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J’ai failli complexer sur mon nez, finalement je l’assume avec panache !

Avoir un grand nez, c’est une chose qui arrive à des gens très bien. Comme QueenCamille par exemple. Et le top, c’est qu’elle s’en bat les narines !

Soumis aux diktats de la beauté mais impossible à cacher, le nez peut être une généreuse source de complexes.

Quand le nez est source de complexes

Radhika Sanghani, une journaliste anglaise, a lancé en février dernier une campagne en ligne pour pousser les gens à assumer leur nez considéré comme trop gros ou trop grand.

Avec le hashtag #sideprofilselfie, elle veut encourager à briser le tabou autour des big noses en postant une photo de soi de profil. 

Ça m’a rappelé ma photo de profil Facebook de 2010 où j’étais effectivement de profil. J’avais eu un petit frisson en osant publier ce cliché de moi dévoilant la silhouette latérale de mon visage, truffe en avant.

Parce qu’avant de l’assumer, je ne suis pas passée très loin de complexer sur mon grand nez.

Je complexe sur mon nez… Ah non en fait !

Le complexe autour des grands nez, c’est un sujet qui me touche de près.

Pas parce que j’en ai moi-même souffert mais parce que j’ai toujours entendu les membres de ma famille se plaindre de leur nez.

Côté paternel, mon grand-père et sa soeur portent le même pif épaté, caractérisé par une cassure bossue de l’arête.

Ma tante était si complexée par cette partie de son corps qu’elle a fait refaire son nez dans les années 70, à une époque où la rhinoplastie n’avait rien de banal.

Du côté de ma famille maternelle, on a aussi des blases à rallonge, plutôt pointus. J’ai toujours entendu ma mère se plaindre de son nez. 

Elle refuse toute photo de profil et se regarde toujours dans le miroir en cachant l’arête de son nez avec un doigt, répétant depuis 20 ans que, quand même, si on lui filait le pognon pour l’opération…

Ma soeur cadette a reproduit le schéma et blâme régulièrement la bosse de son nez auprès de qui veut l’entendre.

J’avais donc toutes les cartes en main pour développer un complexe réussi. Mais la mayo n’a pas pris.

Je n’ai pas de complexes, c’est grave ?

J’ai eu le malheur de tomber sur des images de rhinoplastie à la téloche il y a quelques années et ça m’a fait l’effet de Cowspiracy sur un aspirant végétarien.

La chirurgie esthétique ne m’a jamais attirée. De toute façon, mes complexes à moi ne se focalisent pas sur le physique, mais plutôt sur l’intellect.

Cela vient peut-être du fait que je ne me suis pas sentie « genrée » pendant longtemps, comme je te l’explique ici. Donc je n’ai pas eu à bosser pour accepter mon nez, je m’en bats la narine de base.

Avec un bon gros bon sens, j’ai intégré qu’ il faut faire avec ce que l’on a quand on ne peut rien y changer.

Pour les fesses molles il y a les squats, pour les petits seins les soutifs rembourrés (je ne pratique ni l’un ni l’autre). Mais pour le nez ? Il est là, il est comme ça et a priori, il a prévu de rester.

En fait, malgré les asymétries, les « anormalités », les disproportions, j’ai fini par trouver que mon corps et mon visage étaient « cohérents », parfaits comme ils sont car ils forment un tout. Et ce tout, c’est moi !

Comment aimer son nez

Perso j’ai le don de m’attirer ce qui me fait flipper. Les contrôleurs quand je ne retrouve plus mon ticket, la crève pendant les vacances… Ou les remarques qui pourraient me rendre mal à l’aise par exemple !

On m’a parfois charriée sur mon nez et d’autres aspects de mon physique et ça arrivera sûrement encore. L’auto-dérision est un bon outil pour ne pas subir les remarques et se les approprier.

J’apprends tous les jours à ne pas prendre les jugements des autres pour argent comptant.

J’essaie de dédramatiser en me rappelant que c’est simplement l’expression de leurs opinions, de leurs attentes, de leurs préjugés et parfois de leurs propres insécurités. 

Comme souvent pour mettre en place des changements de sa vie, l’état d’esprit est déterminant. Ne pas avoir peur que l’on juge mon physique me met d’emblée dans une posture de winneuse.

Toi je t’aime toi

Il y a des situations où mon physique ne me met pas mal à l’aise une seconde, quand je suis en famille ou avec mes amis par exemple. Je trouve que repérer ces moments aide à dédramatiser.

À l’inverse, identifier les situations qui provoquent de la gêne est aussi un bon moyen de prendre du recul. 

Il est bon de se rappeler qu’un nez c’est d’abord un organe, fait pour respirer (pratique !), pour sentir les odeurs (pas toujours pratique) et pour évacuer la morve via le visage (sexy).

Après tout, mon nez n’est pas là pour me plaire et encore moins pour correspondre à des critères de beauté.

Enfin, pour faire un pas vers la paix avec son nez, poster un #sideprofileselfie (avec le tag #madmoizellearmy aussi !) me paraît tout indiqué.

Peut-être que des gens commenteront : « Les nez horribles » (c’est le cas sur ma photo ci-dessous LOL), mais comme tu as lu cet article, tu pourras t’en tamponner le tarin avec aisance.

Tu es belle et ton nez mérite de l’amour. Je t’envoie du love plein les naseaux.

Raconte-moi dans les commentaires si ton nez te fait complexer ou si tu as évolué dans ton rapport à cette partie de ton corps !

À lire aussi : Déclaration d’amour à mon nez aquilin


Les Commentaires

13
Avatar de Paravelle
18 mars 2018 à 12h03
Paravelle
Je déteste mon nez aussi, non seulement il est vraiment laid, mais alors en plus il ne remplit même pas sa fonction de base: respirer !
Contenu caché du spoiler.
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