La fast-fashion à la française est-elle en train de mourir à petit feu ? C’est la question qu’on peut se poser face à la concurrence acérée, comme H&M et Zara qui rendent leurs retours payants et se veulent plus premium face à l’ultra fast-fashion d’un Shein aux pratiques toujours plus discutables. Alors que Camaïeu a fini sa faillite par une liquidation judiciaire, faute d’avoir pu se renouveler comme Jennyfer (qui voudrait qu’on l’appelle désormais DCMJ), c’est Pimkie qui était encore sur la sellette. L’Association Familiale Mulliez (groupement d’intérêt économique qui dirige également Décathlon, Boulanger, ou encore Auchan) qui dirige l’enseigne française vient d’annoncer la céder à trois investisseurs.
3 investisseurs reprennent la marque Pimkie, en difficulté depuis des années
Il s’agit de la marque de jeans Lee Cooper (à hauteur de 70 % du capital) ; Salih Halassi, déjà repreneur des chaussettes Kindy et des sous-vêtements Mariner (à hauteur de 15 %), et le groupe turc Ibisler Tekstil (à hauteur de 15 %), déjà fournisseur de Pimkie. D’après Le Monde, l’opération serait finalisée début 2023.
C’est une bonne nouvelle pour les 1200 personnes employées par Pimkie et les fans de la marque française fondée en 1971, puisque celle-ci était déficitaire depuis des années et cherchait repreneur depuis mai 2022. Même si une restructuration s’annonce inévitable, et que l’on peut donc s’attendre à un plan social (comprendre : des suppressions de poste). Voir son homologue Camaïeu finir en liquidation judiciaire reste de mauvais augures. À voir si les nouveaux investisseurs parviendront à redresser la barre au milieu d’un paysage mode de plus en plus morose et escarpé.
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Crédit photo de Une : Capture d’écran de l’eshop de Pimkie au 27 octobre 2022.
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