Live now
Live now
Masquer
arret-pilule-symptomes
Santé

À quoi peut-on s’attendre quand on arrête la pilule ?

Quels symptômes peut engendrer l’arrêt de la prise d’une pilule contraceptive ? Des femmes témoignent de leur vécu, avec l’appui médical de Martin Winckler.

En 2018, en France, plus de 30% des femmes âgées entre 15 et 49 ans prenaient une pilule contraceptive. Elle est la première méthode de contraception utilisée, devant les dispositifs intra-utérins (au cuivre et hormonaux) et le préservatif.

Pourtant ces dernières années, une vague de méfiance envers la pilule et ses effets physiques et psychologiques a poussé de nombreuses femmes à arrêter son utilisation.

Mais quels sont les effets que l’on peut attendre lorsqu’on arrête sa pilule après des mois ou des années de prise ? Voici quelques réponses basées sur vos témoignages, et l’avis médical de Martin Winckler.

Faire le choix d’arrêter la prise d’une pilule contraceptive

Avant de lister les principaux effets que vous avez ressentis après avoir arrêté la prise de votre pilule contraceptive, il me semblait utile d’insister sur deux points.

Les femmes sont TOUTES différentes

Selon la génération de pilule prise, votre individualité physiologique et psychologique, votre cycle (douleurs, abondance…), votre réaction aux hormones de synthèse, etc., les symptômes ne seront pas les mêmes.

Aucune contraception ne convient à tout le monde, d’où l’importance d’avoir un max d’options disponibles et accessibles facilement !

Les symptômes de l’arrêt de la pilule peuvent largement varier

Il est aussi important de noter que le choix de sa pilule contraceptive, et de son moyen de contraception en général, doit se faire avec un ou une médecin/gynécologue/sage-femme.

Il est essentiel de se fier à ses ressentis : une pilule qui convient à une sœur ou une amie peut ne pas du tout convenir à soi. Il ne faut pas hésiter à tester, changer, arrêter la prise d’une contraception si nécessaire, mais toujours avec un avis médical.

Arrêt de la pilule contraceptive : des effets positifs

Parmi les effets positifs qui sont le plus souvent ressortis dans vos témoignages, j’ai noté :

  • Arrêt des maux de têtes
  • Une meilleure conscience de son corps et de son cycle menstruel
  • Humeurs plus stables et moins négatives
  • Retour ou augmentation de la libido
  • Perte de poids (si la prise de poids était mal vécue)
  • Une charge mentale amoindrie : plus besoin de penser aux ordonnances et à la prise quotidienne du médicament
  • Moins de rétention d’eau

Estelle, 20 ans, raconte :

« Je viens d’arrêter la pilule en début d’année scolaire pour une raison très simple : j’en avais marre. Jour après jour je devais prendre ce petit médicament, à tel point que je ne savais plus pourquoi je le prenais.

Il y a quatre ans, je souhaitais stopper les douleurs et régulariser mes règles. Mon but n’était donc pas la contraception. On m’avait prescrit la pilule Leeloo Gé.

Étant célibataire aujourd’hui, je souhaitais retrouver mon corps sans artifice. Je me demandais également ce que la pilule changeait chez moi, que ce soit physiquement (au-delà des règles) ou psychologiquement.

Depuis que je l’ai arrêtée, mes migraines se sont raréfiées. Avant il m’était impossible de passer une semaine sans avoir une ou deux migraines. J’ai également perdu un peu de poids, et à ma grande surprise, mes règles ne sont pas plus douloureuses ou plus abondantes par rapport à quand je la prenais. Je suis réglée et visiblement en bonne santé. »

Pour Lisa, 27 ans, c’est le retour en force de sa libido qui l’a étonnée :

« J’ai pris la pilule de mes 18 à mes 21 ans. C’était Varnoline continue. Je ne me souviens pas d’effet secondaire indésirable pendant la prise, mais si j’ai envie de témoigner, c’est parce que lorsque je l’ai arrêtée, je me suis rendu compte qu’elle me privait énormément de ma libido !

