Comme Bollywood pour l’Inde, Nollywood désigne la production cinématographique nigériane. Vous ne le saviez peut-être pas, mais le Nigéria est le deuxième producteur de films au niveau mondial. Avec plus de 2500 sorties par an, il se place après Bollywood, mais devant Hollywood !
De l’école à Netflix
À Lagos, capitale culturelle du Nigeria, l’école de cinéma EbonyLife Creative a ouvert ses portes. Elle a pour objectif de former les jeunes talents locaux qui exporteront la puissance du cinéma nigérian à l’international.
L’école est entièrement financée par l’État et la scolarité y est donc gratuite, ce qui est rare dans le pays, comme l’explique Le Monde. Les cours concernent toutes les étapes de fabrication d’un film, du scénario au casting en passant par la production et la post-production. Ils sont dispensés par des cinéastes originaires du Nigéria, du Kenya et d’Afrique du Sud qui ont pour la plupart une expérience à l’international.
« Nous avons des talents à Lagos, au Nigeria, mais travailler à l’échelle internationale, c’est un peu différent. »
« Nous voulons que nos étudiants soient capables de raconter des histoires nigérianes à destination d’un public international dans un format qui soit accessible au monde entier. »
Thearth Korsten, directeur de l’école, à l’AFP.
Face au piratage massif, un nouveau modèle ouvert sur l’international
Jusqu’à récemment, Nollywood était surtout cantonné au Nigéria et au continent africain. Il ne cherchait pas activement à s’exporter à l’échelle internationale. Mais l’explosion des plateformes de streaming lui a offert de nouvelles perspectives : il y a notamment la diaspora africaine, qui représente un public aisé, ce qui permet de réaliser des films avec davantage de moyens.
Depuis l’essor de Nollywood dans les années 1980, la majorité des productions étaient tournées en quelques semaines et avec moins de 19 000 euros. Mais le modèle économique du cinéma nigérian a souffert d’un problème de piratage massif, ce qui a poussé les distributeurs à s’orienter vers un « marché plus formalisé ».
« Des films venus d’Amérique du Sud, d’Asie ou de pays quasiment inconnus en Europe ont du succès sur les plateformes, alors de nombreux réalisateurs nigérians se sont rendu compte que leurs films pouvaient être vus à une échelle mondiale. Mais pour cela, ils doivent se conformer à des standards différents en termes de narration ou de technique. »
Daniel Oriahi, réalisateur nigérian et professeur à l’académie EbonyLife Creative
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Crédit image à la Une : © Youtube, capture d’écran du film Stupid Finder, réalisé à l’école, https://www.youtube.com/watch?v=IjlRjfn_3iY
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