En 2022, le Japon a vu son nombre de naissance chuter, s’établissant à moins de 800 000. Des chiffres qui alarment le gouvernement japonais, le pays ayant la deuxième population la plus âgée du monde, mais aussi le plus fort taux de femmes de plus de 50 ans sans enfants dans l’OCDE, comme le note Madame Figaro.
Une tendance qui, selon le Premier ministre Fumio Kishida, menacerait la capacité du Japon à « fonctionner en tant que société ». Ainsi, le vieillissement global de la population, est imputée aux femmes japonaises.
Une culpabilisation des femmes
Depuis plusieurs mois, de nombreux articles fustigent les femmes qui n’ont pas d’enfants. Du côté des politiciens aussi, le discours se durci. L’une des figures du parti au pouvoir a énoncé que la première cause de la chute de la natalité était liée au fait que les femmes se marient trop tard.
Pourtant, cette dénatalité est imputée à plusieurs facteurs selon des chercheurs. Notamment, des conditions économiques, estimant que la faible croissance du pays décourage les couples d’avoir des enfants. Ou encore un mode de garde encore trop complexe, le pays ne comptant que très peu de baby-sitters.
La riposte de femmes
Face à ces attaques répétées à l’encontre des femmes, c’est sur les réseaux sociaux que nombreuses d’entre elles ripostent. « N’accusez pas les femmes du faible taux de natalité », a tweeté Ayako, une Japonaise de 38 ans, sans enfant, qui plaide en ligne pour la reconnaissance de « différents choix » de vie, a-t-elle rapporté à l’Agence France Presse.
Plusieurs hashtags devenus viraux dénoncent le fait que les mères s’occupent seules des enfants, mais aussi, se plaignent de demandes d’inscription en crèche rejetées. Mais cela n’a eu que peu d’impact hors hors du réseau social, souligne l’enseignante.
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Pour cette raison, des actions concrètes ont été mises en place. Le Premier ministre a ainsi promis des aides financières pour les familles, un accès plus facile aux services de garde d’enfants et davantage de congés parentaux. Ces mesures pourraient stimuler les taux de natalité, mais de manière souvent « temporaire », note Takumi Fujinami du Japan Research Institute.
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