Avant, j’étais salariée chez madmoiZelle, mais ça, c’était avant… que mon CDD soit dans sa phase finale et que l’envie me prenne d’aller voir d’autres choses. On m’a proposé un emploi de renfort Community Manager et de rédactrice dans un milieu qui me tentait bien, alors je me suis lancée. Les portes de l’auto-entreprenariat se sont ouvertes dans un bruit sourd et un peu épique.
Être en freelance fait peur à pas mal de monde. C’est vrai que quand on y réfléchit, tes clients peuvent te virer du jour au lendemain, tes revenus ne sont pas forcément fixes, tu dois gérer toi-même ta comptabilité, tes commandes, ton temps, reverser une part de ton salaire à l’État et, sans doute le coup de grâce, tu peux t’assoir sur tes congés payés. Bref, ce n’est pas un statut dit « sûr ».
Pourtant, une fois la tête sortie de la paperasse, des sigles incompréhensibles et du choix de ton régime, ce mode de travail est loin d’être désavantageux. Après plus d’un mois de bons et loyaux services pour le compte d’Amélie & Co, voici mes premières impressions positives sur cette nouvelle vie !
Courage, se jeter à l’eau ne veut pas forcément dire qu’elle sera glacée, promis.
Autonome tu es
Souviens-toi : en primaire, ton évaluation mensuelle vérifiait ta capacité à savoir relier deux points, colorier entre les lignes, lever la main quand tu voulais parler et… sur ton autonomie. À l’époque, tu ne savais pas vraiment ce que ça signifiait mais ça paraissait plutôt important et vachement sérieux.
En freelance, tu vas enfin comprendre le sens profond de ce terme, crois-moi.
Tu devras te prendre en main, avoir des responsabilités et des délais à tenir. Bref, cette méthode de travail ne peut que te faire grandir et t’apprendre à travailler seule. Car oui, tu en avais peut-être assez que ton patron à la forêt vierge sous les aisselles ne cesse d’être derrière toi… mais plus personne ne le sera jamais maintenant. C’est un avantage, certes, mais il faut avouer que ton travail était (presque) toujours fini à l’heure. Désormais tu ne peux compter que sur ta propre volonté. Et ça, c’est quand même sacrément valorisant.
La lassitude tu ne connais point
Le principal avantage dans le fait de travailler à ton compte est certainement que tu décides ce sur quoi tu veux et peux travailler. Ça ne signifie pas que tu ne te creuseras jamais la tête sur des projets chiants comme la pluie, mais ça ne devrait pas durer des années entières. Bref, si tu es du genre à te lasser de tout, être en freelance te permet d’expérimenter des choses, de voir plusieurs univers, de te rendre compte de ce qui te plaît ou non.
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Certes, tu ne sais pas forcément de quoi sera faite ta semaine mais, hey, c’est bien l’aventure aussi non ?
La grasse matinée tu redécouvres
Si tu aimes que le travail soit fait, mais que tu connais tes moments de productivité et ceux où tu le seras moins, travailler en freelance s’apparente à une petite délivrance. Adieu, horaires de bureau, plus besoin de pointer à huit heures du matin ni de prendre une pause en même temps que tout le monde, histoire d’avoir droit à ta part de tarte décongelée. Tes journées de travail sont rythmées par toi, et toi seule !
Tout dépend bien entendu du rythme que tu choisis avec ton client, mais, si tu optes pour une facturation au « travail fait » et non aux « heures de présence », tu peux, si tu le souhaites, te lancer dans un marathon de Grand Galop toute la journée et commencer à bosser à minuit et demi.
Oui, tu imagines bien ce à quoi tout le monde pense en ce moment même : en freelance, personne ne vient te sortir de ton lit beaucoup trop tôt. Adieu le coq, dis bonjour aux réveils aux chants de Jean-Luc Reichmann et Nagui ! En plus, comme l’efficacité de la sieste a été prouvée, rien ne t’empêche de te lancer dans une petite Power Nap revigorante histoire de digérer tes céréales ou de faire une pause mentale d’un quart d’heure. La vie, quoi.
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Ton écran, avec toi seule tu partages
La page Facebook, furtivement coincée entre une feuille de calcul et un document Word, tu connais ? En travaillant de chez toi, tu peux enfin bosser tout en gardant un oeil sur ta conversation avec ton meilleur pote, ton feed Twitter et la nouvelle collection Asos. Et tu sais quoi ? Personne ne viendra te fouetter pour ça.
Tu évites ainsi la mini-attaque lorsque la big boss passe derrière ton post de travail, et tu peux enfin ouvrir le cadenas de Tumblr. Si ça c’est pas la meilleure des nouvelles, je ne réponds plus de rien.
Alors, prête à imposer ton style numéro de SIRET ?
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