Une étude publiée dans BMC Public Health témoigne d’une baisse de la consommation d’alcool au niveau mondial, notamment chez les 16-24.
En parcourant un article du magazine Image qui a relayé cette étude, mes yeux se sont posés sur ces mots, qui ont résonné en moi :
Ces dernières années, il y a eu un retournement de situation, et les jeunes gens commencent à accueillir la sobriété à bras ouverts. Ils sont de plus en plus à accepter que le meilleur moyen de passer leur jeunesse n’est pas en vomissant au-dessus des toilettes ou affalés sur le canapé, s’étouffant avec de la pizza.
Alors, qu’est ce qui pousse les gens à dire stop à l’alcool ?
Les jeunes boivent de moins en moins d’alcool
En se penchant sur ces dix dernières années, ladite étude a constaté que le nombre de jeunes âgés de 16 à 24 ans qui ne buvaient pas d’alcool était passée de 18% en 2005 à 29% en 2015.
Les auteurs de l’étude ont attribué cette tendance au nombre croissant de personnes n’ayant jamais été touchées par l’alcool.
La consommation occasionnelle et excessive d’alcool est également passée de 27% à 18% au cours de cette période.
Le Dr Ng Fat, l’un des chercheurs, a déclaré :
Cette augmentation suggère que ce comportement devient de plus en plus acceptable, alors que les comportements à risque tels que la consommation excessive d’alcool peuvent devenir de moins en moins normalisés.
La pression sociale entourant l’alcool serait donc en train de baisser, et la société serait plus encline à accepter les non-buveurs…
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Une baisse mondiale de la consommation d’alcool
La montée des non-buveurs semble être une tendance mondiale. En Australie, la consommation d’alcool a récemment atteint son point le plus bas depuis le début des années 1960.
Une baisse qui est presque entièrement due à la réduction de la consommation d’alcool chez les jeunes.
En Allemagne, la consommation d’alcool chez les adolescents a diminué de moitié au cours des 30 dernières années.
Il y a même certains pays qui ont ouvert des « sober bars », notamment à New-York et à Londres.
Bon, en France, ce n’est pas encore ça… En avril dernier, une étude révélait que la consommation d’alcool ne baissait pas dans nos contrées et que le taux d’alcoolisme y était toujours très élevé.
Il faut dire qu’ici, l’industrie du vin a une place très importante, autant économique que culturelle.
L’envie d’un mode de vie sain se propage
Un nombre croissant de comptes Instagram soutiennent ceux qui préfèrent rester sobres
.
Certains partagent leurs recettes préférées de boissons non alcoolisées, d’autres discutent de leur rétablissement, mais la plupart font simplement le choix d’adopter un mode de vie sans alcool, « plus sain ».
En règle générale, il est à la mode sur Instagram de se mettre au fitness, au yoga, à la médiation, aux régimes plus « verts », aux jus détox…
Personnellement, je suis d’avis que tu n’es pas obligée d’arrêter complètement de l’alcool comme si c’était le breuvage du diable.
Un verre de vin est en fait un apport intéressant en antioxydants, ce qui veut dire qu’il est entre autres choses bon pour le cœur.
Pourquoi j’ai arrêté de me bourrer la gueule
Je t’en parlais dans un article expliquant comment socialiser en soirée sans boire d’alcool.
Il y a plusieurs mois, j’ai pris la décision de ne plus boire en soirée. Je précise « en soirée » car je trouve toujours que certains alcools sont forts goûteux et je prends plaisir à les boire.
Je continuerais donc à accompagner un bon mets d’un bon vin, et même à me délecter d’un petit cocktail en été.
Cependant, j’ai tiré un trait sur le fait de boire dans le seul but d’être bourrée, ou de boire pour éviter de passer pour la meuf « pas marrante », « chiante », qui « ne sait pas s’amuser » et j’en passe.
En fait, je n’ai jamais ressenti le besoin de me pendre une grosse cuite. Bien qu’évidemment, je fût relativement pompette maintes fois.
Jusqu’au jour où j’ai compris que je ne passerais jamais un bon moment en étant trop alcoolisée, alors j’ai cessé !
Mon éducation anticipée à l’alcool
Je viens d’une famille où j’ai toujours eu droit à ma larme de vin, de champagne ou de bière lorsque les adultes buvaient, et ce depuis que je suis enfant.
Comme mon père côtoie l’industrie de l’alcool français dans son travail, il nous a élevés à l’alcool de qualité.
Ce qui fait que je n’ai pas ressenti le besoin de me jeter toute entière dans une bouteille de tequila bon marché sitôt ma première soirée venue.
En fait, je me suis vite rendu compte que je voyais tout de suite la différence entre ce que j’avais l’habitude de goûter à la maison, et les alcools bas de gamme que des adolescents et étudiants peu éduqués sur le sujet pouvaient se permettre d’acheter.
