42°C dans le sud et l’ouest de la France, 30°C à Rennes… Cette semaine, les températures vont flamber, et nous aussi.
Les canicules en France, un phénomène qui a des conséquences
Et non, ce phénomène caniculaire n’est ni normal, ni « cool » pour une mi-juin. Pour contextualiser un peu, ces 21 dernières années, 23 épisodes de canicules ont été enregistrés entre 2000 et 2021, contre 17 épisodes de canicules entre 1947 et 1999. Il y a donc une forte augmentation de ces phénomènes, et c’est problématique.
Arrêtons de montrer, dans les journaux télévisés qui traitent l’info et dans de nombreux médias, des enfants joyeux qui dansent dans les jets d’eau, ou des vacanciers à la plage : il n’y a rien de cool ou de léger à ce qui se passe cette semaine, et celles qui suivront.
Que se passe-t-il, concrètement, quand les températures s’emballent ?
Pour l’agriculture, c’est dramatique. Le manque d’eau, les grosses chaleurs, ça n’aide pas les plantations. Les agriculteurs voient leurs cultures s’effondrer, leurs fruits et légumes s’arrêter de pousser à cause du manque d’eau et des hautes températures. Chaque année, à chaque canicule, on peut lire des témoignages effrayants d’agriculteurs et agricultrices qui perdent plus de la moitié de leur production à cause du dérèglement climatique.
Pour les animaux, ce n’est guère mieux. À Marignane par exemple, en 2019, la canicule avait chauffé l’eau et asphyxié des milliers de poissons qui avaient été retrouvés morts dans l’étang de Bolmon.
Et pour l’être humain de manière générale, ce n’est pas grosse teuf. Déshydratation, malaises, maux de tête, nausées, crampes musculaires… Mais aussi les coups de chaleur qui peuvent, pour les personnes plus vulnérables, entrainer la mort.
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Les canicules en France, un phénomène qui ne partira pas
Le dérèglement climatique n’est pas une opinion, c’est une certitude effrayante, et nous ne sommes absolument pas prêts à encaisser toutes les futures vagues de chaleur que nous allons nous prendre en France. Je dis en France parce que nous y vivons, mais ça concerne évidemment la planète toute entière.
Mais un autre point que l’on peut négliger et qui pourtant va prendre bien cher dans les années à venir avec le dérèglement climatique, c’est notre système de santé. Comme le dit très justement le Média activiste @BonPote sur Instagram :
L’hôpital public n’est pas au mieux, et avec le réchauffement climatique, nous ne sommes pas prêts pour encaisser des vagues de chaleur intenses et longues. Je répète : nous ne sommes pas prêts.
@BonPote
Mais concrètement, on fait quoi pour agir ? On fait comment pour tenter de limiter le plus possible le changement climatique ?
Si les perspectives peuvent déprimer, angoisser, effrayer, il y a encore un peu d’espoir. Si on suit les recommandations données dans le dernier rapport du GIEC, de nombreuses mesures sont à prendre pour limiter la hausse de la température de la planète.
Outre le fait de continuer les stratégies mises en place à notre échelle, comme le tri des déchets, prendre les transports en commun ou le vélo le plus possible quand c’est faisable, réduire ses déplacements en avion en privilégiant des transports moins polluants et tous ces gestes que nous connaissons déjà par cœur à force de les entendre et de les pratiquer, nous pouvons aussi nous engager, nous adapter, et militer.
Mais si défiler dans les rues n’est pas votre tasse de thé, si vous n’avez pas l’âme d’une politicienne ou que vous n’avez pas le temps pour x ou y raisons de vous investir dans une association d’aide à la protection de l’environnement, vous pouvez aussi voter pour des personnes qui veulent et peuvent faire bouger les choses.
D’après le GIEC, nous avons trois ans pour redresser la barre, avant que ça ne sente encore plus le roussi, sans mauvais jeu de mots. Alors élire les bons députés pour les cinq prochaines années est carrément crucial.
Mais malheureusement, ne nous voilons pas la face non plus : on ne peut plus éviter le dérèglement climatique. On peut juste faire en sorte que les dégâts soient limités. C’est un véritable combat qui nous attend, alors autant avoir les bonnes personnes au gouvernement pour peser un peu plus dans la balance.
Le vote, en cette année d’élections, est un pouvoir énorme. En votant pour un parti au programme écologique concret et solide, vous pourrez participer, par exemple, à la végétalisation des espaces, ou empêcher le bétonnage abusif et inutile qui ne fait qu’aider à l’augmentation des températures, surtout dans les milieux urbains.
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Beaucoup de personnes n’ont pas forcément conscience de l’impact direct qu’a et aura le changement climatique sur leur vie. Pourtant, les faits sont là, et ils concernent absolument tout le monde. Arrêtons de nous réjouir des températures caniculaires qui débarquent cette semaine, ces chiffres sont flippants.
On peut trouver que ce papier est culpabilisant et injonctif : oui, il l’est. On a plus le temps d’épargner les mœurs et les sentiments individuels, l’urgence est là. On va droit dans le mur, dans le mur brulant. Il faut se réveiller, il n’y a pas d’autre choix.
Évidemment que personne n’est tout blanc, évidemment qu’on ne peut pas, à notre échelle, tout faire pour être parfait écologiquement parlant. Individuellement, c’est compliqué, et c’est ok, on fait ce qu’on peut. Collectivement par contre, c’est autre chose. Et c’est là toute la différence !
Allons voter ce dimanche, nous ne pouvons plus rester inactifs. C’est un combat collectif qui nous attend (et oui, j’appuie volontairement sur ce mot, il peut faire toute la différence).
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Crédit photo image de une : CentralITAlliance
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