Peut-on se servir librement dans un hypermarché ou une enseigne de la grande distribution et partir sans payer ?
Oui répond la coordination des intermittents et précaires d’Ile-de-France, organisatrice mercredi d’une opération d’autoréduction au Monoprix de la rue du Faubourg-St-Antoine à Paris.
Ce jour-là, une cinquantaine de militants a rempli treize chariots à ras-bord avant de se présenter simultanément devant les caisses du magasin en exigeant de passer gratos.
Pour éviter une longue paralysie de son trafic en ce jour de forte affluence, la direction s’est résignée à laisse filer le groupe qui s’est empressé de distribuer son butin à des mal-logés et à des sans-papiers du XIXème arrondissement.
Ce type d’action, l’autoréduction, est né dans les années 70 à l’initiative du mouvement autonome (cf Wikipédia).
Chez Monoprix, la direction parle aujourd’hui « d’un pillage inacceptable et regrettable » et porte plainte pour « vol avec violences et insultes ».
Avec la crise profonde qui se prépare, les Robins des Bois de l’autoréduction ont de beaux jours devant eux…
Et toi, qu’en penses-tu, morale ou immorale, l’autoréduction ?
Les Commentaires
Et la deuxième réflexion que je me suis faite, c'est que pour laisser filer autant de cadis pleins, faut vraiment gagner beaucoup de sorte que la perte n'en soit pas (vraiment) une. Ou si c'est parce qu'ils perdaient moins à les laisser passer qu'à ralentir le traffic, ben que ça doit bien marcher une matinée de vente. Enfin en gros, je me suis dit : "Bah dis donc, ça doit rapporter encore plus que je croyais ".
Après, quant à l'action en elle-même, je n'en pense rien si ce n'est que ça devait être marrant à voir. Enfin sauf si toi t'es pressé, là ça doit être la loose. Mais le cas contraire, j'aurais aimé être là déjà pour voir, ensuite pour raconter ça dans un dîner mondain, ou une soirée dvd entre amis, peut importe.