J’pense que c’est pas par hasard qu’on vante sans arrêt les mérites de la confiance en soi. Paraît que ça ouvre toutes les portes, que ça décuple notre charme, que ça inspire plein de trucs cool et que ça change la vie, tout ça. Je suis intimement convaincue qu’une bonne dose de confiance en soi peut aider n’importe qui à soulever une putain de montagne du bout de l’auriculaire. Encore faut-il y arriver – et je pense qu’on est toutes à peu près d’accord pour admettre que c’est pas de la tarte. Y a tellement d’éléments qui se liguent contre nous au quotidien et qui nous empêchent d’éclater à la face du monde, de bomber le torse H-24 et de se sentir invicible. Des petits détails – un commentaire par-ci, une couverture de magazine par-là, un vieux souvenir qui remonte sans prévenir, et c’est tout qui se casse la gueule. C’est un travail de longue haleine, qui demande beaucoup de d’efforts et une part de sacrifice, mais le résultat vaut toutes les cicatrices du monde.
Pour commencer, je vous suggère un exercice assez simple : assumez. C’est vague et ça paraît super compliqué comme ça, mais une fois qu’on s’y met ça démarre au quart de tour. Assumez ce que vous êtes aujourd’hui, ce que vous voulez être demain, ce que vous avez été. Assumez vos défauts. Assumez tous ces trucs qui font chier votre entourage mais que vous n’avez pas l’intention de changer – pour l’instant. Assumez votre comportement, même quand vous perdez le contrôle, même quand vous subissez une humiliation, même quand vous vous sentez vulnérable. Assumez vos larmes, vos éclats de rire, vos joues rouges, votre susceptibilité, votre mauvaise humeur. Assumez vos victoires – osez parler de ce qui vous rend fière, de ce que vous avez accompli. C’est pas de la vantardise, vous ne faites qu’exposer des faits. Assumez vos chutes, qu’elles soient physiques ou non. Éviter les gamelles, c’est humainement impossible, va falloir vous y faire.
*flawless = sans défauts
Assumez aussi vos défauts, assumez votre culotte de cheval, vos petits seins, vos jambes de douze mètres, vos cheveux frisés. Y a plein de trucs que vous pouvez changer chez vous, mais là maintenant tout de suite, vous êtes telle qu’on vous voit, et c’est très bien comme ça. Si vraiment ça vous bouffe, y a toujours des solutions, bougez-vous le cul et foutez le bordel dans votre routine. Si ce que vous êtes vous convient mais que vous avez la sensation que ça ne convient pas au reste du monde, tant pis pour eux.
C’est pas votre problème. Si ça les gêne, c’est bien dommage, ils perdent du temps et de l’énergie pour des trucs qui n’en valent pas la peine – et pendant ce temps-là, vous, vous avancez. Y a que ça qui compte.
Alors redressez-vous, tête haute, cheveux aux vent et bousculez le quotidien des grincheux. Souriez, dansez dans la rue, en faisant les courses, la vaisselle, en bossant, en faisant la queue à la Poste, marrez-vous, tous les jours.
Des gens qui vous casseront les ovaires, y en aura toujours. Ce qui compte ce n’est pas de réduire leur nombre, mais de minimiser leur impact. De plus, en assumant ce que vous êtes à 100%, vous limitez les prises – vous retirez aux haters un paquet de trucs sur lesquels vous attaquer. Si on vous accuse d’un truc donc vous êtes coupable, que vous en avez conscience et que vous n’avez pas l’intention de changer pour le moment, on ne peut plus rien vous reprocher. À tout ce qu’on vous balancera, vous aurez la possibilité de répondre « Baaaaah, ouais. Je sais. Et donc ?« . À vous ensuite de faire la part des choses. Si le commentaire vient d’une personne qui vous est chère, et si votre comportement la blesse ou lui pose problème au quotidien, y a moyen de négocier. Le but n’est pas non plus de marcher sur la gueule de tout le monde pour se sentir exister – il y a toujours un juste milieu.
Mais au lieu de passer par la phase « Tiens, si je faisais tout pour coller aux attentes de mon entourage pour voir ?« , commencez par vous écouter. Qui êtes-vous ? Qui voulez-vous être ? Qui voulez-vous présenter au reste du monde ? Comment voulez-vous qu’on vous décrive, qu’on se souvienne de vous ? Une fois que vous aurez identifié vos envies, vous n’aurez plus qu’à entrer en scène en regardant le reste du monde droit dans les yeux.
Prenez exemple sur Céline, tiens.
Les Commentaires
Mais comment fait on, si on vous demande de rentrer dans un moule(et pas une! roooh*se pend*), que ça ne marche pas, et qu'on vous dit tout les défauts du monde? Qu'on ne vous félicite jamais? Que, quand vous êtes fière de quelque chose, on vous affirme(style, on lit dans ton crâne) que tu te la pète? Que, lorsque tu te donne à fond(enfin, c'est se que tu crois), bah tu fais que de la mouise? Que tu es avec un mec bien, mais que tu pense que ton niveau de séduction est celui de l'ortie(et que tu peux pas tester ton niveau, vu que t'es en couple! même si ça fait parfois effet sur le chéri, c'est ton chéri, c'est rare qu'il va te dire, "t'es moche", ou "tu me fais pas effet".... surtout un mâle!)
Bon, ok, je suis déprimante, mais vu que je ne sais pas se que je vais faire dans le future, je fais légèrement dans ma culotte D':