Pour me détendre, j’aime bien aller faire des tours sur mes magazines en ligne préférés, j’apprends plein de trucs, et parfois ça m’donne des idées, ça m’inspire, c’est chouettos. Parmi ces sites se trouve Bitch Magazine, qui offre des articles toujours très intéressants – surtout si vous êtes branchée féminisme. Sauf qu’aujourd’hui, Bitch Magazine m’a fait très peur.
Tout est parti d’un article titré 5 Menstrual Blood Artists/Projects Worth Seeing qui offre un petit aperçu du travail de 5 artistes qui s’aident de sang menstruel pour créer. Vous avez bien lu, j’ai pas écrit « sang de ménestrel », mais bien « sang menstruel ». Du sang de règles. Oué. Qui aurait cru que nous expulsions chaque mois une substance si riche, pleine de potentiel artistique, grâce à laquelle on pourrait connaitre gloire et fortune ?
Alors évidemment, on rigole, on rigole, mais quand on cherche à en apprendre un peu plus sur le pourquoi du comment d’une telle pratique, on se rend compte que ça a – parfois – un sens un peu plus profond que « kikoo chui une artiste maudite j’fais tout ça juste pour énerver mes parents ».
Par exemple, Zanele Muholi
cherche à dénoncer par son art la pratique du « viol correctif » en Afrique, destiné à remettre les femmes homosexuelles dans le « droit chemin ». Ce qui revient à dire « T’aimes pas les épinards ? Bah on va te faire manger que ça de force jusqu’à ce que tu kiffes » – j’suis sûre que ça marche super bien.
Et de l’autre côté, on a des artistes comme Ingrid Berthon-Moine qui fait poser des femmes avec du sang menstruel sur les lèvres (…de la bouche, hein). Ou encore Mai Ling Su qui a passé deux ans à documenter ses périodes de règles à l’aide de photos et de vidéos. Sur son site, on peut retrouver une vidéo dans laquelle on la voit étaler son sang sur son corps, et là, j’avouerais être vachement plus fermée au message transmis. Le but serait d’allier menstrues et sexualité – un concept qui reste, pour beaucoup, un tantinet gênant.
Mais en même temps, est-ce qu’on peut vraiment en vouloir à ces femmes de tenter de lever le tabou qui pèse depuis toujours sur les règles ? Bon alors certes, y a sûrement des façons un peu plus subtiles de le faire, ça mérite réflexion, mais eh, c’est l’intention qui compte.
Si le sujet vous intéresse, je vous invite à lire en détails l’article de Bitch Magazine qui regorge de liens et d’explications (et pour le coup, elles ne sont pas de trop).
Les Commentaires
On est libre d'aimer ou non ... (ce qui n'est pas mon cas)
Je ne suis pas fan du tout du travail de"May Ling Su" ... bah c'est beurk quoi . On s'en fout un peu de voir sa foune (de si pres ...) ... ici on peut feuilleter quelques pages de son livre http://fr.blurb.com/books/1730378
Je trouve que son intention est plutot a' caractere sexuel (pornographique ?) ...
Bref, son blog en dit long aussi ...
May Ling Su*|*International Muse (WTF??!)
Moi ca me derange, il y a d'autres facons de pouvoir parler des regles ...
Apres le travail de Zanele Muholi est tres bien fait. et je trouve sa cause juste et fondee...
Pour ce qui est du travail de Ingrid Berthon-Moine , je trouve quand meme sale de se mettre du sang de regles sur les levres (y a que moi qui pense ca ou quoi ?).:sick2:
Ca reste toujours mon propre avis, et chacun est libre de penser ce qu'il veut et je suis pas la' pour juger