Oyez oyez, aujourd’hui, madmoiZelles chères à mon cœurs, nous allons causer d’un sujet quasi-mondial !
Un truc qui vous perturbe, qui vous fait frétiller, qui vous refile de sacrées émotions : le foot les relations amoureuses.
Avant d’entrer dans le vif du sujet, que dites-vous d’un petit live test ?
Un test pour trouver ton style d’attachement amoureux
Le site Psychomédia, site d’informations sur la psychologie scientifique, propose un questionnaire en ligne sur les « styles d’attachement dans une relation amoureuse » : vous pouvez répondre aux questions en pensant à une relation de couple actuelle, passée, ou future…
Tout le monde a eu son rapport ?
Pour commencer, temporisons les choses : les résultats du test ne sont pas un diagnostic, ni une sentence… mais plutôt un outil de réflexion. Vos réponses reflètent ce que vous pensez et êtes aujourd’hui, à cet instant, et ne signifient pas que les résultats vous caractériseront pour toujours !
Le test mis en ligne par Psychomédia a été élaboré par les chercheurs Brennan, Clark et Shaver (« Expériences dans les relations intimes », 1998) et nous donne quelques clés pour comprendre nos « styles d’attachement ».
Attachement amoureux : entre abandon et intimité
Pour les chercheurs·es, la théorie de l’attachement s’articule autour de deux dimensions : l’anxiété face à l’abandon et l’évitement de l’intimité.
Lorsque votre niveau d’anxiété face à l’abandon est élevé, vous craignez que l’autre vous quitte, ne vous aime pas autant que vous l’aimez. Souvent, ces peurs sont liées à la perception de votre propre valeur (si je ne m’aime pas, pourquoi l’autre m’aimerait ?).
Lorsque la deuxième dimension, l’évitement de l’intimité, est élevée, vous n’êtes pas à l’aise à l’idée de vous confier, de dépendre de l’autre, de perdre un peu votre autonomie, de monter votre attachement à votre partenaire…
Ces deux dimensions créent quatre styles d’attachement :
- Le style « sécure » : pour ces personnes, les niveaux d’anxiété et d’évitement sont faibles. Il est facile pour elles d’être proches de leurs partenaires, d’exprimer leurs émotions, de partager une intimité. Ces veinard·es ne craignent pas d’être seul·es, de ne pas être accepté·es par l’autre.
- Le style « préoccupé » : cette fois, le niveau d’anxiété face à l’abandon est élevé, et le niveau d’évitement est faible. Vous souhaitez être proche de votre bien-aimé-e, mais vous craignez qu’il/elle ne ressente pas la même chose que vous, ne vous estime pas… ou pire : que cet-te ingrat-e vous quitte. Vous êtes « hypervigilant·e » face aux signes que vous percevez comme négatifs. Souvent, vous pensez ne pas « mériter » l’amour que l’on vous porte et avez une image positive des autres, ce qui vous pousse à chercher leur aval.
- Le style « détaché / évitant » : ici, le niveau d’anxiété est faible (vous n’avez pas peur que votre partenaire prenne la poudre d’escampette) mais le niveau d’évitement est élevé (vous avez moyennement envie de vous confier). Si ce style est le vôtre, vous préférez sans doute être autonome et indépendant·es, ce qui pose parfois problème dans vos relations.
- Le style « craintif » : c’est le bordel ! Vos niveaux d’anxiété et d’évitement sont élevés, vous avez des difficultés dans les relations. Pour vous, il est difficile d’être proche de votre partenaire, de lui donner votre confiance, de dépendre de l’autre… Vous avez une image négative de vous-mêmes et des autres : vous ne pensez pas « mériter » l’amour et avez des difficultés à faire confiance aux autres.
Attachement amoureux : l’influence du vécu
Nos styles d’attachement se construisent avec notre vécu : tout au long de nos vies, nous avons eu des relations avec des personnes plus ou moins importantes pour nous.
Ces relations ont contribué à
construire pour nous des « modèles », des « schémas relationnels » : nous avons appris à nous comporter avec les autres d’une certaine manière, à ressentir des émotions d’une certaine manière, etc.
