Je me souviens encore du jour où j’ai appris l’existence du mot procrastination.
J’avais enfin une excuse supplémentaire à ma flemme, mes devoirs non-rendus, mon incapacité à réviser avant d’être au pied du mur la veille des examens.
Je ne manque pas de volonté, je suis juste atteinte de procrastination aigüe !
Yeaaaah
Mes études et la procrastination
Pour moi le bac c’était il y a 6 ans, mais je me souviens encore de tous ces jours de stress que j’ai passé clouée sur mon lit, tous mes devoirs et révisions en tête, à ne pas réussir à bouger un sourcil.
J’avais tous mes objectifs en tête, et ils apparaissaient comme une montagne si grande et impossible à surmonter que je me bloquais dans mes « je ne vais JAMAIS y arriver », perpétuant en même temps mon stress alors qu’il aurait pu disparaître en me mettant en mouvement.
Et plus les jours passaient, plus la montagne grandissait, plus je stressais, et plus j’étais en échec… Un cycle infernal qui ne semblait pas avoir d’issue.
Peut-être que tu te retrouves toi-même dans mes mots, et que pour toi le baccalauréat c’est cette année. Alors même si je suis encore en apprentissage sur la voie de la non-procrastination, voici les petits tips que j’ai appris et qui m’ont permis de me sortir un peu la tête de l’eau.
Comment arrêter de procrastiner : comprendre comme je fonctionne
Je ne crois pas qu’il y ait UNE bonne tactique applicable à absolument tout le monde. Je dirais que ce qui m’a le plus aidée dans un premier temps, c’est de m’observer et d’essayer de comprendre comment je fonctionnais, et ce qui motivait ma procrastination.
Est-ce que la pression me motive, ou est-ce qu’elle me fait peur ? Est-ce que j’ai besoin d’une carotte, d’une petite récompense quand j’accomplis un boulot ou une tâche que je devais faire ?
Ou est-ce que je marche plutôt à la « punition » : si je ne fais pas ça maintenant, je vais me faire engueuler, je vais mettre ma camarade de classe dans une situation délicate…
Est-ce que je procrastine parce que je ne suis pas sur la bonne voie ? Dans la bonne direction ? Et que je ne trouve plus de sens dans ce que je fais au quotidien ?
Tu es le ou la seule à avoir la réponse à ses questions, et cela peut être une première étape pour être plus bienveillante avec toi-même, et pour répondre à tes besoins.
Pour ma part je me suis rendue compte que ma procrastination était une traduction de toutes mes angoisses : peur de mal faire, peur de ne pas réussir à obtenir le résultat que je veux, peur que ce ne soit pas parfait, peur de ce qui se passera si je réussis, ou si j’échoue… PEUR, globalement.
Ce qui m’a amenée au point suivant.
Comment arrêter de procrastiner : découper mes tâches en micro-tâches
Forcément, quand je me répétais sans cesse que j’avais absolument tout le programme d’histoire-géo à réviser une semaine, ou l’intégralité de mon rapport de stage à écrire en une fois, je me mettais d’emblée dans une situation d’échec (la fameuse montagne infranchissable dont je parlais tout à l’heure).
Alors j’ai commencé à découper ces grosses montagnes en petites collines beaucoup plus accessibles, et à me donner des objectifs plus adaptés à mon emploi du temps.
Des objectifs que je pourrais lancer plus en avance, et qui ne nécessitaient pas que je m’enferme dans une grotte coupée du monde pendant des heures ou des jours.
J’ai donc appris à faire des devoirs en plusieurs fois, même si c’était un peu inconfortable moi qui avais l’habitude de tout boucler d’un coup à la dernière minute, et je me suis aperçue que la décomposition des tâches me procurait plus rapidement un sentiment de fierté, et plus de motivation.
Ok, j’ai réussi à faire déjà ça, je suis fière de moi, maintenant je peux me reposer (et sortir), et demain je ferai la suite.
Les listes et les plannings ont aussi souvent été mes alliés pour m’aider à fixer mes objectifs plutôt que de les laisser planer et grossir dans mon cerveau…
Avec tout ça, j’étais déjà sur la voie de la solution !
