« Vivement dans trois semaines, on pourra casser du p*d* autant qu’on veut ». Dimanche 9 juin, alors qu’ils « fêtaient » la victoire du Rassemblement National aux élections européennes, quatre militants d’extrême droite ont commis une agression homophobe à Paris.
La victime, un jeune homme d’une vingtaine d’années, a reu un coup de poing au visage. Il affirme avoir été agressé alors qu’il marchait dans la rue, par cinq hommes dont l’un lui a crié « Sale pédé, t’es un trans ».
« Vous verrez quand Bardella sera au pouvoir, quand Hitler reviendra ».
Ce mercredi 12 juin, ils ont été condamnés à des peines allant de six mois de prison avec sursis à sept mois ferme. Deux d’entre eux ont été condamnés pour violences, à cinq et sept mois de prison ferme. Ils ont été directement incarcéré, et pourront demander d’ici quelques jours à purger leur peine sous bracelet électronique. Les deux autres ont été condamnés à six mois avec sursis, pour « non-assistance à personne en danger ».
En garde à vue, ces quatre jeunes hommes ont affirmé des leur lien avec le GUD, groupuscule d’extrême droite, ainsi qu’avec le Rassemblement National. Selon Libération, durant leur garde à vue, l’un d’eux avait déclaré devant les enquêteurs : « Vivement dans trois semaines, on pourra casser du p*d* autant qu’on veut », faisant référence à une possible victoire de l’extrême droite aux élections législatives qui auront lieu dans près de deux semaines.
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Parmi les quatre militants jugés ce mercredi figure Gabriel Loustau, 23 ans, une figure du GUD et fils d’Axel Loustau, ex-élu du Rassemblement National et ancien proche de Marine Le Pen.
À l’audience a également été évoquée leur attitude lors de leur interpellation et de leur arrivée au poste de police, la nuit des faits, rapporte l’Agence France Presse. Ils s’y sont rendus en chantant des hymnes militaires, ou encore en déclarant : « vous verrez quand Bardella sera au pouvoir, quand Hitler reviendra ».
« Vous ne savez pas qui je suis, vous verrez demain ce qui va vous arriver », a menacé l’un d’eux à l’attention des policiers. Une « blague », s’est-il défendu durant l’audience. Une blague bien effrayante.
Cet article est co-financé par le programme Erasmus+ de l’Union européenne.
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Les Commentaires
Tu as changé ta comparaison
Ce qui t'as été reproché dans ton premier message c'est de comparer la destruction d'un bien matériel à l'agression d'un homme.
Dans ton 2eme message tu compares des agressions commises sur des êtres humains dans les deux cas.
Je vais pas développer sur la comparaison entre frapper du fachos ou des personnes parce qu'elles sont noires, homosexuelles, trans ou autre. J'ai absolument pas envie de rentrer dans ce débat là et dans la majorité des cas je suis contre la violence.
Par contre, un truc que j'ai remarqué dans ma famille (qui votent tous front populaire d'ailleurs, surtout mon grand-père de 83 ans). Et dans les électeurs de gauche que je connais. C'est que contrairement à ce que tu dis "la gauche = gentil, la droite = méchant, c'est qu'on est tous capable de trouver les failles du parti politique pour lequel on vote et d'en émettre une critique nuancée. Par contre on mesure l'urgence de se retrouver face à un gouvernement d'extrême droite oui. Ce n'est absolument pas comparable.
Il n'y a pas de gentils et de méchants.
Il y a un parti cette critiquable mais dont on sait que les discussions seront ouvertes avec un parti qui prône la haine de pas mal de communauté (et qui a démontré dans les autres pays où ils sont passés récemment et dans l'histoire que ça n'apportait rien de bon aux populations : que ce soit le droit des femmes, des lgbt, des pauvres, des personnes racisées, etc. Il n'y a qu'à voir le bilan de l'Italie).