée nationale, cela aide les élèves des banlieues populaires à se projeter dans ces lieux. D’ailleurs, Brandy raconte :

« Après chaque visite, ils nous disent tous : “Quand on voit ça à la télé tout a l’air très grand, mais au final, ce n’est pas si impressionnant.” Cette démystification des sphères du pouvoir qui s’opère dans ces moments-là aide à atténuer l’auto-censure que peuvent s’imposer ces jeunes, notamment dans les choix d’orientation ou de carrière. »

Pour les fondateurs de Cité des Chances, lutter contre l’auto-censure et l’inégalité des chances est un vrai moyen de faire changer la vie publique et politique. Ils abondent :

« On s’étonne de répéter les mêmes erreurs politiques sans cesse, alors que ce sont toujours les mêmes personnes aux commandes. Si l’on ajoute à ça un système de reproduction sociale inégalitaire, on se trouve dans un cercle vicieux. Ce cercle vicieux, nous voulons l’enrayer. Changer les choses, c’est changer les acteurs du monde politique. »

Pour Brandy Boloko, il est capital pour les populations tenues éloignées du pouvoir de se l’approprier par elles-mêmes. Il explique :

« Je ne suis pas président : je ne peux pas changer les institutions et les rendre plus inclusives. Par contre, je peux agir aux côtés des populations minorisées et les aider à s’imposer. Parce qu’aujourd’hui, dans les banlieues, le pouvoir, on ne le quémande pas, on ne le demande pas. Il faut aller le chercher. »

Lauren Lolo est aussi de cet avis, et renchérit :

« En donnant plus d’outils aux jeunes, en les équipant, on peut susciter chez eux des vocations qui ne sont pas proposées aux lycéens dans les banlieues. »

Les jeunes sont politisés, mais encore faut-il leur tendre le micro

Les fondateurs de Cité des chances le disent, les jeunes sont déjà engagés. On le voit avec les débats d’actualité, sur Twitter, dans l’intérêt qu’ils portent aux questions qui les touchent. Mais cette politisation ne passe plus par les circuits politiques « traditionnels ». Lauren Lolo l’explique ainsi :

« Il y a une volonté de démocratie participative : les jeunes ne veulent pas mettre un bulletin dans les urnes tous les 5 ans, ils veulent être sur le terrain, militer. »

Les parcours citoyens leur permettent de trouver des nouveaux moyens de s’approprier la vie publique. Que ce soit dans les associations, la vie étudiante ou les mairies, les lycéens choisissent très souvent de s’engager après leur rencontre avec Cité des Chances.

Brandy Boloko rebondit :

« Aujourd’hui, dans les médias, on tente de faire croire qu’en banlieue, les gens ne pensent rien et qu’ils ne sont pas politisés.  En réalité, c’est juste qu’on ne nous donne pas la parole, on ne nous tend jamais le micro. »

C’est pour cela que l’association intervient auprès des lycéens et lycéennes, sans jamais tomber dans un paternalisme hors-sol : les interventions sont faites par des jeunes qui partagent leur vécu, issus des mêmes villes ou quartiers qu’eux, et très proches en âge. C’est aussi comme ça qu’ils et elles peuvent se projeter dans les parcours de ceux qu’ils et elles rencontrent.

Ainsi, Brandy et Lauren espèrent diversifier la démocratie, la rendre accessible… Et faire changer les choses.

« Si tu ne t’occupes pas de la politique, la politique s’occupera de toi »

Les fondateurs le constatent : après avoir participé à leur parcours citoyen, les lycéens s’engagent davantage. Dans la vie de leur lycée, en politique, dans l’associatif… et notamment en rejoignant les rangs de Cité des Chances !

C’est le cas d’Oumeïma, qui est devenue bénévole au sein de l’association après une intervention dans son lycée. Dans les moments marquants de ce parcours citoyen, elle raconte une rencontre avec une députée, qu’elle a pu interroger sur son parcours, et qui lui a fait réaliser que tout le monde pouvait devenir accéder à un siège.

Pour la jeune femme, qui s’intéressait déjà aux débats d’actualité, la rencontre avec Cité des Chances a été un moyen d’approfondir sa compréhension des rouages de la démocratie, des techniques de prise de pouvoir, et de se projeter dans un quotidien plus politisé.

« Nous vivons tous ensemble dans ce monde. La politique, comme le reste, nous appartient ! »

Si Cité des Chances s’implante en premier lieu dans des établissements de banlieue, ses actions sont toutefois destinées à un public universel. L’objectif, pour l’association, est d’être dans tous les lycées de France en 2030, et d’aider tous les jeunes à se saisir de la vie politique et publique. Lauren Lolo, pour conclure notre entretien, l’explique par ces mots :

« On dit souvent aux jeunes : “Si tu ne t’occupes pas de la politique, la politique s’occupera de toi”. C’est pas parce qu’on se fiche de la politique qu’elle n’influence pas nos vies, alors il vaut mieux prendre les rênes ! »

