Dans la vie, on peut dire que je ne « roule pas sur l’or »… ou, pour être encore plus claire, que je suis fauchée comme les blés. C’est pas que ça me dérange, c’est juste qu’il faut savoir s’adapter et y aller à l’économie.
Comme je me dis que je ne dois pas être la seule dans ce cas, j’ai préparé pour vous une petite liste de conseils pour survivre dans ces hauts lieux de fêtes estivales.
L’astuce la plus simple ça serait encore de dire « si vous n’avez pas d’argent, alors n’allez pas en festival parce que c’est trop cher, bisou », et l’astuce pratique serait « vous n’avez qu’à y travailler, comme ça en plus, vous vous refaites un peu »…
Mais la facilité : très peu pour moi. Voici de vraies astuces de festivals, l’endroit où tu es sale et pauvre, mais où tu veux t’amuser quand même !
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Logement pas cher pour festival réussi
Mon premier conseil, ça serait de loger dans le camping attenant au festival, s’il y en a un. Alors oui, c’est sans doute moins stylé qu’un AirBnB dans la zone, mais c’est déjà pas mal ! Et puis de toutes façons, on est là pour écouter de la musique, pas dormir confortablement, alors on ne va pas chipoter.
Le camping de festival, parfois c’est gratuit, mais sinon, ça ne coûte pas une fortune dès lors qu’on y va à plusieurs. Évidemment, on évite de louer un tipi à 60 boules la nuitée, et on arrive avec sa Quechua pliante.
Conseil supplémentaire : si vous avez une Quechua 2 secondes, personnalisez-la ! Quand vous rentrerez en plein nuit (et pas très lucide), dur de savoir quelle tente est la vôtre au milieu des 56 autres qui sont rigoureusement identiques…
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Pour ce qui est du matelas, j’ai trois conseils pour toi en fonction de ton niveau de pauvreté.
Ce terrain sera votre terrain
- Niveau 1 : tu prends un matelas raisonnablement confortable que tu gonfles. Mais je ne vais pas te cacher que ça risque de prendre un peu de place dans ton sac à dos.
- Niveau 2 : tu prends un matelas pourri, déjà rafistolé au sparadrap, qui tient une fois gonflé… mais pas trop. Si t’es vraiment douée niveau argumentaire, tu peux même tenter de le revendre pour un ou deux euros en fin de séjour ! Y a pas de petites économies (sinon, merci de le jeter dans la poubelle prévue à cet effet.).
- Niveau 3 : tu dors à même le sol. Après tout, c’est que 3 jours, et tu es tellement crevée que tu peux roupiller partout, on est jeunes on est fous (après, faut assumer de devoir filer 100€ à l’ostéo quand tu rentres.).
Get the Look festival de fauchée
Moi et mes meufs sûres, environ jamais
À part si tu te rends dans le temple du style qu’est
Coachella, ou au festival de Cannes, tu comprendras vite que le style, c’est pas spécialement important dans un festival. La première fois, j’y suis allée avec un sac plein de beaux petits vêtements, de t-shirts délicats de et de shorts swaggés… et c’était pas un bon plan.
- Niveau 1 : tu prends une paire de sous-vêtements par jour, autant de t-shirts que de jours sur place et un short.
- Niveau 2 : tu prends un haut de maillot (si tu mets des bikinis), et pour ce qui est du bas, tu prends un slip par jour et tu les empiles (tu repasses le slip sale au-dessus à chaque fois, du coup t’as toujours du propre sur ton fessier délicat). L’idée, c’est de gagner de la place dans ton sac !
- Niveau 3 : tu prends juste un maillot de bain, un t-shirt, un short et des baskets (pas tes nouvelles Stan Smith toutes blanches)… et c’est tout. Less is more. De toutes façons, tu vas être dégueu, c’est comme ça, autant l’accepter.
« Oui mais s’il pleut ? », t’entends-je murmurer… eh bien s’il pleut, on fait un trou dans un sac poubelle, on passe sa tête dedans et bingo, un k-way jetable. (qui finira dans une poubelle) (je le répète.)
L’hygiène
Quand je dis dégueu, je ne parle pas que des vêtements. Votre propre corps n’aura plus de propre que le nom, mais c’est pas grave.
Pendant mon premier séjour, j’étais persuadée que j’allais prendre une douche tous les jours, telle une personne propre que je suis. Vu la queue qu’il y avait pour s’enlever la crasse, j’ai compris relativement vite que j’allais adhérer au « pour vivre heureux, vivons crado ».
- Niveau 1 : prendre ta douche la nuit, ou pendant que les autres sont devant les concerts. Tranquillou Emilou.
- Niveau 2 : tu prends une seule douche, le deuxième jour, et le reste du temps, tu te débrouilles avec du shampooing sec.
- Niveau 3 : « pour vivre heureux, vivons crado ». On peut limiter ses instincts de propreté à un paquet de lingettes. De toutes façons, entre les trucs écrits ou dessinés au marqueur, la boue, la transpi, la poussière, éventuellement la bière et le tout mixé dans la crème solaire… C’est peine perdue. Et puis la boue, c’est bon pour les cheveux.
L’alimentation
Pour pouvoir manger, impossible d’y couper, il faut prendre un petit pécule comme disent les jeunes. Tenir plus ou moins debout dans les pogos en plein soleil pendant 3 jours, ça donne faim.
- Niveau 1 : tu prends 50€ dans ta poche et tu manges dans les bons petits endroits qui font des plats spécialisés le midi et le soir. Pour le reste du temps, tu peux prendre des boîtes de gâteaux dans ta valise.
- Niveau 2 : tu te fais 2 repas par jour juste avec tes gâteaux secs et des compotes, 20€ pour prendre de bons dîners, et ça suffit.
- Niveau 3 : tu pars avec 5€ en poche, au cas où tu as besoin d’un repas d’urgence. Le reste du temps, au nom de l’esprit festival, tu supplies tes confrères pour qu’ils te filent une frite, une bouchée de hot-dog ou un gâteau sec, parce que ces faibles sont au niveau 2. Tu peux aussi squatter les buvettes qui donnent des cacahuètes.
Vous ne vous dites pas que ça sent l’arnaque là ? Je vous assène lupin depuis tout à l’heure « vous pouvez partir en festival sans dépenser de l’argent » et je vous dis de prendre quand même 5€ ?
J’y viens mon petit, j’y viens. Si tu veux (partiellement) rembourser ces fameux euros, tu peux faire le tour du camping ou du festival pour retrouver les gobelets consignés. Oui, les gobelets qu’on garde comme souvenir, il y a des gens qui s’en tapent et les balancent allègrement parce qu’en plus, ils ont zéro respect pour l’environnement !
Toi, pauvre et écologiquement éclairé•e que tu es, tu peux les ramasser, les ramener tranquillou au bar et récupérer les cautions (qu’on s’entende, je ne veux pas dire récupérer le verre d’une personne qui boit et tout hein, seulement ceux sans propriétaires.). Si vous regardez bien le sol, vous pouvez même y trouver des pièces VOIRE des billets !
Cette personne a tout compris et tente de revendre sa chaise
N’oublie pas non plus de prendre des boules Quies sur le lieu du festival, c’est gratuit. Il en va de même pour les préservatifs, mais, pierre qui mousse en vaut deux, prenez-en quand même dans votre sac, on ne sait jamais !
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Et toi, t’as des conseils pour ne rien dépenser en festoche ?
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