En général, les personnes atteintes du syndrome de Pica mangent des craies, de la terre ou même des glaçons, car ils sont non nutritifs, même s’ils sont comestibles. Laurette, elle ingère du papier toilette et des éponges. Ce trouble du comportement alimentaire (TCA) a commencé quand elle était au collège d’abord avec l’éponge, puis le papier toilette. « Je savais que ce n’était pas quelque chose de normal alors j’ai tapé sur Internet : « Je mange des éponges », et je suis tombée sur des femmes américaines qui parlait du syndrome de Pica et c’est comme ça que j’ai compris », nous raconte-t-elle.
Plus étonnant, elle nous confie que son médecin traitant ne connaissait pas cette maladie et ses psy actuels non plus. C’est sur les réseaux sociaux qu’elle trouve des conseils et du réconfort et peut échanger avec des personnes concernées. « Je fais me recherches de mon côté et j’essaie moi-même de me réguler. Parfois, ça marche et parfois je replonge totalement », confie-t-elle.
Un syndrome lié à des troubles psychiatriques
Selon Lorette, le syndrome de Pica serait lié à des carences en fer, mais aussi à l’anxiété, au stress et à d’autres troubles psychiatriques. Elle nous raconte que ses crises sont très souvent liées à ses émotions. « Il y a une période où j’allais mal, je n’arrivais vraiment pas à me contrôler, à chaque fin de repas, je craquais, c’était un peu mon dessert.» Lorette explique que cette ingestion lui procure un sentiment de bien-être, de réconfort. Comment venir à bout de cette addiction ? La jeune femme a essayé différentes méthodes, mais avec peu de résultat. Aujourd’hui, elle sait que la route sera longue, mais ce qu’elle souhaite surtout, c’est libérer la parole sur cette maladie.
En vidéo : le témoignage de Lorette, atteinte de la maladie de Pica
Merci à Lorette de nous avoir confié son histoire.
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