Ce soir, nous serons le 26 janvier 2015 et il se passera quelque chose d’incroyable. Quelque chose d’incroyable mais pas non plus quelque chose de hors du commun parce que ça revient tous les ans, à peu près à la même période. Ce soir, c’est la reprise de Top Chef !
Pour l’occasion, l’émission a quelque peu changé : déjà, elle est raccourcie. Chaque épisode durera environ une heure de moins que ceux de l’édition précédente. Le jury a lui aussi été modifié : Ghislaine Arabian, Christian Constant et Thierry Marx sont remplacés par Hélène Darroze, Michel Sarran et Philippe Etchebest.
Il y a quelques semaines, ils ont même diffusé un prequel de Top Chef : Objectif Top Chef permettait à un amateur ou une amatrice de rejoindre la compétition composée de professionnel-le-s. Comme me le disait Marion Seclin, ça peut aller très loin, cette histoire d’émission pré-émission : imagine si l’année prochaine, M6 proposait Objectif Objectif Top Chef, pour permettre à des amateurs de rejoindre le concours d’amateurs concourant eux-mêmes pour avoir une place dans Top Chef. Et en 2017, on aurait droit à Objectif Objectif Objectif Top Chef dans lequ– enfin t’as l’idée.
Le concours de cuisine télévisé attire chaque année un bon paquet de téléspectateurs et de parts de marché. Faut dire aussi que Top Chef, c’est un peu les graines germées sur la mousse aux asperges de la vie : ça parle de bouffe, de vraie bonne bouffe comme dans les restaurants qu’on est probablement nombreuses à ne pas connaître, y a de la punchline et du suspens.
Revenons ensemble à cette occasion sur les bons et les mauvais côtés, ou plutôt sur les avantages et les inconvénients de regarder Top Chef.
Comme c’est lundi et que je suis en syndrome post-menstruel, j’ai choisi de commencer par un inconvénient pour assouvir mon besoin de négativité.
Regarder Top Chef, c’est vachement bien quand on aime bien, mais il y a un mais : les quelques semaines de diffusion de ce programme télévisé sont probablement celles qui me coûtent le plus cher de l’année. J’explose mon budget-bouffe comme d’autres explosent leur culotte à la vue de Bradley Cooper ou Zoe Saldana.
Pourquoi ? Parce que les candidats et candidates passent leur temps à cuisiner. Que les caméras s’attardent sur chaque ingrédient, chaque mouvement des cuisinier-e-s « sublimant le produit », comme ils aiment tant à le dire. Tu entends les bruits de graillon, le joli son des oignons en train de suer dans la poêle, l’entrecôte arrosée de jus de cuisson par une main experte…
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Ça te rappelle que la cuisine, c’est beau. Mais surtout, ça donne envie de se faire une grosse bouffe.
Du coup, les personnes comme moi peuvent faire deux erreurs de base en regardant Top Chef :
Avoir déjà fini de manger avant le début de l’épisode
Il est de bon ton de penser à manger avant d’aller faire ses courses : il paraît que ça empêche d’acheter n’importe quoi, guidé par l’appel du ventre. En revanche, mon conseil absolu pour profiter au mieux d’un épisode de Top Chef, c’est d’attendre le dernier moment pour se nourrir.
Parce que de toute façon, t’auras vite faim. Je dis pas, hein, si dans le premier épisode, les chefs doivent réaliser une émulsion de pus sur son lit d’ongles incarnés, éventuellement, t’auras pas super envie de te jeter sur un steak de boeuf ou de soja à la sauce raffinée. Mais bon, pour l’instant, même quand ils font de la tambouille à base de rognons, ça me donne envie (alors que la seule fois où j’ai mangé des rognons dans ma vie c’était à la cantine et ils sentaient très fort l’urine alors merci mais non merci).
Personnellement, quand je mangeais avant le début de l’épisode de Top Chef, je me retrouvais toujours à me faire un deuxième repas à 22h30. Et faire deux repas dans une seule soirée, ça veut dire quoi ? Bah ça veut dire que ça te fait un repas de moins dans la semaine. Des fois, j’essayais d’être raisonnable et de me contenter de grignoter le contenu de mon placard. Le problème, c’est que je n’avais plus que des pépites de chocolat périmées et j’en ai subi les conséquences pendant la nuit toute entière. Tu parles d’une soirée.
