Mais d’où sortent toutes ces séries Netflix dont on entend parler que le jour de leur sortie, lorsqu’elles apparaissent dans l’interface ? Sérieusement !
Ça a été le cas pour moi avec Au fil des jours, une sitcom qui suit une famille de Cubains aux États-Unis, que j’ai littéralement découverte en allumant Netflix un soir.
https://youtu.be/Mb8MSj9HqGo
Après Black-ish, Fresh Off The Boat et la très courte Cristela, voici le débarquement de Cubains dans une sitcom au format classique de 20 minutes !
One Day at a Time, ou Au fil des jours en français, est un reboot de la série du même titre de Norman Lear, diffusée en 1975. Je ne connaissais pas du tout le programme original, mais je peux vous dire que les treize épisodes de cette nouvelle version m’ont complètement conquise.
Et même plus.
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Au fil des jours, une comédie feel-good à voir avec une tisane
Pleine de bienveillance, la nouvelle version d’Au fil des jours est pleine de joie de vivre, d’émotions et pointe des problèmes de société hyper actuels.
Déjà, y a un générique trop chouette, le titre This Is It est aussi un réarrangement du générique original.
C’est paradoxal car quand on pense sitcom multi-cams, eh bien ça me rappelle un peu les vieilles séries des années 70 et donc ça peut faire un peu ringard. Surtout lorsqu’il y a des rires pré-enregistrés qui accompagnent les blagues.
Heureusement que les rires ici sont plutôt bien légers et s’intègrent parfaitement au fond sonore.
Mais là où Au fil des jours frappe fort c’est qu’elle utilise ce côté un peu rétro-kitsch pour charmer complètement les spectateur•trices. Et ça marche ! On imagine les ficelles comiques, mais ce n’est jamais poussif.
L’effet Netflix est incroyable.
Je ne sais pas si c’est grâce au bouche à oreilles ou tout simplement à la qualité du programme, mais très peu de communication a été faite autour de la comédie avant qu’elle sorte et résultat, les retours du public (et des critiques) sont unanimes et positifs !
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Au fil des jours, un show familial parfait
Tous les ingrédients de la série familiale sont là :
- La gamine en crise d’adolescence : la petite Elena est en train de grandir, le féminisme lui tient à cœur
- Le fils pas toujours très malin mais qui arrive à réunir tout le monde : Alex se questionne car il n’a pas de figure paternelle mais tout le monde l’aime
- La grand-mère qui vit avec le reste de la famille et qui représente la tradition : bien sûr, elle parle beaucoup espagnol
- La mère célibataire qui doit jongler entre sa famille et sa vie individuelle : Penelope vient de rentrer d’Afghanistan où elle était infirmière
- Le comic relief, tu ne sais pas trop pourquoi il est là mais il est drôle : le hipster Schneider, proprio de l’appart occupé par la famille Alvarez, est riche
Vous savez combien il est rare d’apprécier TOUS les personnages dans une série ? Il y en a souvent un dans le lot qui t’insupporte alors que tout le reste est parfait (je pense à toi, Tom de Parks and Recreation).
Eh bien, ce n’est pas le cas dans Au fil des jours. Tout le monde est génial !
C’est Rita Moreno de West Side Story qui est accueillie par les applaudissements du public à sa première apparition dans le premier épisode à l’ancienne. Les autres acteur•trices ne sont pas en reste, et Penelope Alvarez se dirige directement vers le top des mamans à la télé !
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Des rires aux larmes en un épisode d’Au fil des jours
Le fil rouge de la saison, c’est la quinceañera — la fête des 15 ans — d’Elena, qui quitte son enfance pour entrer dans l’adolescence, et elle ne va pas hésiter à se faire entendre.
Certaines sitcoms sont très drôles, il n’y a rien à dire. Mais rares sont celles qui réussissent à équilibrer émotion et humour.
En jouant sur les clichés cubains, la comédie ne se contente pas de rire d’elle-même, elle envoie également un message universel où le ou la spectateur•trice pourra reconnaître son entourage… et ses parents.
La série traite des relations parents-enfants de manière sincère et originale, sans aucun tabou. Du stress post-traumatique à la sexualité, en passant par la difficulté d’être une mère célibataire et d’autres addictions néfastes pour la santé, Au fil des jours n’est pas sans rappeler Mom.
Elle a aussi des points communs avec Jane the Virgin, d’ailleurs, où la majorité des personnages parle espagnol et parfois ce n’est pas sous-titré et c’est frustrant !
Ensuite, je tiens à préciser que ce ne sont pas des leçons de morale que la série se targue de donner mais plutôt des leçons de vie à prendre ou à laisser. Du coup ça permet aux spectateur•trices de se remettre en question et ça casse certains préjugés.
J’aurais bien voulu la visionner quand j’étais plus jeune. Et quand je me dis ça après avoir vu une série, c’est que le pari est gagné à mes yeux !
En fait, j’ai été surprise qu’il n’y ait que 13 épisodes, mais ça rappelle un peu la stratégie prise avec The Ranch ou même Fuller House, de diffuser la saison en deux parties pour ne pas tout bloquer à un seul moment. Ce n’est pas prévu pour le moment pour Au fil des jours, mais il faut espérer une saison 2 dans moins d’un an…
C’est un véritable coup de cœur. J’ai regardé cette série avec ma sœur entre pleurs et rires et, en trois soirs, on avait bouclé la première saison.
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Les Commentaires
Je me suis refait la saison 2 la semaine dernière, et même en l'ayant déjà vu je continue de rire aux blagues et d'avoir les larmes aux yeux de temps en temps. J'adore cette petite famille même si