Être auto-entrepreneuse est un choix de vie qui s’est imposé au fur et à mesure de mes études et de mes expériences personnelles.
Je suis traductrice indépendante, cela surprend souvent lorsque l’on m’interroge sur ce que je fais pour gagner ma vie.
À 23 ans, je viens de terminer mon master professionnel en traduction. le marché du travail me tend les bras. Ma voie semblait toute tracée et conduire directement au salariat.
Pourtant, après deux stages en entreprise, (l’un de 5 mois, l’autre de 6 mois) j’ai compris qu’il s’agit d’un milieu dans lequel je ne parviendrai peut-être jamais à m’épanouir…
Pourquoi je suis devenue auto-entrepreneuse
Le cadre en lui-même me paraît lourd, les projets de traduction sont très découpés et chaque tâche est isolée, ce qui m’a fait perdre mon intérêt pour la traduction.
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Le salariat, non merci !
Le plus pesant selon moi, c’est tout simplement le manque de liberté qu’impose la structure nécessaire au fonctionnement d’une agence de traduction, commune à bien des entreprises.
Tu sais, être dépendante de ta hiérarchie pour poser une journée, devoir te plier aux horaires imposés, négocier la date de tes vacances,…
Et travailler, travailler, travailler sans forcément obtenir de reconnaissance.
Confrontée à ce petit cocktail fort sympathique, j’ai petit à petit pris conscience que je ne souhaitais pas en faire mon quotidien pendant des années.
Mais je ne me voyais pas non plus me lancer tout de suite à mon compte, étant bien jeune et récemment diplômée.
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L’indépendance en auto-entrepreneuse
Mon entourage me l’a d’ailleurs déconseillé, que ce soit ma famille ou mes relations professionnelles.
Et je les en remercie ! Car j’ai beau être discrète et plutôt réservée, je suis également dotée d’un fort esprit de contradiction : plus on me déconseille de faire quelque chose, et plus je suis tentée de le faire, toi-même tu sais.
Plutôt que de me pousser à rentrer dans le rang du salariat, ces découragements répétés m’ont donc amenée à envisager sérieusement d’exercer mon métier en tant qu’indépendante.
J’ai alors réalisé que ce statut m’apporterait la liberté qui me manque tant en entreprise, et me permettrait aussi de participer à toutes les étapes des projets de traduction, ce qui donne du sens à mon activité.
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Le début de l’aventure d’auto-entrepreneuse
En septembre 2018, trois semaines après avoir reçu mon diplôme et terminé mes études, je me suis donc officiellement lancée dans l’aventure de l’auto-entrepreneuriat.
Et c’est passionnant. Si je dois bien sûr faire preuve de rigueur dans l’organisation de mes journées, j’apprécie énormément de pouvoir les gérer à ma guise.
Cela facilite grandement la pratique d’activités personnelles comme le sport et permet aussi de passer plus de temps avec mes proches (dont mon amoureux et ma sœur, qui m’ont encouragé sans relâche).
En période de charge de travail plus élevée, je peux au contraire allonger mes journées ou travailler le week-end.
En contrepartie, je suis totalement libre quant à la date de mes vacances ou l’emplacement de mon bureau, ma seule limite étant la présence d’un réseau Internet.
Travailler où je veux : chez moi, dans un café ou chez des amis
Étant d’un naturel plutôt calme et solitaire, j’apprécie de travailler chez moi (avec mon chat, meilleur collègue) mais lorsque la solitude commence à se faire sentir, je déménage chez des amis, dans un café ou encore à la médiathèque.
J’ai également la chance de pouvoir échanger avec d’anciens camarades de promo qui se sont eux aussi lancés dans cette aventure.
Au final, je ne me sens jamais seule très longtemps.
Bosser avec un chat, illustration.
L’auto-entrepreneuriat niveau administratif
Après y avoir réfléchi, le statut d’auto-entrepreneuse s’est imposé comme celui qui convenait le mieux à mon projet.
Contrairement à certaines idées reçues, il est extrêmement facile à adopter, d’un point de vue administratif.
Je n’ai jamais été bien dégourdie sur ce plan, et pourtant cela ne m’a posé aucun problème.
D’un point de vue financier, mes maigres économies d’étudiante (issues de mes jobs d’été et de mes stages rémunérés) m’ont permis d’investir dans un ordinateur satisfaisant et dans les quelques logiciels nécessaires à mon activité.
Pour l’instant, mon bureau se trouve dans ma chambre, mais je vais bientôt déménager et m’aménagerai un espace dédié dans mon nouvel appartement. Cela pour dire qu’il est possible de partir de presque rien.
Bien sûr, mes débuts sont calmes et les clients ne se bousculent pas encore, mais je reste confiante.
Je poursuis ma prospection et je soigne mes premières commandes, car exercer à son compte, travailler pour soi et faire grandir son projet jour après jour est encore plus gratifiant que ce que j’avais imaginé.
Alors, si toi non plus tu ne te reconnais pas dans le modèle du salariat et que tu as la possibilité et l’envie de te lancer en indépendante, n’hésite pas !
Sois la première ou le premier à croire en ton projet, et bien d’autres le feront.
- Le site auto-entrepreneur.fr pour en savoir plus sur le statut et les démarches.
- La page du gouvernement sur le statut d’auto-entrepreneur (ou micro-entrepreneur).
- La page de l’Urssaf pour s’informer sur le statut.
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Les Commentaires
Pour ma part, c'est pour effectuer un remplacement en cabinet libéral donc je dissous mon auto entreprise dans 6 mois.
Cet article me parle, même si je partage peu les arguments avancés pour se lancer dans la création d'une micro entreprise.
A titre personnel, j'aurai aimé quelques conseils et astuces sur la façon de s'y prendre pour effectuer les démarches (comme pour l'article sur le changement d'assurance maladie lorsqu'on a fini ses études), même si c'est très bien expliqué sur le site du portail d'auto entreprenariat