Certain·es d’entre nous, grâce à leurs relations passées, expérimentent un « attachement sécure » et s’attendront à être aimé de façon « inconditionnelle », quelles que soient leurs victoires, leurs faiblesses, leurs défaites…
Pour d’autres, les relations seront fonction des victoires, des défaites, de critères divers et variés – les styles d’attachement seront alors préoccupés, ou craintifs.
Bon. Nous nous sommes bien foutu le moral amoureux en l’air en pensant à toutes nos bizarreries et failles.
Que dites-vous de faire un tour du côté d’une autre psychologie, une psychologie positive qui nous filerait quelques trucs pour faire durer nos couples (si vous souhaitez le faire durer, hein) (si votre partenaire est un-e sombre et méchant·e abruti·e, il n’y a pas de raison de s’acharner) ?
Attachement amoureux : prendre soin du piédestal
Lorsque vous avez rencontré votre cher·e et tendre, vous avez sûrement eu les yeux plein de paillettes, et vous avez saoulé votre entourage en louant ses qualités pendant des semaines. Et puis, petit à petit, le chant des louanges s’arrête (vous lancez même quelques critiques perfides)…
Marcel Zentner a passé en revue près de 500 études sur le sujet des relations amoureuses en essayant de dénicher les facteurs qui pourraient prédire une relation de longue durée.
Selon ses analyses, le seul facteur prédictif, ce serait notre capacité à idéaliser notre partenaire, à le/la voir toujours aussi séduisant·e, intelligent·e, rigolo qu’aux débuts de la relation.
Attachement amoureux : être là quand ça ne va pas… et aussi quand ça va
Lorsque nous allons mal, que nous traversons une situation difficile, la réaction et le comportement de notre partenaire seront importants pour nous et pour notre relation. Mais en fin de compte, le comportement de l’autre « lorsque tout va bien » est tout aussi important (si ce n’est plus).
La chercheuse Shelly Gable (et al., 2006) a filmé des couples discutant d’évènements positifs et négatifs. Après leurs conversations, la psychologue demandait aux membres des couples d’évaluer le comportement de leurs partenaires, puis d’évaluer leur satisfaction à l’égard de leur relation.
Selon ses analyses, la manière dont le partenaire réagit à une bonne nouvelle est un déterminant puissant de la santé d’un couple : les personnes dont les partenaires réagissaient de façon active et constructive à une nouvelle positive semblaient avoir des relations plus satisfaisantes que les autres.
Lorsque l’on répond à une bonne nouvelle de façon active, on se réjouit avec l’autre, on ressent une émotion positive commune – et ce partage-là est essentiel, il indique que les membres du couple sont en phase l’un avec l’autre… Alors qu’une réaction « passive » (un « mmh mmh », ou un « c’est bien, c’est bien ») peut révéler un désintérêt pour la nouvelle, voire pour la personne.
Attachement amoureux : verbaliser ses émotions et sa gratitude
Si partager des émotions positives est essentiel, il serait donc tout aussi important de pouvoir identifier et exprimer ses émotions positives.
Selon la chercheuse Barbaza Frederickson, les émotions positives partagées permettent de développer et renforcer l’intimité du couple, et la capacité à faire face aux moments difficiles.
Parmi les émotions positives, la gratitude aurait un rôle particulièrement important à jouer.
Frederickson a demandé à des couples de réaliser un exercice rapide : chaque soir, pendant 15 jours, ils devaient se dire à quel point ils étaient reconnaissants pour leurs interactions de la journée. Ensuite, la chercheuse questionne les couples sur leur degré de satisfaction par rapport à leur relation amoureuse.
Les jours où ils expriment leur gratitude, les conjoints semblent apprécier encore plus leur relation et se sentir plus liés.
L’impact est également positif pour celui ou celle qui reçoit votre gratitude : la personne ayant écouté la reconnaissance de l’autre apprécie plus leur relation !
Finalement, nous avons maintenant plusieurs éléments pour mieux comprendre et mieux appréhender nos relations amoureuses : nous avons une idée de notre « fonctionnement » amoureux… et quelques astuces pour entretenir la flamme. Qu’en pensez-vous ?
Pour en savoir plus sur l’attachement amoureux :
- L’ouvrage de Susan Fiske
- Un article de Psychomédia
- Un dossier sur le sujet
- Un article du Huffington Post
- Un article de Cerveau & Psycho
À lire aussi : Pourquoi trompons-nous nos partenaires ?
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