Elle couvre le Mondial de football au Qatar pour la BBC, mais fait davantage que beaucoup de joueurs sur le terrain. Le nom d’Alex Scott a fait le tour du monde ce lundi 21 novembre et pour cause : alors que quelques heures plus tôt, plusieurs sélections dont celle de l’Angleterre, avaient finalement battu en retraite et renoncé à arborer le fameux brassard contre les discriminations après les menaces de la Fifa, la consultante anglaise a décidé de le porter fièrement à l’antenne, lors du match Angleterre-Iran.
Le signal est fort : Alex Scott est une femme, noire, et même si elle n’a jamais explicitement nommé son orientation sexuelle, elle a longtemps en couple avec son ancienne coéquipière Kelly Smith. Elle est donc concernée à bien des égards par les discriminations. Elle aussi s’est posée des questions avant de venir au Qatar pour couvrir le Mondial et a finalement fait le choix d’y assister justement dans l’espoir de pouvoir aborder les sujets des droits des humains : « J’aime mon travail et quand je pense que je suis assise ici et que j’ai des conversations plus complexes, c’est le plus important, n’est-ce pas ? Nous parlons des travailleurs migrants, nous parlons de la communauté LGBT+, nous parlons des droits des femmes. »
Un début de Mondial engagé
C’était loin d’être le seul geste fort de ce match, qui s’est soldé par une large victoire de l’Angleterre avec 6 buts contre 2 : l’équipe iranienne s’est tue pendant la diffusion de son hymne. Des visages impassibles et dignes pour protester contre la répression meurtrière dans leur pays depuis la mort de Mahsa Amini. En conférence de presse après le match, le capitaine de l’équipe iranienne Ehsan Hajsafi a présenté ses condoléances aux familles des victimes et a ouvertement critiqué la situation en Iran.
Alors, toujours pas politique le sport, Emmanuel Macron ? On attendra en tout cas rien de plus de notre équipe de France, au vu des révélations d’Arrêt sur Images hier concernant le capitaine Hugo Lloris qui a affirmé dans une interview que les chants et insultes homophobes font partie du « folklore » footballistique.
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Crédit photo : BBC (capture)
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