S’installer avec son plat devant l’épisode
Forte de mon expérience de la nuit nauséeuse après les pépites de chocolat périmée, j’ai choisi, la semaine suivante, de me préparer un petit plat sympathique avec des produits frais, et de ne l’entamer qu’une fois l’émission commencée. Grave erreur : parce que tu ne sais pas ce que les chefs demanderont aux candidat-e-s de préparer. Et que donc, tu ne sais pas forcément ce qui te fera envie une fois l’émission commencée.
T’auras l’air bien, avec ton méli-mélo de légumes crus et sa vinaigrette à la framboise concassée, si tu te prends à rêver soudainement de gras tandis qu’ils revisitent le kebab.
Alors ce jour-là, j’avais dépensé pas mal de sous pour suivre une recette qui me faisait saliver, j’avais passé du temps en cuisine, tout ça pour ne finalement pas apprécier mon plat parce que j’avais envie d’autre chose.
L’occasion de découvrir des chefs chez qui tu ne pourras pas aller manger
Dans Top Chef, les candidat-e-s ont bien souvent un restaurant, ou profitent de leur notoriété nouvellement acquise pour en ouvrir d’autres. Évidemment, à suivre leurs aventures nourricières, on n’a qu’une envie, c’est d’aller déguster leurs plats pour se faire notre propre avis.
Ce qui est rendu difficile par soit le prix (on parle de gastronomie, quoi. Déjà que je tire la gueule quand je dois payer le Buffalo Grill à quelqu’un, alors imagine un peu), soit l’affluence soudaine dans leur établissement qui t’oblige à réserver neuf mois à l’avance, voire même, les deux.
Frustration j’écris ton nom avec le jus des cornichons.
Les candidats sont tous des bons clients
L’intérêt de Top Chef ne réside pas uniquement dans la nourriture : il est aussi dans le coeur et la verve des candidat-e-s. Ils sont divers, ils sont variés, ils viennent de tous les horizons et des quatre coins de la France. Des fois ils s’aiment bien et c’est mignon à voir. Des fois ils s’engueulent et c’est vachement plus rigolo à regarder.
Ils se piquent des crevettes, ils se préviennent pas quand leur sauce brûle pour avoir plus de chance de gagner… Y’a de quoi s’indigner : devant Top Chef, y a des jours où j’ai eu envie de planter ma fourchette dans mon cuissot pour détourner mon attention de la haine que je ressentais.
À côté de ça, y a les candidats qui s’entraident et qui pleurent quand leurs copains sont éliminés. Je pense notamment à Florent Ladeyn, de l’édition 2013, qui avait donné envie à une grosse partie de la cible de M6 de lui faire des câlins même s’il était bizarre, parfois, quand il disait vouloir mettre du rock’n’roll partout. À ce que je sache, t’as beau mettre autant de pendentif avec le signe anarchiste à une endive, elle en sera jamais rock.
Il y a ceux qu’on adore adorer et ceux qu’on déteste détester, et puis aussi ceux qu’on déteste adorer (dans mon cas, Yoni et ses réflexions sexistes qui me faisaient mordre très fort dans mon pavé de saumon cuit à l’unilatéral)… Mais peu de concurrent-e-s laissent indifférents. Ils donnent la pincée de sel et saupoudrent l’émission d’une pincée de piment d’espelette.
« Tapakonpritoatékomi », meilleure façon de faire savoir son mépris à l’égard de quelqu’un de l’année 2013.
Mais moi, j’ai un gros problème : c’est jamais mon ou ma préféré-e qui gagne et je me retrouve avec le coeur brisé comme la pâte (la pâte brisée. TU L’AS ?), parce que je prends beaucoup trop ce concours à bras le corps.
À lire aussi : Quel finaliste de Top Chef 2013 es-tu ?
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Les Commentaires
En même temps il fait des calins a tout le monde Enfin dans Cauchemar en Cuisine, il engueule, il fait pleurer et il fait un calin