Des économies à tout va. Après avoir émis une volonté de réduire la durée de l’assurance chômage, le gouvernement souhaiterait maintenant réformer les arrêts maladies, et durcir leur remboursement. Selon le journal La Tribune, le gouvernement songe à augmenter le nombre de jours de carence des salariés du privé.
Une mesure couteuse pour les entreprises privées
Aujourd’hui, concrètement, lorsqu’un salarié pose un arrêt maladie de plusieurs jours, ce délai de carence est de trois jours. Cela signifie que la Sécurité sociale ne commence à indemniser l’employé qu’à partir du quatrième jour d’arrêt. Le gouvernement souhaite repousser ce délai à huit jours.
Une idée qui est loin de ravir les employeurs, car ceci risquerait de leur coûter trop cher. Car si dans la fonction publique les agents n’ont qu’un seul jour de carence pas remboursé, dans les grandes entreprises privées, les trois premiers jours de carence sont très souvent remboursés par les employeurs, avant qu’ils ne soient pris en charge par la Sécurité Sociale. Ainsi, repousser les jours de carence à six plutôt que trois sera une charge en plus.
Dans un thread publié sur X, l’économiste François Malaussena a lui aussi affirmé : « d’après 2 études de la DREES (Bercy) et de l’INSEE, augmenter la durée de carence ne fait pas diminuer le nombre d’arrêts maladie, ça ne fait qu’augmenter leur durée moyenne, ce qui coûte donc plus cher ».
L’étude de la Drees qu’il partage précise : « En cas d’arrêt maladie, deux tiers d’entre eux (les salariés du secteur privé) sont protégés contre la perte de revenu induite par le délai de carence par le biais de la prévoyance d’entreprise. Les salariés couverts durant le délai de carence n’ont pas de probabilité plus élevée d’avoir un arrêt dans l’année, mais ont des durées totales d’arrêt maladie significativement plus courtes. »
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