À lire aussi : Pourquoi les municipales ne saucent pas les 18-25 ans


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Les Commentaires

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Avatar de Melancia
13 février 2021 à 09h02
Melancia
L'école n'est pas ou n'est plus équitable et égale pour chacun des élèves. Ne l'a-t-elle jamais été ? Bien que l'école républicaine, gratuite, laïque et obligatoire ait été développée dès le XIXème siècle, elle a été d'abord créée pour apprendre le français à tous les petit.es provinciaux.iales, à former des ouvriers qualifiés sachant lire, écrire, compter, à inculquer les bases de la géographie française pour récupérer après 1870 l'Alsace Lorraine, couplé avec l'apprentissage des grandes dates de l'Histoire de France (le fameux roman national). Mais les hautes études, les études spécialisées restaient la panacée des classes supérieures (n'oubliez pas que HEC a été créée pour les enfants de la haute bourgeoisie qui étaient médiocres dans des études type droit ou médecine, ou écoles militaires d'officiers etc...). Je ne m'étalerai pas sur le régime de Vichy qui lui avait fait du déterminisme social notamment un des moteurs de l'école.

Après la Libération on a cru voir une école plus ouverte, plus égalitaire. Sauf que vue de l'esprit car même si des enfants d'ouvriers pouvaient parvenir à des hautes études, il y avait encore peu d'accès aux hautes études pour les classes populaires notamment. Mai 68 a rebattu un peu les cartes et on est passé à la démocratisation et massification des études mais sans réel effet sur le déblocage des filières notamment les plus prestigieuses. Bien que la volonté de développer et d'approfondir la filière professionnelle fut louable cela n'a pas réussi car à part quelques secteurs en voulant une classe d'âge de 80% de bacheliers on a balancé des élèves un peu n'importe comment à droite à gauche etc...Sans compter l'esprit français qui reste très théorique et magistral dans la façon d'enseigner ayant du mal à concevoir d'autres façons de faire....Depuis 20 ans (et peut-être plus) on est confronté à une accentuation de cette inégalité criante entre les enfants face à l'école, le parcours étudiant et la formation professionnelle qui a une profonde répercussion sur la vie professionnelle.

En 2007 S. Royal et N. Sarkozy ont mis à leur idée de programme la réforme de la carte scolaire notamment pour les lycées. Postulat de départ : donner la possibilité aux talents des quartiers, zones populaires d'accéder aux meilleurs lycées. Carte scolaire assouplie : aujourd'hui tu classes tes lycées et ceux-ci font leur marché donc assouplissement qui a eu un effet peu productif sur le postulat de départ. Tu ajoutes à cela l'autonomie de plus en plus grande des directeurs.trices d'établissement et en fait les fameux talents ne sont pas nécessairement bien servis. Parcours SUp' qui devait régler plein de questions comme l'arrivée massive en 1ère année de fac' parce que des élèves ne parvenaient pas à accéder à des filières courtes ou plus techniques et pro'. Parcours Sup sélectionne, sélectionne si bien que le gouvernement a du revoir le programme pour que les élèves souhaitant aller en fac' puissent postuler à toutes les universités et pas uniquement celles de leur zone géographique (ainsi les élèves de la banlieue parisienne peuvent de nouveau prétendent à l'accès aux universités parisiennes). La réforme du bac' est un vrai casse-tête car compliquée et si tu ne fais pas gaffe aux options, orientations ta fille ou ton fils peut se retrouver en filière technologique alors qu'il ou elle aurait voulu aller en pro', et inversement ou en pro' et techno' alors qu'il ou elle voulait être en général. Et si tu te plantes, c'est ton parcours post-bac qui se voit bouleversé et tu vois des portes qui se ferment. La licence pro' invention géniale à la base mais dès le départ tu fais une licence pro' tu ne vas pas au-delà de bac +3 donc les masters pro' te sont fermés ou bien c'est le parcours du combattant pour y accéder par rapport aux licences classiques. D'ailleurs, les calendriers sont pensés pour : les masters tu candidates en général vers mars-avril jusqu'en juillet, les résultats des licences pro' interviennent en septembre/octobre. Les écoles de commerce : ok concours d'entrée mais après ta famille a-t-elle le financement pour te payer l'école et le reste autour (surtout si tu dois quitter ta région d'origine pour aller dans une autre région sachant qu'à Paris mais dans des villes comme Lyon ou Bordeaux c'est très cher pour se loger en tant qu'étudiant). Etc...etc....

Pendant la primaire de la droite sur une des dernières élections, N. Kozuscot Morizet avait en plein débat entre les candidats de droite dénoncé le retour à l'école de Vichy c'est à dire à l'école fondée sur le déterminisme social qui ne donnait plus sa chance aux classes populaires et moyennes et commençait même à attaquer les parcours des classes moyennes supérieures. Cela avait fait sourire tous les Messieurs sur le plateau.

Alors après va parler de politique, d'affaires publiques etc...aux Jeunes ? Du moins à une partie de la jeunesse : celle des quartiers populaires, celle des campagnes, des zones rurbanisées, des zones péri-urbaines. Cela fait du monde ! Mais cela en arrange plus d'un que cette jeunesse se détourne des affaires de la cité, ne se manifestent pas ou mal. Le déterminisme social fonctionne bien en France.
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