Hiromix, de son vrai nom Hiromi Toshikawa, est une jeune photographe japonaise. Née en 1976, elle gagne en 1996 un concours photo : après qu’Hiromix eut présenté un book de 36 pages composé de photographies d’elle-même, de ses amies, de sa vie quotidienne, Nobuyoshi Araki, autre grand nom de la photographie, la désigne comme gagnante. C’est le début d’une carrière déjà reconnue mondialement : elle publie suite à ce concours son premier livre, Girl blue .
Elle avoue elle-même ne rien connaître à la photographie : elle n’a qu’une vague connaissance des photographes célèbres et de leur travail, elle ne sait rien faire d’autre qu’appuyer sur le bouton et faire développer ses photos dans une grande surface … Elle avoue « Ce n’est pas grave, l’appareil marche tout seul ! »
Hiromix n’a rien d’une spécialiste, et pourtant elle séduit par son style frais, simple, moderne. Son travail s’inspire pourtant d’une vieille tradition japonaise, à savoir le journal intime que toute jeune fille tient, et qu’elle agrémente souvent de photographies. Bien avant l’ère du skyblog, Hirmix a su populariser la photographe adolescente, les autoportraits face au miroir et les couleurs vives chères aux ados japonais.
Voir ici un apercu de ses photographies sur Photoarts.com
Voici une vidéo en japonais (sans sous-titres malheureusement !) : à défaut de comprendre l’interview, on peut voir un aperçu de quelques photos, et admirer le physique de rêve d’Hiromix :
Clique ici pour voir la vidEo sur Youtube
Depuis, elle a beaucoup photographié la vie urbaine : Tokyo, mais aussi Paris avec son livre Hiromix Paris ’97-’98. Elle a également dirigé des spots de publicités, fait une apparition dans Lost in translation sous l’égide de son amie Sofia Coppola, et exposé dans le monde entier. Elle reste fidèle à ce qui a fait son succès : de la spontanéité, des modèles qui intriguent, des photos qui respirent la vie. Elle a ainsi apporté un souffle nouveau sur la photographie dans le monde de la mode, photographiant des mannequins japonaises sur le mode du backstage, habillées comme pour un défilé mais vivant en coulisses …
Jeune et inventive, Hiromix n’a sans doute pas fini d’étonner et de faire sortir la photographie de ses codes – peut-être parce qu’au fond, ne les connaissant pas, elle les ignore et agit en toute spontanéité, comme une enfant qui découvrirait une nouvelle distraction…
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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