L’envie de coucher avec mon copain est revenue subitement quand, suite à une négligence de ma part, j’ai oublié de la prendre. J’ai donc arrêté complètement. Et… libération ! Ça me tenait amorphe, sans envie, j’ai l’impression et ça nuisait à mon couple, alors que c’était censé faciliter les choses. »

Une autre Madmoizelle âgée de 18 ans parle de ses émotions et de ses humeurs :

« J’ai pris pendant 4 mois la pilule Optilova, je suis peu à peu tombée dans une sorte de dépression : aucune envie suicidaire, mais je pleurais sans raison, je ne me reconnaissais plus. J’avais l’impression d’avoir un “filtre” entre moi et le monde qui m’entourait, la sensation d’être droguée ou de sombrer dans la folie…

Déjà que je suis une personne très anxieuse, alors là c’était la catastrophe.

Je l’ai arrêtée depuis 11 jours et ça va mieux, je ne suis pas au meilleur de ma forme, mais j’ai arrêté de pleurer tout le temps. Je n’ai également plus de rétention d’eau, plus de maux de tête, de douleurs oculaires et ma libido est de retour ! Bref, c’était une bonne décision d’arrêter ! »

Christelle, 34 ans, se réjouit de mieux sentir son corps et ses cycles menstruels :

« J’ai décidé de ne plus infliger de traitement hormonal à mon corps. Sous pilule, j’avais de terribles maux de tête qui duraient 10 jours en me donnant la sensation d’une partie du visage paralysée pendant quelques jours.

À l’arrêt, terminées les douleurs en tout genre. D’autre part j’ai eu la sensation de réinvestir mon corps, d’apprendre à connaître son fonctionnement, ressentir chacune des étapes du cycle, me permettant par exemple de savoir quand j’ovule. Ma libido s’est accrue, une sensation de liberté s’est emparée de moi, c’est comme si je marchais toute seule, sans accompagnement limitatif.

Pour moi l’arrêt de la pilule est bienfaiteur. »

Martin Winckler explique :

« Quand on a des symptômes désagréables avec la prise d’une pilule, il faut en parler à son médecin, et lui demander de changer. Les migraines en particulier sont un motif à en changer très vite pour une pilule ou une contraception sans estrogènes.

En tout état de cause, une pilule mal tolérée ne doit pas être continuée, et le médecin doit vous en prescrire une autre. »

Arrêt de la pilule contraceptive : des effets négatifs

En dehors des effets vécus comme positifs, beaucoup d’entre vous ont aussi ressenti des effets vécus comme négatifs :

  • Une poussée subite d’acné hormonale
  • Peau et cheveux gras
  • Une irrégularité des règles
  • Règles plus douloureuses et plus abondantes
  • Un retour de syndrome prémenstruel beaucoup plus impactant (envies de manger, humeurs très changeantes)
  • Perte de poids et de taille de poitrine (quand une prise de poids était vécue positivement)

Luna, 23 ans, raconte le calvaire que lui a fait vivre sa poussée d’acné hormonale :

« J’ai pris ma première contraception aux alentours de mes 15 ans. J’avais un copain depuis un moment et même si on utilisait la capote, j’ai voulu prendre la pilule.

J’ai commencé avec une pilule de première génération. Je l’ai prise pendant quelques mois et à la suite de ma rupture, je ne l’ai pas continuée. La capote m’allait bien, mais suite à une frayeur et notre manque de confiance et de connaissance, j’ai voulu avoir une sécurité en plus.

Ma première pilule n’a rien changé dans ma vie. J’en étais contente d’ailleurs, car je voyais certaines de mes copines grossir d’un coup ou avoir des migraines insupportables. Elle n’a cependant pas arrêté mes douleurs de règles qui à l’époque étaient difficiles à vivre.

J’ai repris la pilule finalement en 2015, je recommençais à avoir une relation dite sérieuse et je me suis dit qu’il était temps que je la prenne, que je serais débarrassée. La gynécologue m’a dit que j’avais un peu d’acné, ce qui n’était pas le cas. De toutes les “imperfections” ou “problèmes” que j’avais à ce moment-là, l’acné n’était pas d’actualité, mais bon, je l’ai crue. J’avais deux ou trois boutons, mais rien de plus.

