Je ne suis pas homosexuelle. Je ne suis pas trans. Je suis une jeune femme qui est discriminée en raison son genre, mais pas de son orientation sexuelle ni son identité de genre.
Je suis à l’abri des actes violents qui touchent la communauté LGBT. Mais l’article de Titiou Lecoq publié sur Slate ce vendredi 19 octobre 2018 m’a serré le bide par sa justesse.
Parce que dès lors que certains et certaines sont discriminées et violentées pour le fait même qu’ils et elles osent exister dans l’espace public, je suis concernée, et ce sont aussi mes droits qui sont en jeu.
Ne laissons pas l’espace public aux mains des connards homophobes, l’article de Titiou Lecoq
La semaine dernière, Guillaume Mélanie, président d’Urgences Homophobie, est apparu sur les réseaux sociaux, le visage ensanglanté.
Un de plus.
https://twitter.com/Guillaumelanie/status/1052326078289760256
Dans son article Ne laissons pas l’espace public aux mains de connards homophobes, Titiou Lecoq relève comment Guillaume Mélanie s’est senti obligé d’avouer que ce soir-là lui et ses proches prenaient un peu trop de place sur le trottoir.
Avouer, se justifier, comme s’il avait intériorisé le fait qu’il devait s’excuser d’exister et de marcher dans la rue.
Cet article est une perle parce qu’il replace simplement des vérités basiques qui devraient être acquises par tous et toutes et jugées normales.
Mais preuve en est, avec les actualités des dernière semaines, que ce n’est pas le cas.
Titiou Lecoq rappelle donc que la question des agressions homosexuelles nous concerne tous et toutes, en cela qu’elles attaquent la liberté de déplacement, et la liberté d’être celle ou celui qu’on veut dans l’espace public.
Préserver la fragilité des connards homophobes
Titiou dans son article replace la dynamique que notre société emprunte quand il s’agit de violences sexuelles : cette manie intériorisée d’inverser les rôles de victime et d’agresseur.
La victime devrait avoir à se justifier, et tout un chacun devrait avoir à brider son naturel s’il peut heurter la sensibilité du pauvre agresseur en proie à ses instincts…
Voici un extrait de l’article :
« L’inversion de l’agression est permanente. C’est le même mécanisme qui fait dire que l’on a humilié la France de la Manif pour tous, et qu’il ne faut pas brutaliser les consciences.
Mais où est la brutalité ? Ce sont des couples de femmes qui agressent de pauvres hétérosexuels dans la rue, ou c’est l’inverse ?
La classe politique entière devrait dire son soutien aux victimes de ces agressions gayphobes, lesbophobes, transphobes. »
« On s’habille comme on veut, on aime qui on veut, et personne n’a à se cacher »
Cet article de Titiou Lecoq est à lire de toute urgence, et à partager massivement.
Parce que non, ces violences ne nous concernent pas, nous, les hétéros, juste parce qu’on a un meilleur ami gay, parce que notre sœur est lesbienne, parce que notre parrain est bisexuel.
Mais tout simplement parce que la société ne devrait pas s’organiser pour ne pas brusquer le genre et l’orientation sexuelle normée et au pouvoir.
Et aucune violence ou brimade ne devrait être minimisée pour préserver l’ego et l’existence d’une seule partie de l’espèce humaine.
« Ne laissons pas l’espace public aux mains de connards homophobes »
À lire aussi : Pour le Conseil d’État, discriminer les lesbiennes n’est pas de la discrimination
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Les Commentaires
Tout d'abord qu'un couple s'embrasse, bon, hétéro ou homo ça m'embête un peu mais ce n'est pas pour autant que je vais m'attaquer à eux ou quoi que ce soit à moins qu'ils soient en plein milieu de la chaussée à gérer la circulation ou sur les rails du métro.
L'orientation sexuel des gens ne devraient pas nous déranger du tout. Au dernière nouvelle ça n'empêche pas la personne d'être intéressantes ou pas.
Pourquoi au 21e siècle, la différence fait encore peur? Pourquoi devrions-nous se mêler de la vie amoureuse des autres alors que l'on devrait surtout être heureux de son bonheur (si c'est une personne proche) et le soutenir quand ça ne va pas?
Je pense que malgré les progrès sociaux que l'on a fait comparer au siècle dernier, nous avons encore un long chemin pour comprendre que nous ne sommes pas des êtres identiques.
J'espère qu'un jour ces personnes qui ont milité la loi pour le mariage pour tous comprendront que l'on est tous différents que ceux qui blessent vraiment ce sont eux et que leur ignorance et leurs idées reçues sont plus menaçantes pour notre société que ces lois qui permettent de rendre vrai notre devis "liberté, égalité, fraternité".