Comment arrêter de procrastiner : me rappeler les bénéfices de mes objectifs
Parfois quand je suis plongée dans mon anxiété et mes peurs, et que je suis butée sur « ça me fait chier de faire ça, j’ai pas envie », ou « je ne vais jamais y arriver », il y a une solution très simple qui peut m’aider à me débloquer : me rappeler les bénéfices que je vais retirer dans l’accomplissement de ces tâches.
Cela peut être des bénéfices pour moi, ou pour mon entourage, et me les rappeler me permet de me focaliser sur le positif.
Oui, là tout de suite je n’ai pas envie de relire Hernani de Victor Hugo avec toutes les études de textes associées, je préfère regarder les nouvelles saisons de Easy, The Rain, et re-regarder l’intégralité des épisodes de Westworld…
Mais en vrai : ce dont j’ai le plus envie c’est d’être à l’aise à mon épreuve de bac, connaître mon sujet autant que je le peux, pour ensuite pouvoir accéder à l’école que j’ai choisie qui m’emmènera peut-être vers mon métier de rêve, ou au moins vers le début de ma vie d’adulte.
L’idée là-dedans n’est pas de me mettre encore une fois la pression et de craindre d’échouer, mais juste de me rappeler pourquoi j’ai fait ces choix, où je vais, et les choses positives qui vont en ressortir.
Comment arrêter de procrastiner : s’inscrire dans un mouvement
Personnellement, j’ai un cerveau qui tourne à 10 000, mais de façon tout sauf productive.
Dans mes grandes périodes de stress et de procrastination intense, je peux rester 3h sur mon canapé absorbée par mon cerveau qui tourne à vide, incapable de faire le moindre mouvement.
Mon cerveau dans ces moments-là
Je rentre alors souvent dans un cycle de paresse intense, à dormir plus que de raison ou binger des séries plus ou moins nulles, pour endormir mon cerveau et oublier que je suis angoissée au possible par tout ce que j’ai à faire.
Et plus ça dure, plus j’ai du mal à engranger la moindre action : qu’elle soit liée à mes révisions, mes devoirs, ou qu’il s’agisse de vider le lave vaisselle ou d’aller faire des courses.
« S’inscrire dans un mouvement » peut te paraître un peu abstrait, mais pour moi c’est la clé pour éviter de me figer dans mes peurs. Il me suffit parfois de sortir faire un tour au lieu d’allumer la télé ou l’ordinateur, écrire les idées qui tournent en boucle dans ma tête, faire quelque chose de créatif…
N’importe quoi qui me mette dans une énergie d’action, et non pas d’attente.
J’ai souvent besoin de me forcer et de me dire consciemment qu’il faut que je bouge mon cul de mon lit, mais j’y vois tout de suite les bénéfices : même si en soi aller me promener dans la forêt ne fait avancer en rien mes révisions, cela me permet souvent d’entamer un cycle productif.
Comment arrêter de procrastiner : être bienveillant avec soi-même
Je crois que ce conseil-là est valable pour toutes les situations de la vie : peut-être que tu procrastines parce que tu ne te sens pas capable, nulle, pas à la hauteur, que tu te mets trop la pression… Et si c’est le cas, je ne peux que te conseiller d’essayer d’être bienveillante avec toi-même.
Pas complaisante en te brossant dans le sens du poil, mais bienveillante en étant honnête et consciente de tes forces, des choses que tu as déjà accompli, et des peurs contre lesquelles tu te bats.
Tu peux lire les jolis mots de Queen Camille pour relativiser si tu as l’impression de jouer ta vie en passant l’épreuve du bac, et tu peux surtout te rappeler que tu fais de ton mieux, et que la procrastination peut être une sonnette d’alarme adressée à toi même pour répondre à tes besoins.
Je t’envoie plein de courage et de bonnes énergies, et j’attends que tu me racontes en commentaires les petits tips que tu as toi-même trouvé pour arrêter de procrastiner !
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