J’ai pris ma pilule pendant 2 ans sans arrêt. C’était une pilule qui régulait l’acné, et en effet je n’avais pas de boutons, mais ma peau n’était pas sans imperfections non plus. Par contre mes crampes se sont arrêtées et mes règles sont devenues plus courtes. Elles sont passées de sept à quatre ou cinq jours et ça en effet, c’était agréable.

Finalement, après être devenue célibataire à nouveau et après une réflexion personnelle, la pilule m’ennuyait et j’ai commencé à l’oublier donc je me suis dit qu’il était temps que j’arrête.

Je l’ai arrêté en octobre 2017. Au début, tout s’est bien passé mes règles ne se sont jamais déréglées de nouveau… Par contre en février 2018, j’ai commencé à avoir de l’acné. Mais là ce n’était plus deux ou trios boutons. Ça a proliféré partout : haut du dos, poitrine et visage. C’était horrible. J’étais en vacances en plus, au soleil. Je ne me suis jamais sentie aussi mal dans mon corps. J’étais cernée, mon visage était terne et l’acné est sortie d’un coup.

Aujourd’hui ça va faire 2 ans, et l’acné est toujours présente. Heureusement ça s’est apaisé, mais ce n’est pas parti et j’ai des cicatrices dans le dos. Mon médecin traitant, que je n’avais pas à l’époque, m’a confirmé que c’était bien la pilule qui m’avait provoqué ça.

À part ça, je n’ai pas eu d’autres dérèglements hormonaux. Mes règles sont régulières, je n’ai plus autant mal au ventre qu’au lycée, et je n’ai pas pris de poids. »

J’ai demandé à Martin Winckler si la prise de certaines pilules contraceptives pouvait réellement réguler l’acné :

« Oui, il y a des pilules dont le progestatif est un anti-androgène, il atténue donc les signes d’acné. Ces pilules sont celles qui contiennent de la cyprotérone (Diane° et ses génériques) et celles qui contiennent de la drospirénone (Jasmine° et ses génériques).

Le problème c’est qu’en principe, elles ne devraient pas être prises plus de quelques mois, et remplacées ensuite par une pilule classique. Pourquoi ? Parce qu’on observe ce qu’on appelle un “effet rebond” : une recrudescence de l’acné quand on l’arrête.

Ces pilules ayant aussi un effet anti-androgène, elles peuvent avoir un effet marqué (et très pénible) sur le désir, qui est stimulé par les androgènes (les femmes en sécrètent aussi naturellement).

Beaucoup d’utilisatrices se plaignent de fatigue, de manque de libido. D’où le conseil de ne pas en prendre plus de quelques mois, le temps que l’acné s’améliore, et de passer ensuite à autre chose. Ici, si j’ai bien compris, Luna l’a prise pendant deux ans… »

Explications de la notion d’« effet rebond » suite à l’arrêt d’une pilule :

« L’effet rebond en question, c’est tout simplement la réapparition de la sécrétion d’androgènes déclenchant l’acné (qui était peut-être latente avant, ou qui avait peut-être été masquée par la pilule précédente).

Toutes les pilules qui contiennent un estrogène ont une action bénéfique sur l’acné, ce qui justifie encore moins celles qui sont “spécialement faites” pour ça, et dont l’effet anti-androgène est souvent trop puissant pour beaucoup de femmes.

Dans le cas de Luna, elle mérite un traitement spécifique de son acné avec des produits qui sont faits pour ça (il y en a beaucoup, qui sont très efficaces). »

Coline, 25 ans, a pris la pilule pendant 6 ans avant d’arrêter :

« Mes poils poussent beaucoup, beaucoup plus vite, mon humeur est très changeante avec les cycles, je subis un retour des vrais SPM (rebonjour le chocolat ; bonjour les crises sans objet contre mon copain). J’ai aussi eu une perte de poids non négligeable (avec la perte des seins du coup).

