Live now
Live now
Masquer
artistes-musique-bordeaux
Culture

Quatre artistes (pas trop connus) à écouter à Bordeaux

Des concerts d’artistes super chouettes pour pas trop cher dans ta ville, c’est possible. Ce mois-ci, c’est à Bordeaux qu’on pose les valises, pas pour les vignobles, mais bien pour se faire plaisir aux oreilles !

C’est toujours un peu la même chanson qui se joue ici : en tête-à-tête avec moi-même, j’essaye de vous convaincre sur tous les tons des bienfaits de la scène musicale locale, choc chic et pas chère, ou presque. Mais puisque la vie est une histoire de répétition, je sais bien que j’l’ai trop dit, mais j’le dis quand même.

Quand tu n’as pas la thune et l’espoir pour payer des places à prix d’or au concert de tes idoles, quand tes oreilles réclament du neuf et de l’accessible, les artistes locaux sont tes meilleurs amis. D’abord parce que leurs shows ne menacent pas de trouer ton portefeuille, ensuite parce qu’ils font tout comme des grands, et enfin parce qu’il suffit de sortir de ta chambre pour aller à leur rencontre !

À lire aussi : Quatre artistes (pas trop connus) à écouter à Marseille

Pour cette édition, je t’emmène en descente dans le chef-lieu de l’Aquitaine — Bordeaux, donc, une ville particulièrement foisonnante musicalement. Les petits festivals s’y succèdent, et plusieurs groupes locaux ont commencé par creuser leur trou dans leur ville natale avant de conquérir la France entière : Odezenne, Petit Fantôme, Eiffel… La scène locale est un doux chiot fou qu’il faut bichonner en allant la soutenir.

Et pour cela, voici quatre artistes bordelais (parmi beaucoup d’autres) à suivre pour réjouir tes oreilles.

Tulsa

Le blaze de Tulsa est le nom de la deuxième plus grande ville de l’Oklahoma. Tulsa, c’est aussi du rock blues parfois teinté de folk, et des voix féminines propres et résolument langoureuses sur des accords mineurs, que tu imaginerais bien dans une soirée enfumée au fond d’un bar humide perdu au milieu de nulle part.

Le groupe a deux voix, celles de Bérénice Pouplet et Elise Cattuti, qui sont aussi les fondatrices de la formation, et touchent à divers instruments parmi lesquels la guitare et le piano. Elles ont vite été rejointes sur les choeurs par Clément Bernardeau à la guitare, au banjo et glockenspiel, et Kévin Malfait à la batterie, au piano et à la basse.

Après un premier EP en 2013, Tulsa a éclos d’un deuxième de deux titres en janvier dernier, baptisé Onze. Les voix éraillées s’y déploient sur une guitare et une rythmique entêtante et entêtée. S’il te faut encore une preuve de leur potentiel à te plonger dans les affres du rock torturé, sache que le groupe a fait des premières parties pour Detroit, la nouvelle formation du leader de Noir Désir.

  • À voir bientôt  Tulsa vient de terminer une résidence, c’est-à-dire une période de création dans un endroit fixe, à Bordeaux, début avril. Le groupe a donc un petit paquet de nouveaux morceaux à offrir, mais je ne suis pas en mesure d’en faire autant concernant leurs dates de concert pour l’instant. Pour suivre tout cela comme le Coyote suit Bip-bip, rendez-vous sur cette page Facebook, sur YouTube, sur Deezer ou sur BandCamp !

Sahara

Sahara n’est pas né au milieu du désert, mais bien des vestiges musicaux de la belle endormie. Le groupe est porté par Jérémy Lacoste, qui assure la basse et le chant, auc ôtés d’Ariel Tintar, Swann Vidal et Blandine Millepied, tous trois détachés d’une autre formation made in Bordeaux baptisée Ariel Ariel (et même d’April Shower, un groupe de nanas, pour la chanteuse).

Il y a encore quelques mois, Sahara s’appelait Calliopéia. Le groupe a balayé cette ancienne identité, mais la recette est toujours la même : la voix ciselée de Blandine Millepied sur une guitare discrète,

qui résonne au lointain. Le résultat final ressemble à de la pop toute douce mais habitée, avec parfois de faux airs de Moriarty, qui va bercer tes tympans à coup sûr.

Sahara gravit la dune petit à petit, puisque ses membres ont sorti il y a peu le très joli clip de Délice, un morceau délicat au chant murmuré sur une ligne mélodique planante, illustré par une animation toute mignonne réalisée par Ludivine Martin.

  • À voir bientôt  Le 11 juin 2015 à 21h30, au El Chicho, 52 place des Capucins à Bordeaux. L’entrée est à 5€, ce qui te donne donc toutes les raisons d’aller rouler tes oreilles dans le bac à sable de leur musique. Et pour t’évader depuis ton chez-toi, il te suffit d’aller encourager le groupe sur sa page Facebook, sur Soundcloud ou sur YouTube !

