Live now
Live now
Masquer
Source : TF1 JT de 20h - Capture d'écran
Daronne

Après l’attentat d’Arras, comment en parler aux enfants ?

Après l’assassinat d’un professeur au lycée Gambetta-Carnot à Arras, « Libération » est allé à la rencontre d’une thérapeute, afin de trouver les mots pour en parler aux enfants.

Après le tragique attentat qui a touché le lycée Gambetta-Carnot à Arras, où un professeur a été assassiné, de nombreux enfants sont traumatisés. L’heure est également au moment où il faut expliquer cet événement aux tout-petits, qui peuvent être amenés à poser des questions pour comprendre cette actualité.

À lire aussi : 3 livres pour parler de la violence aux enfants

Pour l’occasion, nos confrères de Libération sont allés à la rencontre d’Emmanuelle Piquet, thérapeute, qui reçoit régulièrement en consultation des enfants et des adolescents ayant traversé des épisodes traumatiques. Elle est autrice de plusieurs ouvrages sur le harcèlement scolaire.

Expliquer l’inexplicable

Dans les colonnes du journal, elle explique comment les parents peuvent mieux répondre à toutes les questions de leurs enfants. À commencer par laisser les enfants aborder le sujet, et non pas l’inverse. Si les enfants évoquent leur peur, la thérapeute préconise aux parents de ne pas nier leurs émotions :

« En tant que parent, il faut avoir l’honnêteté d’avouer son impuissance. Si on dit à un enfant : ‘Tu as raison de ressentir cela et la seule chose que je puisse faire pour l’instant, c’est un câlin’ c’est déjà plus rassurant que de vouloir faire croire que tout ira mieux demain. On n’en sait rien. Si le parent baisse la garde et dit « moi aussi, j’ai un petit peu peur », cela se transforme souvent en courage, car étouffer une émotion, c’est la faire grossir. Une peur se transforme en angoisse, quand on la cache ».

Emmanuelle Piquet

Face à la gravité des événements, certains parents peuvent être confrontés au fait que leur enfant ne souhaite pas aller à l’école par peur. Mais il vaudrait mieux l’encourager à y aller, mais l’y accompagner pour le rassurer. Car si l’enfant reste à la maison, son angoisse risque de s’agrandir les jours suivants.

Dans l’interview, Emmanuelle Piquet répond à un autre point important : le flot d’images. Selon elle, il vaut mieux que les enfants n’y soient pas directement confrontés dans le foyer, bien qu’ils risquent de tomber dessus à l’école ou entourés de leurs camarades.

Quant aux images traumatisantes, comment réagir ? Tout dépend de ce qu’elles génèrent chez les enfants. Selon la thérapeute, certains symptômes sont alarmants : cauchemars, angoisses au moment d’aller se coucher, d’aller à l’école, pipi au lit exceptionnel, ou encore des colères. « Toutes ces émotions créent un écart avec l’ordinaire. Ce sont aux proches d’aller chercher les symptômes, et dire à l’enfant : est-ce que quelque chose te tracasse ? C’est ainsi que l’on peut commencer la discussion. Car si ce sont des images horribles, elles nous renvoient aussi à notre impuissance. Elles montrent ce qui s’est passé, mais les regarder n’apporte pas grand-chose… », a-t-elle décrit.


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.

Les Commentaires

1
Avatar de Dgsaymy
23 octobre 2023 à 23h10
Dgsaymy
Ça colle à ma conversation avec les collègues au taf! Sachant qu'on est en plein dans les histoires de ppms, alarmes incendies etc... Ne pas cacher, rassurer, et les inviter à en parler avec leurs parents
0
Réagir sur le forum

Plus de contenus Daronne

Copie de [Image de une] Horizontale (84)
Lifestyle

Enceinte pendant les fêtes : 4 marques de boissons sans alcool aussi cools que délicieuses

2
"Photo Unsplash."
Couple

3 femmes racontent comment elles ont réussi à quitter un conjoint violent

QOAOC_Justine_V
Quand on aime, on compte

Justine dépense 425,5 € par mois pour sa fille : « On essaie de lui faire comprendre le rôle de la publicité dans ses envies d’acheter »

cadeau-nul 2
Chère Daronne

Mon mec m’a (encore) offert un cadeau nul à Noël et ça commence à me gonfler

59
Source : TerryJ de Getty Images Signature
Daronne

Dans la vie d’Émilie et sa belle-mère toxique : « Tu la portes comme une mama africaine »

3
Source : Unsplash / Tim Mossholder
Santé

« On m’avait dit qu’il ne me restait que 2 ans à vivre » : contaminée par le VIH en 1984, Pascale est l’heureuse grand-mère d’un petit garçon

2
8 (3)
Daronne

Oubliez l’énième puzzle, on a déniché l’idée-cadeau idéale pour l’éducation et le développement de votre enfant

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-12-12T103045.066
Daronne

« Mon mari a donné un bout de son foie à notre fille de 9 mois »

8
Source : Africa images
Couple

« J’ai demandé mon copain en mariage » Charlie, 32 ans, raconte ce grand moment à rebours des clichés

2
Source : Pixabay
Daronne

Julie, mère solo et nomade : « être nomade n’a pas augmenté ma charge mentale, la vie est juste moins linéaire »

13

Pour les meufs qui gèrent