Je ressens ce qui se passe dans mon corps : petits picotements aux ovaires quand j’ovule, je sens quand je vais avoir mes règles. Mes douleurs menstruelles sont de retour, mais pas tout le temps et elles ne sont pas trop contraignantes (comme avant de la prendre, quoi).

Hausse de la libido (concordant avec la rupture avec mon ex, donc à relativiser), des règles plus très régulières et aléatoires.

J’ai aussi observé des symptômes instantanés qui ont diminué au bout d’un an comme de l’acné et une peau et des cheveux gras.

Il faut savoir que je l’ai arrêtée il y a maintenant un an, mais ces symptômes se sont réellement manifestés au bout de 6-7 mois (sauf la perte de poids qui a commencé plus tôt et l’acné, la peau et les cheveux gras aussi). »

Arrêt de la pilule : des effets à la fois « négatifs » et « positifs »

Pour la plupart d’entre vous, vos témoignages font état d’effets secondaires vécus comme positifs, et d’autres vécus comme négatifs.

Selon votre vécu, vos habitudes, ou votre cycle, vous mettez l’accent plutôt sur le négatif, ou plutôt sur le positif. Certaines vivent bien la prise de poids, d’autres non.

Certaines avaient des maux de tête sous pilule, d’autres non. Et pour certaines comme pour Henriette, les aspects positifs contrebalancent largement les aspects négatifs :

« J’ai commencé la pilule Leeloo à 17 ans, juste après mon premier rapport sexuel, parce que ma mère et son gynéco m’ont présenté ça comme le passage obligé une fois que j’étais sexuellement active.

Je n’ai pas eu l’impression d’avoir de symptômes, mais au bout d’un an, je n’avais certes plus d’acné et une super peau, mais mal aux seins, et souvent la nausée au point que je faisais des tests de grossesse régulièrement. J’ai donc changé de gynéco et de pilule à mes 19 ans, je suis passée à Optimizette. Avec cette pilule-là, je n’avais plus de règles. À l’époque ça me paraissait génial comme concept !

Jamais de règles, une vie sexuelle libre… sauf qu’en fait j’étais déconnectée de mon corps. Petit à petit ma libido s’est retrouvée dans mes chaussettes et j’ai décidé d’arrêter.

À 21 ans j’ai arrêté la pilule, l’acné était de retour, les règles aussi, mais bizarrement j’en étais ravie. J’ai retrouvé ma libido, mon rythme naturel, j’étais contente et rassurée de voir mes belles règles rouges arriver tous les mois. Fini de me ruiner en tests de grossesse !

Après un an sans pilule, je me suis remise en couple et j’ai repris Optimizette. Ça me semblait la seule solution (j’habitais en Chine et c’était hors de question pour moi de m’y faire poser un DIU).

Après un an d’arrêt le retour à la pilule a été encore pire, j’ai senti ma libido s’envoler et mes boutons avec (mais franchement, à choisir, je prends la libido) donc dès que j’ai rompu un an après, j’ai de nouveau arrêté !

Je suis donc “pilule free” depuis plus de deux ans maintenant !

Pour rien au monde je ne reprendrais la pilule, j’ai 25 ans et encore des boutons sur la figure, mais je me sens beaucoup mieux comme ça. Je connais mon cycle, je sens quand mes règles arrivent, quand j’ovule, ma libido suit mon cycle, mais est tellement plus intense qu’avant. »

Arrêter la pilule : choisir pour la première fois sa contraception

Souvent, vous décrivez aussi l’arrêt de votre pilule comme une réappropriation de votre corps, et surtout votre premier choix conscient concernant votre méthode de contraception.

Beaucoup d’entre vous expliquent avoir pris la pilule sans avoir l’impression d’avoir le choix, et sans avoir idée qu’une autre méthode de contraception (comme le DIU hormonal ou au cuivre par exemple) pourrait vous convenir.

C’est ce qu’explique cette madmoiZelle de 22 ans :

« En ce début de décennie, je me suis fait poser un DIU.

