Ariana Page Russell est une artiste new-yorkaise qui souffre d’un trouble appelé dermographie. Cette forme particulière d’urticaire rend sa peau hypersensible et augmente la production d’une substance, l’histamine, ce qui aboutit à un phénomène étonnant (et indolore) : dès qu’elle passe son doigt, un stylet ou tout autre objet sur son épiderme, le tracé devient une ligne rouge, puis blanche, en léger relief (un peu comme une griffure en voie de guérison), qui s’estompe après une trentaine de minutes.
Ariana a utilisé cet aspect de son corps pour en faire des œuvres d’art
: des dessins, motifs ou mots tracés sur sa peau, puis photographiés avant qu’ils ne disparaissent. Sur son site Web, elle en parle en ces termes :
« Nous avons, à un certain degré, le contrôle sur la façon dont nous nous montrons, sur ce que nous révélons, mais des émotions et des aspects de notre personnalité filtrent malgré tout. C’est ce qui nous rend humains. […] Je porte cette vulnérabilité comme une peinture de guerre.«
Ariana Page Russell a bénéficié de plusieurs expositions dans des galeries américaines, et collabore également avec des magazines aux États-Unis ainsi qu’en Asie du Sud-Est.
– via Golem13
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