C’est une avancée majeure pour le Honduras. Le 8 mars dernier, la présidente Xiomara Castro et le ministre de la Santé, Manuel Matheu, ont signé un décret permettant la délivrance, sans prescription médicale, de la pilule du lendemain.
Au Honduras, la pilule du lendemain entre interdiction et autorisation successives
En décembre dernier, à la suite de campagnes de groupes féministes, le ministère de la Santé avait dans un premier temps approuvé l’utilisation de la pilule du lendemain exclusivement pour les victimes de viol.
Le résultat de nombreuses batailles, entre interdiction puis autorisation successives. En 2006, après des années d’interdiction, elle avait une première fois été autorisée sous le gouvernement du président Manuel Zelaya, avant d’être à nouveau supprimée en 2009 après un coup d’État. Cela faisait donc près de 14 ans que ce moyen de contraception d’urgence était proscrit dans le pays.
Pour Xiomara Castro, la pilule du lendemain fait « partie des droits reproductifs des femmes » précisant toutefois que celle-ci est « non abortive », dans une volonté de rassurer un pays particulièrement conservateur.
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L’avortement reste illégal
Si cette nouvelle est une première victoire pour ce pays très catholique, l’avortement reste, lui, illégal, passible d’une peine pouvant aller jusqu’à six ans de prison, même en cas de viol ou d’inceste. Selon une estimation de l’ONU, entre 51 000 et 82 000 avortements à risque sont pratiqués au Honduras chaque année.
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