Ayant beaucoup cherché de témoignages sur Internet, je me suis rendu compte qu’en France, on a encore beaucoup d’a priori sur le stérilet quand on est jeune, voici donc mon expérience.

Comme beaucoup de filles, quand j’étais adolescente et que ma sexualité a pointé le bout de son nez, une des premières choses qui est venue, en plus du désir, c’était la contraception. La pilule est donc très vite arrivée sur la table.

Ma première visite chez le gynéco a eu lieu à 15 ans, et après des contrôles de routine, la décision est prise de me prescrire la sainte pilule, dans mon cas il s’agissait de Minidrill.

Plusieurs années se sont écoulées depuis. Minidrill m’a accompagnée dans mon couple, ma rupture, mes nouvelles rencontres, mes diverses expériences. Minidrill, au fond, c’était comme une bonne amie.

Puis un jour, il y a deux ans, mon corps a changé : j’ai pris une taille de soutien-gorge sans avoir grossi ailleurs, je n’allais pas m’en plaindre !

En réalité ce changement signait le début de la discorde entre ma pilule et moi, le jour où Minidrill est passée de bonne amie à pire ennemie. Ce que je ne savais pas à l’époque, et que je n’ai réalisé que trop tard, c’est que notre corps étant en constante évolution, un médicament qui nous convient peut avec le temps qui passe ne plus nous aller.

Entre la prise de poitrine et le début des vrais soucis, une année s’est écoulée. Une année où je ne me rendais pas compte que je perdais beaucoup de cheveux, que mes jambes avaient un peu gonflé…

Tout s’est accéléré au cours de l’année 2019.

Une fatigue intense s’est installée, je ne comprenais plus mon corps qui ne cessait de gonfler alors que je n’avais pas changé mes habitudes alimentaires et que je faisais toujours du sport. J’ai eu des douleurs aux jambes dès que je marchais, j’avais l’impression de vivre dans un corps qui n’était plus le mien, mais plutôt celui d’une personne âgée.

Chaque jour devenait plus pénible, mes cheveux étaient beaucoup moins denses qu’avant, j’ai pris 8 kilos sans savoir d’où ils venaient… J’ai donc cherché à comprendre.

Jusqu’au jour où une personne m’a dit : “Est-ce que t’as envisagé que tout ça vienne de ta pilule ?” : ce jour-là, j’ai réalisé que pas une seule seconde je n’y avais pensé.

J’ai donc énormément réfléchi, et ai pris la décision d’arrêter la pilule, histoire de voir si je constatais une évolution.

Dans le mois qui a passé suite à l’arrêt, j’ai effectivement noté beaucoup d’évolutions, toutes positives : humeur plus stable, moins de douleurs pendant les règles, moins de fatigue… Je n’en revenais pas.

La décision étant assez récente, je n’ai pas encore constaté tous les effets, mais j’ai vraiment l’impression qu’il s’agissait de la source de mes soucis de santé.

J’ai réfléchi à un autre moyen de contraception, étant donné que je suis en couple depuis longtemps et que le retour à la capote n’a pas été des plus agréables, et mon constat a été simple.

Je ne veux plus d’hormones de synthèse.

C’est la décision que j’ai prise, et de ce fait, je me suis très vite retrouvée à envisager le stérilet.

Quand j’en ai parlé à mon entourage, la plupart m’a dit que ça ne serait pas possible parce que je n’ai pas eu d’enfants… pourtant le stérilet ne nécessite pas d’en avoir eu, les préjugés ont la vie dure, donc. Ayant la chance d’avoir une super gynéco, on a pris rendez-vous pour en discuter, et pour elle il n’y avait pas de contre-indication à m’en poser un.

Au premier jour de mes règles suivantes, je l’ai appelée, et 2 jours plus tard, me voici avec elle pour poser le fameux stérilet ! »

Saviez-vous que les saignements sous pilule contraceptive ne sont pas des règles naturelles, mais ont été à la base introduits pour rassurer les femmes ?

Martin Winckler explique :

« Les règles sous pilule ne sont pas naturelles.

