Le film adapté de la saga de jeux vidéo Assassin’s Creed est en salles.
Les jeux vidéo et le cinéma partagent une longue histoire, entre haine et amour. Karim Debbache a même fondé le concept de sa première émission, Crossed, sur ce thème, et c’est souvent… Salé !
De mon côté, je ne perds pas espoir, et j’ai même fait une liste des jeux que j’aimerais voir adaptés au cinéma.
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Beaucoup de fans ont grincé des dents à l’annonce du film Assassins’s Creed, mais aussi à la sortie des premières images et des teasers. Le long-métrage est enfin arrivé en salles mercredi 21 décembre et, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas été très bien accueilli.
« Le grand écran l’a tué », « critique assassine », « le saut raté d’Ubisoft au cinéma »… le film est-il si nul ? Voici mon avis !
Assassin’s Creed, de quoi ça parle ?
Michael Fassbender incarne Calum Lynch.
Calum était condamné à mort pour homicide. Alors qu’il était supposé s’endormir d’un sommeil éternel, il se réveille dans un immeuble étrange détenu par l’entreprise Abstergo.
Il apprend alors qu’il est le descendant d’Aguilar de Nehra, partisan des Assassins, ayant vécu à la Renaissance.
Pas mal hein l’ancêtre !
Abstergo va le faire fusionner avec son ancêtre au moyen d’une technologie révolutionnaire, l’Animus. De cette façon, Calum va pouvoir repérer l’emplacement de la Pomme d’Eden, un artefact mystérieux contenant la clef de la désobéissance humaine.
Il y a quelque chose qui vous tracasse là-dedans ? Normal : Abstergo travaille pour les Templiers, un groupuscule ayant pour but de prendre le pouvoir sur l’humanité.
Le pauvre Calum se retrouve prisonnier, condamné à travailler pour des idéaux auxquels il ne croit pas.
Le film alterne donc entre des scènes dans le présent, chez Abstergo, et des scènes dans le passé, aux côtés des Assassins, au milieu de la vieille Espagne.
Cébô hein ?
Bagarres, grimpette et pirouettes à foison dans Assassin’s Creed
Si le principe est plutôt complexe, ne vous attendez pas à des dialogues hyper profonds et à des réflexions de dix minutes : on n’a pas le time. À peine ce pauvre Calum est-il capturé qu’il se retrouve relié à l’Animus par une bonne grosse piqûre à la colonne vertébrale (pas le time je vous dis).
La machine le soulève et l’embarque direct dans un tourbillon spirituel, direction le passé et son ancêtre. Sans trop comprendre ce qui lui arrive, il exécute pirouettes et coups de pied pour se battre contre les Templiers. Tout ça pendant que Marion Cotillard, employée d’Abstergo, lui hurle :
— Reste connecté sinon tu vas mourir !
On est d’accord que ç’aurait été sympa de le prévenir avant.
Est-ce que ça veut dire pour autant qu’on est perdu•es ? Pas le moins du monde !
Le film est simplement fidèle au jeu : de l’action, des cascades, des combats. C’est là tout l’intérêt d’Assassin’s Creed ! On apprécie la beauté des scènes d’action, des travellings sur les toits poussiéreux et ensoleillés d’Espagne.
Assassin’s Creed, un film fidèle à la licence
Je pense qu’aucun•e gameur ou gameuse ne pourra accuser ce film de ternir l’image de la licence. Il n’est pas OUF, d’accord : mais il fait le job. D’après moi, le film respecte les fans de la saga.
On a pas mal de références destinées à rappeler l’esprit des jeux, comme par exemple quand le héros balance un cadavre dans une carriole de foin, ou quand il exécute le saut de la foi.
Et pour autant, si on ne connaît pas le jeu, on pourra quand même apprécier le film. La réalisation est nette, sans fioritures, ça se déroule bien et la photo est vraiment, VRAIMENT belle.
Prenons Warcraft : il semblait extrêmement brouillon à ceux et celles qui ne connaissaient pas les jeux dont est dérivé le film. Ici, tout le monde y trouvera son compte.
Les acteurs n’ont pas à rougir de leur performance dans Assassin’s Creed
Le film est porté par Michael Fassbender et Marion Cotillard, deux grand•es comédien•nes. Les talents de Fassbender ne sont plus à prouver : dans ce film, il transmet toute l’émotion, la rage et la confusion de son personnage.
On va dire qu’il y a des jours avec et des jours sans…
Mais celle qui m’a vraiment scotchée, c’est Marion Cotillard. On a tendance à se moquer de cette grande dame, notamment depuis sa mort mythique dans The Dark Knight Rises (où elle était enceinte jusqu’aux yeux, mais bon, ça on oublie souvent de le dire). Dommage, sachant qu’elle a quand même un jeu hyper puissant.
Dans Assassin’s Creed, elle parvient tour à tour à nous émouvoir et à nous glacer.
Elle incarne un personnage complexe : scientifique, fille du patron d’Abstergo, elle est convaincue d’œuvrer pour le bien. D’un côté, elle est hyper intelligente et rationnelle. De l’autre, elle se pose énormément de questions.
Vous l’aurez compris, je l’ai adorée dans ce film.
Et puis il y a Ariane Labed, jeune actrice encore peu connue qu’on aura pu voir dans The Lobster. Compagne d’Aguilar dans l’Espagne du passé, elle se bat avec une classe inégalée. Peu habituée aux scènes d’action et aux cascades, ce film a été pour elle un véritable défi.
J’ai d’ailleurs eu l’occasion de rencontrer la jeune femme pour qu’elle me livre ses impressions sur le tournage.
https://www.youtube.com/watch?v=EiAv8e-MvGE&feature=youtu.be
Faut-il donc aller voir Assassin’s Creed ? Je dis oui : si on aime les cascades et les belles images, on passe clairement un bon moment. Après je vous l’accorde, ce n’est pas LE film de l’année. Mais il rend honneur à la licence !
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Les Commentaires
Par ailleurs, @Elliana , tu dis que le film est un flop, mais il vient tout juste de sortir, donc je ne comprends pas trop, puisqu'il faut laisser le temps au public de voir le film, non ? A moins que tu ne parles des critiques négatives à son encontre, mais il y en a quand même des positives, donc je ne désespère pas de voir un numéro 2 ^^