On a toutes un film incontournable que l’on a pas vu. Star Wars, Alien, Forrest Gump…Harry Potter ou même Titanic (non, vraiment, vous, vous n’avez aucune excuse. Écrivez votre adresse en commentaire de cet article pour que je vous envoie le DVD du film). Moi, allez savoir pourquoi, c’était Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre d’Alain Chabat (alors même que je connais toutes les répliques de RRRrrrr!!! du même Chabat, qui n’a pourtant pas atteint les quelques 16 millions d’entrées des aventures gauloises).
Heureusement que le réalisateur a mis les bouchées doubles pour permettre à toutes les personnes qui comme moi, ont vécu vingt ans dans une grotte, de découvrir le film dans des conditions idéales.
Pour sa ressortie en salles, je suis donc allée voir Mission Cléopâtre et c’était si bien qu’il y a de quoi faire un top de tout ce que le film a de bluffant, deux décennies après sa sortie originale.
Pour les personnes qui sont passées à côté pendant 20 ans : Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre, de quoi ça parle ?
Partons du principe que je ne suis pas la seule au monde à ne pas avoir vu le film avant 2023 : Cléopâtre, la reine d’Égypte, décide, pour défier Jules César, de construire en trois mois un palais somptueux en plein désert. Si elle y parvient, celui-ci devra concéder publiquement que le peuple égyptien est le plus grand de tous les peuples.
Pour ce faire, Cléopâtre fait appel à Numérobis, un architecte d’avant-garde plein d’énergie. S’il réussit, elle le couvrira d’or. S’il échoue, elle le jettera aux crocodiles.
Celui-ci, conscient du défi à relever, cherche de l’aide auprès de son vieil ami Panoramix. Le druide fait le voyage en Égypte avec Astérix et Obélix. De son côté, Amonbofis, l’architecte officiel de Cléopâtre, jaloux que la reine ait choisi Numérobis pour construire le palais, va tout mettre en œuvre pour faire échouer son concurrent.
1 : Alain Chabat a-t-il tapé dans la potion magique pour être aussi drôle ?
Vingt ans après la sortie du film, il faut le dire encore et encore. Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre est vraiment hilarant : le genre de films (si rares) qui ne se contentent pas de vous décrocher quelques demi sourires par-ci par-là, mais vous fait enchaîner les fous rires.
En allant le voir, je redoutais que tout l’humour soit basé sur des répliques pas si drôles que ça sur le coup, mais devenues cultes avec le temps. J’avais tout faux : des dialogues aussi absurdes qu’ingénieux, des acteurs qui sont absolument tous au sommet de leur art en passant par le burlesque et le comique de geste inspirés des bande-dessinées, le principal enjeu pendant le film est de trouver une seconde pour reprendre son souffle.
2 : Pourquoi les comédies françaises étaient mieux réalisées il y a vingt ans ?
Tout le monde est d’accord pour dire que Astérix et Obélix est hilarant, mais au-delà de son humour, j’ai été éblouie par la réalisation. Scénario impeccable, acteurs tous très différents mais systématiquement brillants (mention spéciale à Monica Bellucci qui est, au premier degré, une reine de charisme) choix de mise en scène parfaits, imbrications parfaites entre cinéma d’animation façon BD et prise de vue réelle…le film n’est pas juste drôle, il est génial. On est loin, très loin, de la bouillie audiovisuelle estampillée Astérix et Obélix : L’Empire du Milieu de Guillaume Canet.
Si vous n’êtes pas encore convaincue qu’Alain Chabat est, plus qu’un bonhomme très drôle, un cinéaste virtuose, on vous conseille de regarder une seule séquence : celle de la construction du palais sur I feel good de James Brown. Il faut voir comment le réalisateur manie à la fois la chorégraphie, la mise en scène des danseurs, l’avancée des travaux, et toujours les moments comiques…donnant ainsi vie à une séquence qui est une masterclass de montage au cinéma.
3. Pourquoi est-ce qu’on ne parle pas assez du personnage le plus MIGNON ?
Il est plus discret que le personnage d’Astérix, d’Obélix ou de Numérobis mais peut-on prendre quelques secondes pour souligner la mignonnerie extrême de Claude Rich dans le rôle de Panoramix ?
Empathique, sensible et attentif aux jolis détails de la vie, le personnage affiche toujours un petit sourire traduisant une profonde gentillesse. On aperçoit cette mine bienveillante même dans les scènes où il n’apparait qu’à l’arrière plan !
Même s’il doit respecter les règles imposées par les traditions de la science druide, Panoramix n’hésite pas à faire quelques entorses au règlement pour écouter ce que lui dictent son cœur et son bon sens, notamment lorsqu’il décide d’aider Numérobis. Pareillement, lorsqu’il arrive sur le chantier de la pyramide, il ne cesse de souligner que les conditions de travail des ouvriers sont inhumaines et appelent ses amis, qui ne se soucient que de leur personne, à écouter les revendications des travailleurs… Bref, on tient notre personnage coup de cœur (et bien sûr qu’Idéfix arrive en deuxième position.)
4 : Comment ai-je pu le voir si tard ?
À cette question, j’ai déjà la réponse : pas d’excuses, c’était impardonnable. Mais maintenant, ça va mieux.
Les Commentaires
Je vais peut-être changer d'avis, hein, comme on dit il n'y a que les imbéciles qui n'en changent pas !