Les règles naturelles sont un phénomène déclenché par l’ovaire et le cerveau, quand il n’y a pas de grossesse en cours. Les saignements de la pilule sont déclenchés par l’arrêt des comprimés.

La semaine d’arrêt a été introduite au début des expérimentations sur la pilule, car les dosages d’hormones étaient très élevés, et les femmes qui prenaient la pilule avaient des symptômes de grossesse. En leur disant d’arrêter la pilule une semaine on voulait les “rassurer” au moyen d’un saignement (provoqué par l’arrêt des comprimés) qui ressemble à des règles…

Quand on prend la pilule en continu, pas de saignement (en principe).

Mais des saignements minimes (spotting) liés aux effets de la pilule sur l’endomètre peuvent apparaître : celui-ci s’amincit et peut saigner spontanément parce qu’il n’est pas assez épais. »

Arrêter sa pilule une semaine par mois n’a donc, en soi, aucun bénéfice pour la santé.

Bien s’instruire sur les différentes méthodes de contraception

Il existe 14 moyens de contraceptions différents, certains sont hormonaux, d’autres mécaniques, et la meilleure solution pour trouver la méthode qui convient, c’est d’être informée !

Pour ce faire, vous pouvez aller sur le site Internet ChoisirSaContraception.fr, et vous informer sur Madmoizelle en consultant les articles suivants :

Il est aussi très important d’être suivie par un ou une spécialiste en qui vous avez confiance, et avec qui vous vous sentez bien, qu’il ou elle soit médecin généraliste, gynécologue, ou sage-femme.

Et vous, est-ce que vous avez arrêté la pilule ? Est-ce que vous aussi avez vécu de gros changements suite à cet arrêt ?

Témoignez sur Madmoizelle

Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !


Les Commentaires

38
Avatar de Jeroboam
4 juin 2021 à 11h06
Jeroboam
Je suis contente de voir qu'il y a quand même des avis dans les deux sens j'avais commencé Optilova et peu après j'ai fait des grosses crises d'angoisses mais je ne suis pas sûre que c'était liée j'ai donc changé pour Optimizette et franchement c'est le top, plus de règles donc plus de douleurs, plus de oups elles sont arrivées plus tôt que prévues, plus de PMS. Et sans contrepartie négative pour moi excepté la légère contrainte de devoir prendre qqc tous les jours.

Par contre ce que j'aimerais bien c'est qu'il y ait BEAUCOUP PLUS d'études dessus et qu'ils arrivent à peu près à deviner suivant le profil de la personne quelle pillule irait. Par ce que je pense que en fonction de taux d'oestrogène, progesterone, et autres hormones dans le corps plus le terrain familial, certaines pillules sont plus adaptées que d'autre. Et les médecins sont souvent complètement démunis voir contradictoires quand il s'agit d'en conseiller une ou l'autre.
0
Voir les 38 commentaires

Plus de contenus Santé

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.28.20
Bien-être

« On souffre en silence » : 3 femmes nous parlent sans tabou de leurs douleurs menstruelles

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.30.20
Bien-être

Douleurs de règles : et si on arrêtait de souffrir en silence ? Une experte nous explique pourquoi il est crucial de consulter

Woman at home suffering from menstrual pain. Menstrual cramps, woman warming the lower abdomen with a hot water bottle, endometriosis, and diseases causing pain.
Santé

Non les filles, ce n’est pas normal d’avoir mal quand on a ses règles !

basic fit minia
Sport

Revivez le talk Madmoizelle et Basic-Fit sur le sport et la santé mentale

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-09-19T102928.481
Santé mentale

« Toutes ces musiques ont été écrites sous antidépresseurs » : Lisa Pariente raconte sa dépression

Source : Unsplash / Tim Mossholder
Santé

« On m’avait dit qu’il ne me restait que 2 ans à vivre » : contaminée par le VIH en 1984, Pascale est l’heureuse grand-mère d’un petit garçon

2
3
Culture

« Si mon histoire peut déculpabiliser ne serait-ce qu’une seule femme, j’aurai gagné » dans Archéologie de l’intime, le tabou de l’accouchement raconté en BD

La société s'écrit au féminin