Après avoir été mannequin pour C&A et pour Levi’s, Ashton Kennedy s’est tourné vers la musique. J’imagine qu’Ashton Kennedy n’est qu’un pseudo. Peut-être une façon de faire savoir qu’il est en quête de cougar comme Ashton Kutcher et qu’il a des aspirations politiques, comme John Fitzgerald Kennedy. Le jour où il fera une session acoustique pour madmoiZelle, j’espère que Fab pensera à lui poser la question.
J’ai cherché l’origine de son pseudo sur son site officiel Skyblog, en vain. En revanche, on nous y explique pourquoi Ashton s’est mis à rêver de musique :
« Ashton Kennedy est un jeune artiste auteur, compositeur, interprète âgé de 20 ans originaire de Bruxelles baignant depuis sa plus tendre enfance dans la musique puisqu’en effet sa maman chantait déjà en le berçant. »
Comme c’est original ! Il veut faire de la musique parce que sa mère lui chantait des berceuses quand il était petit. Si on suit l’idée principale de cette phrase, nous serions donc environ 85%* dans le monde à chercher à percer dans la musique. Bonjour le boxon devant la porte du directeur artistique d’Universal si les choses étaient ainsi faites.
(* Malheureusement, je ne peux être plus précise, l’INSEE ne fournissant pas encore de statistiques sur le pourcentage d’adultes dont les mères leur chantaient des berceuses pour les endormir lorsqu’ils étaient enfants)
Mais revenons à nos moutons. Dans Vivre mes rêves, Ashton Kennedy nous parle de ses ambitions, de ses rêves, des castings impitoyables desquels il s’est fait jeter, du fait que jamais Ô grand jamais il n’abandonnera la musique. Car Ashton est un roc. Il est comme Magnolia dans la chanson de Claude François, il plie, mais il ne casse pas.
Je te laisse découvrir la chanson dans la grande lignée des Tragédie (Hot Vibe Bébi) et autres Singuila, et on se retrouve plus tard pour une analyse sémantique te faire repérer le moment-clé du clip, si ce n’est déjà fait.
T’as tenu le coup ? Bien, maintenant, si tu le veux bien, fais un retour en arrière jusqu’à 0.56 où tu peux entendre :
« Maman me conseillait de tout lâcher ensuite elle a compris qu’c’était ziné. »
Toi aussi, tu tiques sur le terme « ziné » ? Personnellement, je ne connais plus grand chose au langage des jeunes, même si je fais illusion quand je parle à mes cousins en glissant « j’ai trop l’seum » 15 fois la minute. J’ai donc retourné le mot dans tous les sens pour voir s’il avait une signification à l’envers, mais je n’ai rien trouvé : « nézi » ? « éniz » ?
Le déchiffrage de phrases m’étant ce que la musique est à Ashton, j’ai persévéré, me suis mise en quête des paroles sur cette base de données sans fond qu’est internet, et j’ai compris. J’aurais préféré ne pas, mais j’ai compris. Ce qu’Ashton veut dire, en fait, c’est « Maman me conseillait de tout lâcher ensuite elle a compris qu’c’était inné« . « Ziné » est en réalité ce qu’on peut appeler une liaison inconvenante, comme si je disais « je t’ai z’acheté t’une télé, mais r’il faudra que tu me rembourses ». Grammaticalement, c’est tout pourri.
Du coup, je ne peux m’empêcher de glisser (encore) une nouvelle référence aux Nuls :
Tu comprendras que ce papier est un échange de bon procédé ; madmoiZelle se devait en effet de parler d’Ashton Kennedy, puisqu’il fait référence à ton magazine préféré au tout début de la chanson, lorsqu’il dit « Je ne suis pas celui qu’on croyait ».
Alors, emballée ?
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