Difficile pour moi de boire goulument un vin à 4€ donc, et je le dis au risque de passer pour un hautain personnage.
Boire en soirée, le passage « obligé »
Si j’ai décidé de ne plus boire en soirée, ce n’est pas par soucis de santé ni par goût, c’est juste que l’alcool ne me réussit pas du tout et qu’à l’inverse des gens que ça rend jovials, ça me déprime à tous les coups.
Aucune soirée où j’ai bu de l’alcool ne s’est finie sur un état d’esprit positif. Même quand j’étais de bonne humeur avant. J’en ai déduit qu’il n’y avait rien à faire et que la solution était d’arrêter.
J’ai d’abord fait comme beaucoup de jeunes gens, je me suis forcée ou j’ai fait des mélanges pour que les alcools bas de gamme me paraissent meilleurs.
C’est assez ridicule comme comportement, mais je voyais le fait d’être imbibée comme un but social et même un rite de passage.
Et puis ça avait l’air si cool ! Les gens bourrés avaient l’air de bien s’amuser, de créer des souvenirs, d’être plus assurés l’espace d’un instant…
Comment j’ai compris que l’alcool n’était pas ma tasse thé
En étant bourrée, je passais tout de suite de sobre à « pas bien ».
Je n’atteignais jamais le stade euphorique. Soit j’étais sobre, soit j’étais dans le mal.
Je crois aussi que c’est dû au fait que je possède une sorte de radar : impossible pour moi de dépasser ma limite sans m’en rendre compte, contrairement à ceux qui vivent leur meilleure vie puis se mettent subitement à dégobiller.
Mon corps me signalait très tôt qu’il était temps de s’arrêter. Comme si mon seuil de tolérance était AVANT la quantité nécessaire qui amène à l’état euphorique.
J’ai persévéré des années durant, me disant que c’était peut-être dans ma tête, que je n’arrivais pas à lâcher prise à cause de mes soucis anxieux.
J’ai une sorte de phobie du vomis, alors je redoutais le moment ou je me sentirais mal à cause de l’alcool, ce qui jouait aussi sûrement dans le fait que je n’arrivais pas à être bien en étant imbibée.
Je ne sais pas pourquoi j’ai quand même continuer à boire. Je pensais sûrement que je n’avais pas envie d’être sobre avec des gens qui ne l’étaient pas et de ne pas être sur la même longue d’onde.
Mais il se trouve que c’était pire. J’ai compris que j’avais l’alcool triste, et que quand bien même j’avais été dans un état jovial avant, je serais déprimée après quelques gouttes.
J’ai été lambine à accepter que c’était l’alcool qui provoquait ça et que ce n’était pas une coïncidence qu’à TOUTES les soirées je finisse mentalement au bord du gouffre.
J’ai donc commencé à réduire les quantités ingurgitées, mais ça n’a pas suffit.
Et puis, une fois, j’ai essayé de ne pas boire du tout. Et là, choc ! Non seulement j’étais de bonne humeur toute la soirée, mais j’étais aussi beaucoup moins fatiguée qu’en buvant.
L’alcool fatigue puisqu’elle met dans un état second, alors je ne comprends pas comment les gens font pour boire toute la nuit et tenir ! Explique moi, ça m’interroge.
Boire pour le plaisir et non pour se conformer
Il y a aussi le fait que je ne suis plus ado, ni étudiante, et que je me fiche de plus en plus du regard d’autrui.
Je ne crains plus de « passer pour la meuf chiante » car je préfère que les gens pensent ça puis se rendent compte que non, plutôt qu’ils réalisent que je suis en fait inintéressante voire inutile LORSQUE je bois.
Je sais maintenant que je profite beaucoup mieux du moment en étant sobre. De toute façon, la musique suffit à me mettre dans un état second, et il est bien plus agréable, celui-là.
Et j’ai assez d’exemples de personnes qui ne boivent pas d’alcool, et sont quand-même tout à fait capables de passer de très bons moments en soirée même en compagnie de gens bourrés.
Si l’aspect santé semble être ce qui pousse le plus de jeunes à dire stop à l’alcool aujourd’hui, j’en connais aussi qui se rendent compte qu’ils n’aiment pas le goût après avoir pourtant passé des années à se forcer.
Dans mon cas, il s’agit simplement de faire fis d’une molécule qui provoque chez moi une réaction me desservant sur tous les plans.
Est-ce que toi aussi, tu as arrêté l’alcool pour l’une de ces raisons ?
Et si tu en consommes toujours, est-ce que ce breuvage te met en joie ? Ou au contraire a-t-il un effet néfaste sur toi aussi ?
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