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Féminisme

Et si en mai, on laissait notre pilosité faire ce qui lui plaît ?

Les poils et les femmes, c’est toute une histoire d’injonctions, de complexes et de pressions sociales. Envoyons valser tout ça avec #MaiPoils !

Ah, les poils. Les poils. Ces éléments tout à fait naturels du corps humain qu’on nous a pourtant appris à éliminer à des endroits stratégiques.

Entre les sourcils, sous les bras, au niveau du maillot, sur les jambes et parfois même au-dessus de la lèvreLes poils de femmes ne sont pas toujours bienvenus. On les considère comme disgracieux, voire sales.

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Pourtant, les poils ça devrait être comme le reste de notre corps : un truc dont on fait ce qu’on veut, comme on veut. Une comédienne montréalaise a eu une belle idée pour lutter contre le diktat de l’épilation !

#MaiPoils, un mois dédié à la pilosité

C’est Libération qui a mené à mes oreilles le #MaiPoils, un évènement dédié aux poils sous toutes leurs formes, et sur tous les corps.

C’est à Paméla Dupont qu’on doit cette mobilisation. Elle explique, toujours à Libération, avoir été influencée par des initiatives comme Movember, qui encourage les gens à arborer de belles moustaches pour soutenir la lutte contre le cancer de la prostate.

L’idée de #MaiPoils, c’est de réconcilier le grand public, femmes comme hommes, avec la pilosité à l’état naturel. Le mouvement ne met pas en avant des aisselles pailletées ou des pubis colorés, mais des poils comme ils sont, comme tout le monde (ou presque) en a.

À lire aussi : Que pense-t-on des poils ?

Le #MaiPoils, ça ressemble à quoi ?

Sur le site de #MaiPoils, vous pouvez retrouver des témoignages autour du poil comme celui-ci, par Véronic, esthéticienne !

Il y a aussi des conseils beauté : ci-dessous, une exfoliation maison pour aider la repousse sans poils incarnés.

Le site sera enrichi chaque jour du mois de mai par de nouveaux contenus. Le #MaiPoils est aussi sur Twitter, Facebook, Pinterest et Instagram !

Pourquoi n’y a-t-il pas de poils dans les vidéos #MaiPoils ?

Vous avez remarqué ? Eh oui : sur les vidéos du #MaiPoils ci-dessus, on voit peu… de poils. Les personnes intervenant à la caméra sont habillées et ni aisselle broussailleuse, ni jambe duveteuse ne passent à l’écran.

Pourquoi ne pas montrer de poils ? Plusieurs hypothèses se présentent spontanément à moi.

Peut-être qu’au 9 mai, la pilosité de ces intervenantes n’est pas assez fournie pour être visible. Peut-être qu’elles ont eu recours à une épilation au laser qui empêche durablement la repousse. Peut-être qu’elles ne trouvent pas ça nécessaire de montrer leurs poils.

Peut-être qu’elles n’osent pas montrer leurs poils.

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Car non, montrer ses poils, en 2017, ce n’est pas toujours simple.

De la difficulté de montrer ses poils

Rappelez-vous : en 2016, une certaine Laura était immortalisée, souriante, au soleil, dans une fort jolie photo. Les bras levés, la jeune femme semblait s’étirer comme un chat.

Et sous ses bras, on trouvait, je vous le donne en mille, des poils.

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Laura a été harcelée, moquée, insultée sur Internet, pour ça, pour ces deux zones de poils qui ont poussé naturellement sur son corps, comme ils le font sur les corps de ceux et celles qui ont voulu lui gâcher la vie.

Laura nous avait offert son inspirant témoignage : Mes poils d’aisselle, le harcèlement sur Internet… et moi. Son histoire montre qu’il n’est toujours pas anodin de ne pas s’épiler quand on est une femme, au XXIème siècle.

À lire aussi : Tous ces malaises vécus quand j’avais honte de mes poils

Je le vois à mon niveau de community manager aussi : quand on parle d’une tendance comme celle des poils d’aisselle colorés, la violence des commentaires sur les réseaux sociaux fait peur à voir. Alors que ce ne sont que quelques touffes bleues, roses, vertes…

Le poil choque, heurte, semble insulter qui le regarde, au vu des réactions viscérales qu’il engendre. Alors loin de moi l’idée de blâmer des femmes qui, pour une raison qui les regarde, ne montrent pas leur pilosité en vidéo !

Et si on parlait des poils ?

À mon sens, il sert à ça, le #MaiPoils : à lancer une conversation.

Surtout aux portes de l’été, période terrible pour les poils. Les vêtements raccourcissent et souvent, la pilosité qu’on laisse parfois vivre sa vie sous nos jeans et collants devient la cible d’une attaque savamment menée.

Il appartient à qui veut s’épiler de le faire. Il appartient aussi à qui veut garder ses poils de le faire. Indépendamment de son genre, de sa tenue ou de ses activités favorites.

Alors allons-y, parlons-en ! C’est quoi, pour toi, le poil ? Un ami, un ennemi, un coloc qui te laisse indifférent•e ? Sur toi, sur les autres ? Des chevilles aux sourcils ?

À lire aussi : Apologie du poil


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

23
Avatar de Citronnelle
6 juin 2017 à 15h06
Citronnelle
J'ai trouvé cet article sur le rasage du pubis pour l'accouchement, et en fait ça dépend des hôpitaux. Mais "normalement" ce n'est pas nécessaire que l'équipe médicale rase la patiente, et c'est même plutôt non recommandé par l'OMS : pratique "inutile", qui provoque un "inconfort à la repousse s'il y a une cicatrisation de la peau en même temps", et "peu accroître le risque d'infection par des maladies type VIH et hépatites"....(vu qu'on reste dans un hôpital). Mais apparemment certains professionnels restent assez archaïques, et du coup j'ai moi aussi entendu des femmes enceintes dire qu'elle s'épileraient avant l'accouchement. Et je trouve ça un peu triste...
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