Bloom

Si tu veux de quoi sautiller pour les soirées d’été qui arrivent, les membres de Bloom sont tes hommes. Morgan, au chant et à la guitare, Hugo aussi à la guitare, Antoine à la basse et Jérémy à la batterie, qui tiennent la scène ensemble depuis 2013. Ils ont sorti un EP en début d’année, intitulé Neon Cityscape, et dont le premier titre, Dancing Close to The Sun, annonce la couleur : des claviers, une voix typiquement pop, et pas mal d’énergie à insuffler pour te faire taper du pied.

Le groupe a aussi terminé finaliste de plusieurs tremplins du coin récemment. Bloom, c’est du pop-rock peinard, qui s’écoute et se retient facilement. Tout ce qu’il faut pour ta santé auditive estivale, qui n’a pas besoin de se compliquer les esgourdes pour être heureux•se !

  • À voir bientôt — Le 30 mai 2015 à 19 heures, à la salle de la Brèche à Sainte-Foy-la-Grande, à l’occasion du Tremplin Aquiltour. Certes, ce n’est pas à Bordeaux même… Mais l’entrée est libre, il ne t’en coûtera donc que la motivation de ramener tes pieds au concert, ce qui sera aisé, je te l’assure. Pour mettre tes tympans sur le 31, n’oublie pas d’aller t’enjailler sur la page Facebook mais aussi la chaîne YouTube de Bloom !

Banquise

Cette sélection s’achève sur un inconnu qui ne l’est plus vraiment, et ne va pas le rester bien longtemps du grand public. Banquise fait de la pop électronique, du genre éclectique et bien balancé, qui n’a rien à envier aux plus grands. Ses membres sont quatre : Johan Demessine, à l’origine de la création de cette joyeuse tripotée, Sébastien, Emmanuel et Jeff. Leur premier EP, People Under the Sun, est sorti en 2014, et le groupe vient de gratifier son heureux public d’un nouveau titre, Paintings and Paper.

Leur son est vif, dansant, tantôt planant scintillant, bref, le mélange entre l’électro et les instruments fonctionne au top, et je ne peux que te le conseiller pour impressionner tes hôtes en soirée, ou pour te détendre les tympans dans un casque à n’importe quelle heure de la journée.

Banquise ne laissera pas longtemps tes oreilles de glace : j’en veux pour preuve le fait qu’ils aient récemment prêté leur musique à un film de Yacine Badday, fait le show au prix Ricard Live S.A., ou encore les Inrocks Lab, dont ils ont fait la demi-finale régionale en 2013.

  • À voir bientôt — Décidément, le mois de juin, c’est pas de chance. Les prochaines dates de concert de Banquise ne sont pas encore publiées, mais j’espère bien les retrouver dans un bar ou un festival cet été. En attendant, viens donc réchauffer ton coeur d’iceberg sur la page Facebook, sur SoundCloud, sur Bandcamp, sur Deezer ou encore sur YouTube !

À toi de jouer !

Fini de s’aimer les oreilles sous le soleil bordelais. Pour trouver de quoi rafraîchir tes horizons musicaux avec encore et toujours plus de swag local, j’ai besoin de ton aide !

Si tu connais un peu la scène musicale de ta ville ou que tu as une chouette découverte à partager, tu peux m’envoyer un mail à lea.bucci [at] madmoizelle.com ayant pour objet « Découverte musicale [NOM DE TA VILLE] », avec des noms de petits labels, de groupes, des liens vers des clips… Tous les styles de musique sont appréciés, à quelques conditions :

  • que ces artistes ne soient pas des blockbusters de l’industrie musicale qu’on entend partout à la radio
  • que le prix de leurs concerts reste accessible pour un•e étudiant•e en rade d’argent
  • qu’ils fassent si possible des dates dans leur ville d’origine (si si représente) et bien sûr, qu’il y ait un endroit sur Internet où on puisse écouter leur musique !

Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

16
Avatar de Erinaco
16 août 2015 à 00h08
Erinaco
@Lea Bucci Merci beaucoup pour ces belles découvertes musicales <3
Moi j'ai un groupe à vous faire partager ! aillettesouais je suis vraiment trop contente qu'il n'ait pas été cité au-dessus haha) Ils s'appellent Mr. Hat, on peut les trouver ici https://www.facebook.com/MrHat.music?fref=ts et c'est vraiment cool ce qu'ils font, avec une jolie histoire derrière !
1
Voir les 16 commentaires

Plus de contenus Culture

[Image de une] Horizontale (26)
Vie quotidienne

Black Friday : le guide ultime pour trouver l’aspirateur laveur fait pour vous et enfin mettre le Swiffer au placard

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-16T173042.478
Culture

Louise Chennevière (Pour Britney) : « La haine de la société pour ces femmes est immense. Cela m’a donné envie de la décortiquer. »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-17T105447.652
Culture

Pourquoi on a adoré Culte, la série qui revient sur la création de Loft Story ?

4
© Charlotte Krebs
Féminisme

Mona Chollet : “Se sentir coupable ne mène vraiment à rien”

3
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

[Image de une] Horizontale (18)
Vie quotidienne

Ménage de rentrée : la serpillère 2.0 existe et avec elle, vous allez mettre le Swiffer au placard 

Geek Girl
Mode

Cette série Netflix à binge-watcher en une soirée est numéro 3 en France et dans le monde

3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

La pop culture s'écrit au féminin